Black Dove

✬Chapitre 110✬

Katherine pestait. Perchée en haut d'un immeuble censé lui donner une vue imprenable sur le lien de rencontre choisi par Karli, l'oeil collé à la lunette de son sniper, la jeune femme ne voyait absolument rien.

- C'était prémédité ? Râla-t-elle dans son oreillette.

- De quoi tu parles ? Rétorqua Bucky avec une nonchalance qui la fit grincer des dents.

- Quand tu réponds à une question par une question c'est que tu sais que t'as merdé. Répliqua Kate.

- J'ai besoin d'une clarification. Renchérit-il.

- Ça tu peux compter dessus.

D'un geste rageur, elle se releva, entraînant avec elle son sniper qu'elle rangea dans sa boite de transport qu'elle verrouilla et la laissa dans un coin, laissant le soin à Sam de se charger du retour en lieu sûr de l'arme et entreprit de quitter le toit.

- Pourquoi tu es en mouvement ? S'enquit Bucky.

- Pourquoi pas ?

- Où est passé notre confiance mutuelle ?

- Tu l'as piétinée quand tu as décidé de me poster en haut d'un putain d'immeuble sans aucune visibilité sur le lieu de rendez-vous.

- Tu vas avoir des ennuis, Bucky. Plaisanta Sam.

- Vous ne voulez pas de mon aide ? Poursuivit Kate. Parfait ! Démerdez-vous.

- Le prends pas comme ça. Tenta Barnes. C'était une mesure de précaution.

- Va au diable, Bucky.

- Tiens, ça, ça faisait longtemps. Répliqua-t-il.

D'un pas décidé, elle redescendit les volées d'escaliers qu'elle avait péniblement monté pour rien et tout en descendant, elle pestait à voix basse.

- Ça ne serait jamais arrivé avec Steve. Murmura-t-elle. Lui au moins il était capable de reconnaître ma valeur sur le terrain.

- Steve était parfait. Railla Bucky.

- Steve était un abrutit. Tout comme toi. Trancha Kate.

- Où est-ce que tu comptes aller ?

- M'acheter un putain de hamburger. Tout en espérant que vous vous ferez botter le cul par Karli.

- Ça c'est pas très gentil, coéquipière. Intervint Sam.

- Je suis pas votre coéquipière. J'étais la coéquipière de Steve, Natasha et Clint. Mais je suis pas la votre.

La blondinette retira son oreillette et la fourra dans la poche de son jeans coupant court à la conversation. S'ils ne voulaient pas d'elle, elle ne s'imposerait pas. Elle les laisserait se débrouiller entre homme et ne bougerait plus le petit doigt pour les aider. Elle marcha un long moment avant de se retrouver dans le centre ville. Elle poussa la porte d'un petit salon de thé et s'installa à une table près de la fenêtre. Elle étudia la carte avant de passer commande et attendit patiemment qu'on la serve tout en observant la rue.

- Bande d'idiots. Murmura-t-elle.

Elle attrapa son portable et appela la seule personne qu'elle voulait entendre pour l'instant.

- Besoin d'aide ?

- T'es prêt à m'héberger dans ta ferme ?

- Encore ? Je vais être tenté de te demander un loyer.

- Tu veux pas me vendre ta ferme ? S'enquit-elle.

- Tu voulais un ranch, achète-toi un ranch.

- Mais j'aime bien ta ferme.