✬ Chapitre 28 ✬

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2016, WAKANDA


Steve ne resta pas bien longtemps, et ce malgré les multiples tentatives de Kate pour le convaincre de rester un jour de plus. Le voir partir la rendit particulièrement nostalgique, elle aurait aimé parvenir à le convaincre de passer quelques jours avec elle, comme ils le faisaient à Washington. Ce temps-là, où tout était tellement plus simple, lui manquait. Cette relation qu'elle avait avec Steve lui manquait. Elle n'en avait pas eu réellement conscience lorsqu'elle vivait à Potsdam, elle recevait des appels fréquents de Natasha, et il lui arrivait d'aller rendre visite à Clint, entretenant un certain lien entre elle et le reste du groupe, palliant à l'absence de Steve. Mais depuis qu'il était de nouveau dans sa vie, elle semblait ressentir l'absence de son ami au centuple.

- Je me suis occupé des chèvres ce soir. L'apostropha Bucky.

- J'aime pas les balances, Barnes.

- Tu vas t'en remettre ?

- C'est une trahison. Une trahison pure et dure.

- Là tu commences à verser dans le mélodrame.

- Maintenant je sais que je ne peux rien te confier sans que tu ne risques de le répéter à Steve.

- C'était un cas de force majeure. Je lui ai pas raconté tous les secrets que tu m'as confiés.

- Quels secrets ? Pouffa-t-elle. De vous deux, c'est Steve qui en connait le plus.

- De quoi vous avez parlé ?

- Il m'a demandé de garder un œil sur toi.

- Toi ?

Kate se tourna vers lui, sourcils froncés et bras croisés sur la poitrine, l'air offusquée par ses propos.

- Je n'ai rien dit. Se défendit immédiatement Barnes.

- J'ai entendu le doute dans ta voix.

- De nous deux, je pense que c'est plutôt à moi de garder un œil sur toi.

- Et pourquoi ?

- Parce que tu as sans arrêt envie de tuer des gens.

- Me fais pas passer pour une sociopathe, Barnes. La seule personne que je veux tuer c'est mon frère.

- T'as jamais pensé à consulter pour tes envies de fratricide ?

- Le jour où t'iras voir un psy, alors je pourrais envisager d'en faire autant. Pour moi, ces gens-là ne sont que des charlatans qui te pousse à cracher tout ce que tu as sur le cœur et une fois que tu as vidé ton sac, il te prescrive un anti-dépresseur et te dise que le travail doit venir de toi. Et tu te retrouves drogués, à broyer du noir et à ressasser.

- C'est effectivement mieux si tu n'y mets pas les pieds. Tu es déjà pénible sans médicaments alors avec...

- Et puis les psy doivent être un peu dérangés eux-mêmes pour avoir l'idée d'étudier pendant des années pour écouter les pensées les plus sombres de leurs patients.

- Peut-être qu'ils veulent simplement aider. Et que c'est toi qui vois le mal partout.

- Comment se passe tes séances avec Ayo ? Interrogea-t-elle en changeant habilement de sujet.

Une fois par semaine, la Dora Milaje venait chercher Barnes et ils disparaissaient tous les deux durant de longues heures, Kate n'avait jamais été conviée à se joindre à eux alors elle avait pensé qu'il s'agissait de séances visant à lui sortir de la tête ce qu'Hydra avait installé dans son esprit.

Black DoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant