Chapitre 17 - Lueur d'espoir

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La vie avait retrouvé son court. Du moins, c'est ce que je m'efforçai de penser pour surmonter la déception que je venais de subir. Par chance, il y avait eu une accalmie au niveau des missions depuis notre retour. Je n'avais donc pas eu affaire à Kakashi de nouveau, ce qui me soulageait un peu d'un côté, mais de l'autre j'appréhendai de plus en plus le moment fatidique. Cela m'affectait à un point où il m'arrivait de me réveiller plusieurs fois dans la nuit, le souffle court, transpirante et le cœur battant à tout rompre. Je finissais par me rendormir difficilement mais mes cernes creusés trahissaient sans équivoque ma mauvaise qualité de sommeil. Iruka remarquait mon état sans la moindre difficulté et essayait tant bien que mal de me changer les idées. Malheureusement, ses tentatives s'avéreraient inefficaces. Ce n'était pas sa faute, loin de là, mais ce n'était de lui dont j'avais besoin dans l'immédiat. Seulement, je savais que la personne que j'attendais ne viendrait jamais. Je voulais me convaincre d'abandonner mes espoirs qui me faisaient souffrir inutilement. Mais mon cœur obstiné continuait de croire en l'impossible. Comment cette situation pourrait-elle s'arranger favorablement après tout ? Je n'en avais aucune idée.

Nous continuions à nous entraîner régulièrement avec Iruka pour garder notre forme physique. Je me devais d'avouer que durant nos séances, j'arrivai à faire une complète abstraction de mes soucis. Sans doute l'endorphine y était pour quelque chose. En quelques semaines, j'avais pu peaufiner mes attaques tout en contrôlant mieux mon chakra pour m'éviter de l'épuiser inutilement à l'avenir. Un mauvais pressentiment m'indiquait que nous aurions de nouveau affaire à l'Akatsuki, et je voulais être prête. Les deux ninjas que nous avions rencontrés avaient réussi à fuir malgré le niveau exceptionnel des Anbu à leur poursuite. En effet, j'avais appris qu'ils avaient fini par rentrer bredouille quelques semaines après leur départ.

L'Hokage avait de ce fait averti la totalité des ninjas du village de leur récente apparition. Tout le monde était appelé à la vigilance et à la prudence s'ils venaient à les rencontrer. Ce qui m'inquiétait le plus était l'existence de ce fameux Tobi. S'il possédait un Sharingan, il y avait de fortes chances qu'il provienne du clan Uchiwa, et donc de notre village. Si tel était le cas, cela voulait dire qu'il le connaissait par cœur et était donc susceptible de connaître toutes ses subtilités. S'il venait à nous attaquer, nous ne pourrons pas jouer l'avantage de la connaissance du terrain. Il ne l'avait certes pas mentionné lors de notre rencontre, mais pouvait-on pour autant exclure cette éventualité ? Etant donné la difficulté que nous avions eu de le toucher avec Kakashi, je n'ose imaginer les conséquences qu'auraient son offensive. Cet homme au masque orange allait certainement peaufiner sa tactique de façon à devenir intouchable, nous laissant peu de chance de victoire. Et quelque chose me disait qu'il n'allait pas en rester là et que nous devions être prêts à tout moment. C'était également le ressenti du Sandaime.

Il faisait un beau soleil en cette journée de février. Je me dirigeai seule vers le terrain d'entraînement pour m'exercer un peu. Iruka m'avait abandonné pour retrouver Anko, chose qu'il faisait souvent des derniers jours. Il avait l'air heureux de passer du temps avec elle, et je l'étais tout autant pour lui. Il ne m'avait pas encore parlé de leur relation, ce n'était certainement qu'une question de temps. Arrivée sur place, je me dirigeai vers une zone libre et décidai de peaufiner mes techniques de Taijutsu à l'aide d'un clone. Je m'exerçais aussi bien en défense qu'en attaque, enchaînant les offensives et les parades. Ma rapidité était loin d'être remarquable, cependant j'esquivais et anticipais de mieux en mieux les coups portés par mon double. La baisse de luminosité me fit remarquer la vitesse à laquelle était passée cette après-midi. Essoufflée par mes efforts, je pris quelques instants pour m'asseoir sur une souche d'arbre non loin de là. Une légère brise vint chatouiller ma peau et je fermai les yeux pour profiter de l'instant présent. J'étais sereine, vidée de toute pensée.

Tout commence ici | Kakashi x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant