Tout commence ici | Kakashi x Reader

Chapitre 19 - Loin des rires d'enfants

Nous nous enlaçâmes tout en continuant notre baiser. Je profitai du goût de ses lèvres, de son contact, de son odeur. Je pouvais à nouveau m'imprégner de tous ces détails qui m'avaient tant manqué. Il finit par rompre notre embrassade et posa son front sur le mien tout en m'enlaçant, et resta ainsi quelques instants.

- (T/p)... Je ne suis pas sûr d'être celui qu'il te faut... J'ai trop peur de te faire souffrir... Mon passé continue de me hanter malgré les années...

- Qu'a-t-il bien pu t'arriver pour que cela t'affecte autant ? Demandai-je doucement.

- C'est une longue histoire, soupira-t-il.

- Eh bien tu n'as qu'à commencer par m'expliquer qui était cette personne pour toi ? Proposai-je en désignant la tombe devant laquelle il s'était recueilli avant que j'arrive.

Il baissa le regard, semblant hésiter quelques instants. Je pris l'initiative de m'avancer devant l'édifice pour décrypter l'écriture au-dessus de la multitude de fleurs disposées :

"Minato Namikaze

Yondaime

Héros du village"

- Minato Namikaze réalisai-je en reconnaissant ce nom. C'est lui qui a sauvé Konoha de Kyubi, le démon à queue, non ?

- C'est exact. C'était aussi mon Sensei auparavant.

Une boule se forma dans ma gorge en réalisant les dures paroles que je lui avais lancé sous le coup de la colère. Je comprenais beaucoup mieux le regard noir dont j'avais fait les frais quelques mois auparavant, désormais.

- Kakashi... Commençai-je doucement... Par rapport à ce que j'ai pu te dire la dernière fois... Je suis vraiment désolée, je ne pensais pas ce que je disais...

- Tu n'as rien à te reprocher dit-il en secouant légèrement la tête. J'ai été un parfait idiot avec toi, tu n'as fait que te défendre.

- Quand bien même...

- N'insiste pas (t/p), c'est oublié, n'en parlons plus.

- D'accord, finis-je par abdiquer.

Une légère brise s'éleva, faisant remuer quelques-unes de ses mèches argentées. Je plaçai une main réconfortante en haut de son épaule pour le réconforter un peu.

- C'était l'une des dernières personnes à qui je tenais le plus, finit-il par avouer au bout de quelques instants de réflexion. C'est de ma faute s'il est mort.

Je me figeai aussitôt en le regardant. Son visage était resté impassible mais le ton employé traduisait toute la tristesse dont il était emprunt et la torture qu'il se faisait subir.

- Pourquoi dis-tu cela ? Questionnai-je doucement.

Il prit une profonde inspiration avant de se lancer dans les explications. Il bredouilla quelques mots avant de se taire le temps de reprendre ses esprits. Je le sentis légèrement trembler et lui proposa que l'on s'assoie sur un banc situé à quelques mètres de là, sur le chemin désert menant au cimetière. Il me suivit silencieusement, l'air préoccupé. Une fois assis, je lui laissai le temps de reprendre ses marques avant qu'il ne se mette à commencer son récit.