Scar [Loki X Reader]

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Le jour J est arrivé bien plus vite que tu ne le pensais. Même si tu n'avais qu'une nuit à passer, tu t'attendais à ce qu'elle passe très lentement, à ruminer entre telle et telle question. Mais non, tu t'es endormie comme un bébé, ce qui ne t'arrive pas souvent.

Tu te lèves donc rapidement après avoir asséné un coup de poing dans ton réveil qui n'arrête pas de sonner depuis cinq minutes.
Tu enfiles ta tenue de mission, c'est-à-dire une combinaison bleue marine, puis ranges toutes tes armes dans les ceintures prévues à cet effet. Tu ne comptes pas partir sans aucunes armes, malgré le fait que tu ramènes Loki totalement en paix et que tu ne comptes pas amener la guerre à Asgard, tu restes quand même un Avengers et tu te trimballes avec un grand criminel pour toutou, alors mieux vaut être prudente.

- Tu es prête ? te demande Tony en entrant dans ta chambre sans frapper.

Tu grognes un peu et acquiesces.

- Tu as failli oublier ça, te dit-il en te tendant ton sabre.

Tu souris et le saisis, le remerciant au passage.
Tu fixes ton sabre dans ton dos et sors de ta chambre pour aller déjeuner.
Eh oui, tu es humaine quand même, toi aussi tu as la dalle de temps en temps !
Tu prends un rapide petit déjeuner constitué de toutes sortes de viennoiseries et gourmandises.
Malgré toi, tu ne peux pas repousser l'envie d'en ramener une à Loki. Ton naturel gentil ne s'en ira pas d'ici demain.
Tu as beau être très froide quand il le faut, même totalement antipathique parfois, tu ne peux pas laisser Loki manger les repas infectes des cellules (même s'il l'a bien mérité, au fond).
Tu saisis donc un croissant et descends dans les cellules.

- Vous êtes prêt ? tu demandes avant même d'arriver devant la barrière invisible.

Le dieu ne cache pas son étonnement de te voir ici. Mais vraiment pas. Il a la bouche entrouvre et te regarde comme si tu étais un fantôme.
Cocasse comme situation.

- Bah quoi ? tu demandes en te retournant pour vérifier s'il n'y avait pas quelqu'un derrière toi.

Mais non, rien.

- Je ne savais pas que c'était toi qui me ramenais, avoue-t-il.

Tu souris à moitié et passe à travers la barrière comme tu l'as si souvent fait avant. Tu lui tends la viennoiserie et il te fixe comme si c'était du poison.

- Il ne va pas te sauter dessus, ce pauvre croissant, dis-tu d'un ton las.

Loki ne le prend toujours pas. Tu lèves les yeux au ciel et lâche un croc dans le croissant.

- Tu vois ? Pas de poison. Mais si tu ne le veux pas, je m'en charge.

Le dieu finit par esquisser un sourire et prend la nourriture dans sa main.

- C'est quoi ? il demande.

Tu pouffes ; quelle question stupide. Mais après réflexion, tu te dis que c'est normal qu'il ne sache pas ce que c'est. Sur Asgard, ça ne doit pas exister, et ce n'est pas en étant prisonnier qu'on va lui servir ce genre de petit déjeuner.

- Une croissant au chocolat. Une viennoiserie qui vient tout droit de France. C'est super bon, goûte.

Ton ton est enjoué, comme une vraie petite fille. Ça faisait bien longtemps que tu n'avais pas prononcé des mots avec une telle envie.

Loki finit par se laisser tenter et croque dans le croissant. Il acquiesce d'un signe de la tête et le finit en deux temps trois mouvements.

- C'est bien plus sucré que le raisin et les noix d'Asgard, mais c'est très bon, avoue-t-il en s'asseyant sur sa couchette.

Tu lèves les yeux au ciel, amusée.

- Bon, il faut y aller, le presses-tu.

Mais Loki était bien décidé à ne pas bouger d'un iota.

- Bah, tu viens ? tu demandes en voyant qu'il ne te suivait pas.

- Pourquoi c'est toi qui m'escortes ? te demande-t-il.

Tu te figes et revêtis ton masque d'impassible. Tu ne répondras pas à cette question, du moins pas maintenant.

- Bouge tes divines fesses de là et suis-moi sinon je demande à l'agent Romanoff de s'occuper de ton cas, et Dieu sait qu'elle est moins clémente que moi, tu dis d'un ton amer.

Loki avale difficilement sa salive, faisant monter et descendre sa pomme d'Adam, puis se lève rapidement et te suit.
Tu déverrouilles la barrière pour que Loki puisse passer lui aussi. Tu te rends compte soudain que tu n'as pas ta télécommande Thor avec toi. Tu es dans une sacrée sauce s'il se passe quoi que ce soit.

- Pietro ? tu appelles dans ton oreillette en la pressant doucement.

Ce dernier ne met pas longtemps avant de débarquer devant toi.

- Je suis là, dit-il en souriant.

Loki le toise quelques secondes mais Pietro n'y prête pas la moindre attention.

- Dis, tu peux aller dans ma chambre, dans la poche de ma veste il y a une télécommande jaune et noire, tu pourrais me la ramener s'il te plait ? tu demandes gentiment.

Ton ami te sourit et disparait à une vitesse vertigineuse. Il revient environ quatre secondes plus tard, avec Thor dans sa main.

- Voilà Madame, dit-il en te la donnant.

Tu le remercies et colles un bisou sur sa joue. Il tourne soudainement le regard vers Loki, qui s'était étrangement crispé tout d'un coup.

- T'inquiète mec, je te la laisse, dit-il en lui faisant un clin d'œil.

Tu ouvres la bouche, étonnée par ses propos. Le dieu ne répond rien et se tend un peu plus.
Tu espères ne pas avoir à utiliser Thor aussi rapidement. Mais avant que Loki n'ait pu réagir et toi aussi d'ailleurs, Pietro est parti aussi vite qu'il est venu.

- Ne dis rien, tu supplies alors qu'il ouvrait déjà la bouche pour parler.

Il se ravise et enfonce ses mains dans les poches de sa tunique en cuir Asgardien. Etant donné qu'il retourne là-bas, on l'a laisser revêtir cette horreur.

Sans plus de cérémonie, tu donnes un petit coup dans le bras de Loki pour le faire avancer, ce qu'il fait sans rechigner.

Quelques minutes plus tard, vous voilà dans le jardin du QG.
Tes amis forment un cercle autour de Loki et toi, vous regardant prêt à partir.
Tu prends la main de Loki à contre-cœur (ou pas, qui sait ?), afin de ne pas mourir absorbée par le Bifrost. Tu ne l'as jamais emprunté, alors Loki a insisté pour te tenir, de peur que tu ne tombes ou autre. Tu n'as pas pu refuser, de peur de mourir de cette manière (qui est, soi-disant passant, vraiment débile).

- Fais attention à toi T/P, te dit Clint en te faisant un baiser sur le front.

Tu lui souris et le rassures.

- Là où on va, il ne pourra rien me faire. Je reviens vite de toute façon.

- Il n'a pas intérêt, répond-il en foudroyant le Dieu du regard.

Tu lui sers, à lui ainsi qu'à tes autres amis et collègues, un sourire qui se doit rassurant.

- HEIMDALL, tu peux ouvrir le Bifrost ! crie le dieu en regardant le au-dessus de lui.

Soudain, le ciel se fend en deux et un champs magnétique arc-en-ciel fonce droit sur vous. En quelques secondes, il vous recouvre et vous aspire, puis se referme, laissant derrière lui une grosse trace sur le gazon du jardin.

- Ce mec n'a aucun respect pour les pelouses... râle Tony.

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