Chapitre 18 - Mise au point

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Je me réveillai à une heure matinale, bien décidée à tirer les choses au clair dès aujourd'hui. Je sorti de ma chambre et remarqua que la maison était encore plongée dans le noir, signe qu'Iruka dormait encore. Je m'en doutais un peu mais mes doutes étaient dorénavant confirmés. Ni une ni deux, je descendis les escaliers et alla dans la cuisine me préparer un petit-déjeuner que j'engloutis rapidement. Je filai ensuite me doucher, m'attacha les cheveux en queue de cheval et après un dernier coup d'œil dans le miroir, quitta la maison. Mission du jour : trouver Kakashi pour discuter avec lui.

Mais avant cela, je devais aller faire quelques emplettes, notamment pour remplir les placards et les frigos qui commençaient à pas mal se vider et je savais qu'Iruka laisserait traîner jusqu'à ce que nous n'ayons plus rien à se mettre sous la dent. J'avais pris soin de prendre quelques cabas avec moi et me dirigeai d'un pas assuré vers la supérette du coin. L'endroit n'était pas encore trop fréquenté et je pus faire mes courses dans le calme et à mon rythme. Une fois mes achats réglés, je pris la route du retour et rangea les denrées aussitôt arrivée chez moi. Je jetai un coup d'œil sur l'horloge et vis qu'il était un peu plus de dix heures. C'était une horaire convenable pour espérer trouver quelqu'un dans ce petit village qu'est Konoha, du moins je l'espérais.

Réalisant que je n'en savais pas assez sur Kakashi pour savoir où il avait l'habitude de traîner. Je décidai donc d'errer dans les rues en espérant que nos chemins se croisent par magie. Évidemment, ce ne fut pas le cas et je sortie bredouille de mon petit tour. Voyons voir, Kakashi était quelqu'un qui se baladait toujours avec son livre douteux entre les mains, et s'il n'était à flâner dans Konoha, il devait certainement être dans un endroit calme, un endroit où il ne risquait pas d'être dérangé. Et un cimetière correspondait parfaitement à cette description.

Sans plus attendre, je pris la direction de ce lieu spirituel. Mes pas étaient assurés, et mes poings se serraient un peu plus au fur et à mesure que je m'en approchais. Il me fallait des réponses coûte que coûte, mais je sentais mon corps de tendre de plus en plus. Mon rythme cardiaque s'accéléra de plus belle lorsque je franchis l'entrée de lieu particulier. Je me stoppa brusquement en remarquant sa silhouette familière, postée devant une tombe imposante, montrant l'importance de la personne à laquelle elle appartient. Je pris le temps de l'observer un instant. Un rayon de soleil filtrait à travers les branches à la position même où il était, rendant ses cheveux presque aussi blancs qu'un manteau de neige. Ces derniers contrastaient avec les teintes monotones des environs, majoritairement composées de noir, de gris et de marron. Ses épaules était affaissées et son dos voûté, fixant un point de la stèle. Cela rendait la scène presque poétique, mélancolique, telle un tableau peint par un artiste voulant illustrer la solitude. Il était si facile de lire la tristesse du sujet face à une simple pierre. Si étrange que cette simple pierre puisse susciter autant d'émotion, et pourtant.

Timidement, je m'avançai aux côtés de Kakashi, et m'arrête sur sa droite. Je restai quelques instants silencieuses, mal à l'aise de le déranger dans cette intimité profonde. Égoïstement, j'avais besoin de trouver des réponses à mes questions, questions que je me posais depuis trop de temps maintenant. Les seuls pistes que j'avais eues ne me suffisaient plus, il m'en fallait bien plus. Je me raclai doucement la gorge pour signifier ma présence, même si je me doutai que le Jonin m'avait déjà repérer depuis un bon moment, d'autant plus que je n'avais pas eu toute cherché à la camoufler. Il ne réagit pas à mon apostrophe mais je savais qu'il écoutait ce que je me m'apprêtais à dire.

- Kakashi, il faut qu'on parle.

- Je sais, me répondit il aussitôt.

Mon cœur loupe un battement. Je ne m'attendais pas à une telle facilité de communication avec lui, j'avais même préparé des répliques s'il venait à résister. Il n'en fit rien, attendant patiemment que je poursuive mon idée.

Tout commence ici | Kakashi x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant