Chapitre 4 - Un drôle de personnage

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Les jours, les semaines, les mois puis les années passèrent. Mon bras avait parfaitement guéri bien que je garde une fine ligne le long de mon triceps en tant que cicatrice. Iruka, Mizuki, Anko et moi-même étions maintenant Chunin, et nous effectuions maintenant nos missions en autonomie sans notre Sensei. Malgré mes nombreuses recherches, je n'avais toujours pas remis la main sur la personne m'ayant sauvée cette fameuse nuit du dix octobre, il y a de cela cinq ans maintenant. Il faut dire que je ne possédais pas beaucoup plus d'indices. Rectification : je n'en possédais qu'un. Et quel indice ! Une simple odeur... Bien particulière certes, mais très compliquée à rechercher dans tout un village... J'avais pour l'instant laissé ce projet chronophage de côté, espérant intérieurement un miracle ou du moins un super indice pour me faire avancer là-dessus.

J'avais appris quelques temps après l'attaque ce qu'il s'était passé dans les grandes lignes. L'objectif de l'attaque restait flou mais j'avais appris que le quatrième Hokage et sa femme avaient péris pour sauver le village. Ils avaient dû se résoudre à sceller Kyubi au sein de leur enfant à peine né, Naruto. J'avais déjà eu l'occasion de le croiser, c'était le portrait craché de son père. Il était cependant beaucoup plus turbulent, et semblait avoir du mal à canaliser son énergie débordante.

Nous avions tous été mis dans la confidence quant à la divulgation de cette particularité de réceptacle qui lui incombait. Cependant, bien qu'il avait grandi, cet enfant était craint par tout le village. Sans pour autant leur dire, les parents avaient involontairement transmis leur peur et leur haine à leur progéniture. Naruto était donc méprisé par la grande majorité des habitants sans qu'il ne comprenne pourquoi il subissait tant d'aversion de leur part.

De mon côté, je trouvais cela complètement abjecte. La femme du quatrième était elle aussi un réceptacle et était pourtant respectée de tout le monde. Était-ce comme ça que fonctionnait les gens ? Sur de la pure hypocrisie ? Sous prétexte qu'elle vivait avec l'Hokage, elle ne pouvait subir de reproches, mais pour son propre enfant qui n'a même pas connu le bonheur de connaître ses parents, on pouvait s'en donner à cœur joie ? Décidément, la mentalité humaine m'écœurait.

Iruka quant à lui ne portait pas non plus l'enfant dans son cœur, bien qu'il ne le montre pas autant que la majorité des personnes. Il avait du mal à comprendre que ce dernier n'était en rien responsable de la mort de ses parents ni de tout ce dont nous avions eu à vivre après cet événement. J'avais réussi à faire la part des choses de mon côté, et voir ce que subissait ce pauvre enfant m'attristait grandement. Si seulement il savait que ses parents étaient des héros qui avaient sauvé le village d'une grande menace...

Nous étions maintenant à la fin du mois de novembre. Les journées commençaient à raccourcir et les températures nous annonçaient l'arrivée à grand pas de l'hiver. Je marchais tranquillement dans le village, les mains dans les poches, profitant d'un moment de répit. Cela faisait quelques jours que je n'avais pas eu de mission, et je dois bien avouer que je commençais à m'ennuyer fermement malgré mes entraînements éprouvants. Un peu d'action ne me ferait pas de mal. Je m'arrêtai pour m'y appuyer contre un mur en poussant un bref soupir. Des volutes de vapeur s'échappèrent de ma bouche, témoignant de la fraîcheur ambiante.

- Hey, (T/p) !

Je relevai ma tête vers cette voix familière et souris. Iruka me fit un signe de la main et s'avança vers moi.

- Dis-donc, je commence à avoir l'impression de vivre seul ! Chaque fois que je me lève tu n'es déjà plus à la maison.

- J'aime bien me lever tôt dis-je en souriant. C'est agréable de se balader quand le village est encore à moitié endormi. Et de toute façon ce n'est pas très dur de se lever plus tôt que toi, remarquai-je. C'est à se demander si tu n'hibernes pas à chaque nuit.

Tout commence ici | Kakashi x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant