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Tu rentres dans la salle, quelques peu perplexe. Pourquoi Loki a-t-il agit ainsi ?
Tu es déçue, mais surtout très blessée. Tu as besoin de lui parler pour comprendre. Sa réaction t’a bien fait décuver, tout d’un coup.

- Ça va ? te demande Bucky en te voyant un peu paniquer.

Tu acquiesces d’un signe de la tête en regardant tout autour de toi, dans l’espoir de trouver le Dieu parmi la foule.
Ton ami le remarque et pointe du doigt l’escalier.

- Il est parti par-là, dit-il simplement.

Tu lui colles un bisou sur sa joue et le remercies avant de te diriger à la hâte vers ledit escalier. Tu sais très bien où il va : dans sa cellule.

Tu préviens, sur ton passage, ton frère que tu t’éclipses quelques instants, afin de ne pas l’inquiéter.

Tu descends les escaliers rapidement, puis traverses le couloir. Au milieu de celui-ci, tu t’arrêtes et te baisses pour retirer ces fichus escarpins qui te martyrisent les pieds. Tu continues donc ton chemin pieds-nus, tes talons dans ta main gauche.
Tu descends le dernier petit escalier qui donne sur la pièce des cellules et t’arrêtes devant celle de Loki.
Il est assis sur le sol, la veste de costard retirée et sa chemise à moitié déboutonnée. Il se tient la tête entre ses mains, décoiffant un peu plus ses longues boucles noires. 

- Loki… ? tu appelles doucement en t’approchant de la barrière électrique.

Ce dernier sursaute et se met rapidement sur pied, pour se tourner dos à toi, sûrement pour cacher les quelques larmes qui beignent son visage. Mais c’était trop tard, tu les avais déjà vu.

- Sors d’ici, t’ordonne le Dieu.

Mais tu ne recules pas devant son ton sec et méchant.

- Je veux juste te parler… continues-tu calmement.

- Sors d’ici ! crie-t-il en se tournant vers toi.

Tu recules de quelques pas, effrayée. Jamais il ne t’avait fait aussi peur que maintenant. Son visage est tiré par la rage et ces cernes sont maintenant bien prononcés. Des larmes ont séchées sur ses joues, ce qui te surprend un peu, et son regard est plus que noir et meurtrier.

Tu refoules les larmes qui menacent de couler sur tes joues. L’alcool est encore présent dans tes veines, et tu sais très bien que tu ne pourras pas te retenir de pleurer encore bien longtemps.

- Bien, acquiesces-tu d’un ton triste et plein de remord.

Tu te retournes en serrant les mâchoires et pars rapidement de cet endroit maudit, te jurant de ne plus jamais y remettre les pieds.

- T/P… t’appelle le Dieu, une fois que tu as le dos tourné.

Mais tu résistes.
Tu résistes à l’envie de te retourner et de le prendre dans tes bras. Car oui, c’est tout ce dont tu as envie de faire, là, maintenant. Tu veux le prendre dans tes bras et l’embrasser à en perdre haleine, comme quelques minutes plus tôt. Parce que tu t’es attachée à lui, et bien plus que tu ne l’aurais imaginé.
Mais tu refoules ces putains de sentiments et déguerpies rapidement d’ici.
Au lieu de monter directement dans ta chambre comme tu l’aurais fait d’habitude, tu retournes à la fête et te diriges tout droit vers le bar.

- Un gin, tu demandes à Nat sans plus de cérémonies.

La rousse comprend rapidement que quelque chose s’est passé, et elle s’exécute, poussant un grand verre de gin devant toi. Tu le descends cul-sec et en demandes un autre.

- Je crois que tu as assez bu pour aujourd’hui, poulette, déclare-t-elle gentiment.

Tu lui lances un regard noir qui veut tout dire.

- Il s’est passé quoi, sur la terrasse ? elle te demande.

Ton regard noir s’embrume rapidement de larmes. Tu baisses la tête pour les cacher.

- C’est Loki, hein ? dit-elle tristement en relevant ton menton avec son doigt.

Tu secoues la tête en souriant jaune.

- Pas du tout. Je vais bien, mens-tu.

Natasha lève les yeux au ciel avant de faire le tour du bar pour s’assoir à côté de toi et te caresser gentiment le dos.

- Les peines de cœur, ce n’est jamais simple, dit-elle en te servant un petit sourire réconfortant.

D’ordinaire, tu te serais confiée à ton amie et elle t’aurait donné les meilleurs conseils du monde. Mais là, tu as tellement honte et tu es tellement en colère que tu n’as de la force que pour nier et te mettre en colère.

- Je t’ai dit que ce n’était pas ça, Nat ! cries-tu en dégageant sa main de ton dos.

La rousse se recule, un peu vexée, mais comprend rapidement que l’alcool n’aide pas à te faire sentir mieux.

- Je devrais aller me coucher, dis-tu en te levant.

Malgré la bouteille d’eau qui t’a fait dessouler l’heure d’avant, tu viens de te ré-enchainer les verres, alors tu ne tiens pas trop debout.

- Je vais t’accompagner, te propose ton amie en te soutenant par la taille.

Tu la remercies et elle t’amène jusqu’à ta chambre. Tu t’affales sur ton lit sans prendre la peine de te changer ; Nat décide de s’en charger.
Elle te retire tes escarpins et ta robe avant de te faire enfiler un long t-shirt qui trainait sur ta chaise (et qui doit appartenir à ton frère, sûrement).

- Aller, bon dodo, te dit-elle en t’embrassant le front.

Tu réponds par un petit bruit qui ressemblait plus à un écureuil qui agonise qu’à un merci. Nat se dirige vers la porte mais avant qu’elle ne la franchisse, tu déclares :

- L’amour, c’est de la merde. C’est comme une dague, ça ne sert qu’à faire mal.

Ton amie se retourne, t’interroge du regard et souffle tristement. Elle n’a qu’une envie : aller défoncer le visage aussi parfait soit-il de Loki. Mais elle sait que si elle faisait ça, tu lui en voudrais bien trop.
Alors elle ravale sa colère et fait tout simplement ce que toute amie aurait fait : prendre soin de toi.

Elle descend donc à la cuisine, te prend une bouteille d’eau ainsi que de l’aspirine pour plus tard. Elle saisit un seau sur le passage et ton paquet de clope. Elle remonte vite dans ta chambre et t’apporte tout ça.

- Tiens, de l’eau. Ainsi que de l’aspirine pour demain matin, je suppose que ton réveil ne sera pas simple. Et… Ton paquet de cigarette. Evite juste d’enchainer alcool, clope et médoc, ça ne fait pas bon ménage, dit-elle en déposant le tout sur ta table de nuit.

A moitié dans les vapes, tu la remercie mais oublies déjà la moitié des informations. Surtout la partie où elle te préconise de ne pas fumer et prendre tes médicaments en même temps. Dans tous les cas, tu le feras sûrement demain.

Nat te caresse gentiment la joue en remarquant que tu es totalement à l’ouest et bientôt endormie.

Elle se dirige vers la porte et sort, puis ferme donc délicatement la porte et te laisse te reposer. Elle prévient tout le monde que tu es au lit, et les autres Avengers ne tardent pas à faire de même.

Scar [Loki X Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant