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Chapitre 26 - Mon vieil ami

⛔️ Ce chapitre contient des scènes explicites pour public averti (beaucoup plus édulcorées que les précédentes mais je préviens au cas où) ⛔️

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Les jours passèrent jusqu'à ce que l'on me signe enfin mes papiers de sortie. De ce qu'il s'était passé, il ne me restait plus qu'une fine ligne rosée sur le ventre, témoin de mon opération et de la cause de ma baisse de moral. Nous n'avions depuis pas eu l'occasion d'en parler convenablement avec Kakashi de par notre état de choc mais aussi par manque évident d'intimité à l'hôpital. Même s'il était beaucoup moins expressif que moi et qu'il essayait de ne pas le montrer, je voyais que cela l'avait affecté. Il n'était pas pareil qu'habituellement et il se montrait beaucoup plus absent et résigné, comme s'il faisait toutes ses actions par simple automatisme. C'était peut-être subtil pour la plupart, mais j'arrivais à le remarquer à force de le cotoyer.

Entre temps, nous avions informé notre Hokage du léger retard que nous allions avoir suite à quelques problèmes de santé de mon côté. Nous avions reçu sa réponse dans les heures qui avaient suivies. Un aigle s'était posé sur la fenêtre de ma chambre et tapait gentiment contre la fenêtre avec son bec. Kakashi avait alors saisi la missive qu'il s'était empressé de consulter avant de me la faire lire. De ce que j'avais pu voir sur le papier, Hiruzen avait l'air de s'inquiéter pour moi au minimum syndical, avant de vite revenir sur la mission et demander comment cela se passait. J'avais soupiré en voyant cela. Certes, je n'étais qu'une kunoichi parmi tant d'autre, mais je ne demandais qu'un peu de compassion pour ne pas me sentir tel un vulgaire pion que l'on plaçait selon une stratégie prédéfinie. J'étais humaine, avant d'être ninja. J'étais une femme, avec des sentiments, et non une vulgaire machine à tuer que l'on commandait à sa guise. Ce vulgaire "problème de santé" m'avait beaucoup plus affecté qu'on ne le laissait entendre. Et ça, j'avais l'impression que peu de dirigeants le comprenaient. Les résultats primaient toujours avant le moral des troupes, c'était bien connu.

Enfin, nous voilà maintenant reparti avec le précieux graal en notre possession, que nous devrions défendre coûte que coûte sur le trajet. Comme pour l'aller, une halte était prévue, toujours dans une auberge, mais différente de la première. Le chemin du retour se passa dans un silence lourd de sens. Aucun de nous deux n'osions parler, préférant nous concentrer sur l'environnement dans lequel nous évoluions. Désormais, notre mission était potentiellement beaucoup plus périlleuse et nous pouvions être attaqué à n'importe quel moment. Certes, nous ne discernions aucun chakra autre que les nôtres, mais il était facile pour un ninja aguerri de camoufler sa présence.

Je scrutai chaque arbre, essayant de voir derrière chaque feuille s'il n'y avait pas une silhouette humaine qui nous guettait. Même les buissons pouvaient aisément servir de cachette. Sans compter l'aide de pièges plus ou moins fourbes qui pouvaient nous rendre la tâche bien complexe. Que de possibilités qui pourraient nous nuire, et donc découler sur l'avenir des villages de Suna et de Konoha. À vrai dire, j'avais encore du mal à réaliser que j'étais affiliée à ce genre de mission et qu'autant d'enjeux pesaient sur mes épaules. Notre Hokage ne nous avait pas dit le niveau, mais il était évident que ce n'était pas une difficulté de rang C. J'aurai plutôt parié sur du B, voire du A, ce qui me semblait légèrement prétentieux pour une simple Chunin comme moi. Peut-être lui avais-je fourni suffisamment de preuves concernant mon expérience pour qu'il me fasse confiance ? Ou bien manquait-il tout simplement d'effectif, comme cela était coutume au village ? Je poussai un long soupir rien qu'en envisageant cela.

Je saurai de toute façon rapidement la difficulté en fonction de notre rémunération. L'anniversaire de Iruka approchant à grand pas, ça allait être l'occasion parfaite de pouvoir lui acheter un cadeau digne de ce nom pour ses dix-sept printemps. D'ailleurs, il fallait que je commence à y réfléchir sérieusement avant de me faire rattraper par le temps comme j'en avais souvent l'habitude... Remarquant que je m'étais perdue dans mes pensées, je décidai de les balayer d'un vif mouvement de tête pour reporter mon attention sur la mission qui était beaucoup plus important que mes préoccupations bien futiles. Le trajet se passa sans accroche. Il n'y avait décidément rien de suspect aux alentours.