Scar [Loki X Reader]

🇸 🇪 🇵 🇹

TW : Thalassophobie.
Je mettrai ce symbole au début et à la fin du passage concerné, au cas où certaines personnes ne voudraient pas le lire. ¤

  Deux heures. Pendant deux heures, tu as attendu qu’il remonte. Tu étais totalement mortifiée pendant tout ce temps, te forçant à faire des exercices de respiration et de penser à autre chose pour te calmer.
Tu as même un peu discuté avec le capitaine, qui t’a joyeusement appris que vous vous trouviez juste au-dessus d’un endroit très convoité par les plus grandes baleines bleues du monde, ce qui n’a fait qu’accentuer ton anxiété.
C’est donc en poussant un soupir de soulagement, que tu vois une tête brune remonter à la surface.

- Dieu merci, vous voilà. Dépêchez-vous, on rentre, dis-tu d’un ton sec et pressé.

Loki remonte sur le bateau, les mains vides.

- C’est une blague ? demandes-tu, énervée. Ils sont où, les sacs que je vous ai demandé de me ramener ?

Le Dieu te regarde en rigolant.

- Bah, je les ai laissés au fond de l’eau, dit-il comme si c’était une évidence.

Tu fais les gros yeux, ne croyant pas ce qu’il venait de dire tant c’était absurde.

- Vous vous payez ma tête, n’est-ce pas ?

- Il fallait que je les remonte ? demande-t-il innocemment.

Tu le gifles mentalement, puis tournes ton regard vers le capitaine, qui a l’air aussi dépité que toi.

- Vous avez des autres bouteilles d’oxygène ? tu demandes, pleine d’espoir.

- Je vais voir, dit-il gentiment.

Tu le remercies et te retournes vers Loki, qui a le sourire aux lèvres.

Mais quel crétin.

- Vous allez reprendre une bouteille et retourner chercher ces fichus sacs, ramenez-les-moi, dis-tu d’un ton autoritaire et énervé.

Il secoue la tête de droite à gauche.

- Non, vous n’avez pas d’ordres à me donner.

  Tu rigoles jaune.

Comment ça ,non ? Mais pour qui il se prend lui ?

- Eh bien si, justement. Alors retournez chercher ça, vite.

Loki penche la tête sur le côté, comme si une idée de génie venait de germer dans sa cervelle de moineau.

- Vous n’avez cas y aller vous-même, si vous tenez tant à récupérer ces sacs, dit-il soudainement.

Tu ouvres la bouche, pensant à une blague de mauvais goût, puis lèves les yeux au ciel en comprenant qu’il est sérieux.

- Ce n’est pas moi qui ai fait cramer la moitié de New-York et qui doit purger ma peine en faisant ça. D’ailleurs, estimez-vous heureux de la clémence de votre père, car si j’avais été à sa place, la peine de mort aurait été un bon présage. Alors vous allez vite changer de ton et m’obéir. Vous êtes sous ma tutelle, donc vous n’avez pas à discuter des ordres que je vous donne, déclare-tu fermement. Sinon, un mot à votre cher papa, et il sera moins compréhensif, cette fois.

Loki plisse des yeux en souriant.

- Vous êtes petite, mais vous avez du cran. C’est qu’il ne se laisse pas faire, le chaton.

Tu fais les gros yeux à l’entente de ces propos, et tu le gifles, mais pas mentalement cette fois-ci.
Il pose sa main là où la tienne venait de claquer et de laisser une marque rouge et il t’envoie un regard plus que noir, qui te ferait presque peur.

- Comment avez-vous pu oser lever la main sur un Dieu ?! te demande-t-il, furieux.

Tu soutiens son regard et hausses un sourcil.

- Vous n’êtes pas un Dieu. Ici, vous n’êtes rien de plus qu’un criminel, craches-tu en continuant de soutenir son regard.

Personne avant toi n’avait eu le cran de se confronter à Loki. Tout le monde en a peur, mais ce serait mentir de dire que toi non.
Seulement, dans ton travail, la peur est une tâche quotidienne, alors tu sais comment la gérer.

Loki n’aime pas le ton que tu as pris avec lui, ni la gifle que tu lui as donnée. Tu viens de le toucher dans son amour propre, tu lui donnes du fil à retordre et il ne compte pas laisser ces actes impunis.  

¤ TW ¤

 

Sans que tu ne t’y attendes, Loki s’avance vers toi et te soulève en te posant sur son épaule droite comme un pauvre sac à patates.

- Qu’est-ce que vous faites, posez-moi tout de suite ! cries-tu en essayant de te libérer de son emprise, en vain.

Loki est bien plus grand et plus fort que toi, te débattre contre lui ne servirait à rien, à part à te fatiguer. Tu maudis le fait d’avoir laissé Thor dans la poche de ta veste, sur le siège, hors de ta portée.
Le capitaine intervient en voyant ta situation.

- Posez-là tout de suite, où j’appelle la sécurité ! dit-il, menaçant.

Loki lève les sourcils et sourit, fier de lui.

- Très bien, dit-il.

Tu n’as même pas le temps de comprendre que Loki te pose, enfin te jette plutôt.
Tu aurais voulu réattérir sur le bateau, quitte à te casser le cou, mais non ; Loki vient de te jeter dans l’eau.

Soudain prise de panique, tu secoues les jambes pour rester la tête hors de l’eau.
Tu n’avais pas menti quand tu avais dit que tu savais nager. Tu nages très bien même, mais la peur te paralyse à chaque fois et t’empêche de réfléchir.
Tu cries de frayeur, pensant à toutes les créatures qui peuvent passer en dessous de toi, comme les magnifiques baleines bleues qui aiment tant ces océans.

Tu sens plusieurs choses ou créatures te frôler les pieds et les jambes, ce qui te fait crier de plus belle.

Le capitaine te lance une bouée de sauvetage que tu agrippes dès qu’elle frôle l’eau.
Il t’aide à retourner en sécurité sur le bateau. En remontant, tu es trop paralysée par la peur que tu oublies totalement que Loki est là.

¤TW¤

- Bah alors, chaton, il ne faut pas pleurer pour si peu, dit-il d’un ton railleur.

Tu n’avais même pas remarqué que tu pleurais. Tu as eu tellement peur que les larmes ont passé la barrière de tes yeux toutes seules.
Comme si les paroles de Loki t’avaient fait revenir à toi, tu te rues sur lui.

- Vous êtes un homme mort ! cries-tu en le mettant à terre en quelques secondes.

Loki rigole, pas franchement impressionné par tes menaces. Cependant, tu n’hésiterais pas à les mettre à exécution, et il le sait très bien.

Tes cheveux, désormais trempés, gouttent sur le visage du Dieu, tes vêtements sont trempés également et tu es gelée. On ne va pas se mentir, l’eau n’était pas chaude.
N’ayant pas la force de te battre, tu attrapes Thor, toujours à cheval sur Loki qui est étalé par terre, et appuies sur le bouton qui l’électrocute directement.  
Eau + électricité = mauvaise idée.
Mais au final, tu t'en fous si vous finissez grillés.

Cette fois, tu ne t’arrêtes pas au bout de quelques secondes, non. Tu le laisses souffrir beaucoup plus longtemps que d’habitude.
Une fois ceci fait, tu l’attaches, encore inconscient à cause du long choc qu'il a reçu, sur une des chaises du bateau.

- Ramenez-nous sur la rive, ordonnes-tu au capitaine en prenant la serviette qu’il te tendait gentiment.

Il acquiesce d’un regard triste, et actionne le moteur du bateau.

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