- Comment vous sentez-vous aujourd'hui, Kate ?
La blondinette lança un regard blasé à son psy, assis en face d'elle dans un fauteuil premier prix qui contrastait terriblement avec le costume hors de prix qu'il portait.
- Personne ne vous a jamais dit que vous portiez la mauvaise taille de costume ? Retourna-t-elle.
- Jamais avant vous.
- Les gens de nos jours sont bien trop polis.
- Vous pensez ?
- Vous laisser dans cet état est un crime, Docteur.
Le médecin ne sembla pas réellement s'intéresser aux propos de la jeune femme assise face à lui. Il la scrutait avec une intensité qui aurait pu mettre sa patiente mal à l'aise s'il ne s'était pas agi de Katherine Callender. Kate ne montrait jamais aucun signe de malaise. Elle se montrait blasée ou agacée. Mais jamais mal à l'aise. Son regard était toujours franc et toujours en train de scruter l'homme avec une froideur presque déstabilisante. Kate n'était pas une patiente facile.
Mais ce jour-là, quelque chose était différent chez elle. La façon dont son regard ne restait jamais posé plus d'une demi-minute au même endroit. Sa moue grave qu'elle tentait de camoufler derrière des banalités. La façon dont ses doigts pianotaient sur son genou.
- Vous avez l'air agitée. Nota le psy.
- Parce que ça change de l'habitude ? Rétorqua la jeune femme.
- Dites-moi, qu'est-ce qui vous perturbe ?
- Je ne suis pas plus perturbée que d'habitude.
- Pourtant vous semblez l'être.
- Je ne sais pas comment je dois le prendre. Marmonna Kate en adoptant une moue faussement blessée.
- Dites-moi, depuis combien de temps suivons-nous ces séances ensemble ?
- Je suis ces séances. Moi, toute seule. Vous, vous faites semblant de m'écouter. Et ça fait bien trop longtemps.
- J'avais osé espérer que vous et moi nous avions instauré une relation de confiance.
- Je pensais qu'il fallait être un minimum intelligent pour être médecin. Et pourtant, vous êtes là, à parler de confiance avec une ex-espionne russe.
- Alors dites-moi ce que vous ressentez à mon égard.
- Je ne ressens pas grand-chose à votre égard. Mais je ne vous fais certainement pas confiance.
- Pourquoi ?
- Parce que j'ai appris à ne faire confiance à personne.
L'homme assis face à elle hocha presque gravement la tête et Kate leva les yeux au ciel. Cette séance s'annonçait longue. Très longue.
- Vous dites ne faire confiance à personne, pourtant vous m'avez à de multiples reprises parlé de vos amis. Dites-moi, vous n'avez pas confiance en eux ?
- C'est différent. Rétorqua Kate. La confiance, ça se mérite.
- Et comment vos amis ont-ils mérité votre confiance ?
- Avec du temps.
Le médecin hocha à nouveau la tête. Il désemmêla ses doigts et porta son index sur l'arête de son nez pour y remonter ses lunettes avant de poser la main sur l'accoudoir du fauteuil.
- Parlons du Sergent Barnes. Proposa le médecin.
- Pourquoi ?
- Depuis combien de temps connaissez-vous le Sergent Barnes ?
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Black Dove
FanfictionElle avait longtemps pensé avoir une dette, Une dette envers Steve Rogers. Une dette envers le monde entier. Une dette dont elle ne pourrait jamais s'acquitter. Encore hantée par ses actions passées, elle fait la rencontre de Bucky Barnes. Poursuivi...
