Black Dove

✬ Chapitre 125 ✬

- Ça c'est Steve.Annonça Kate d'une voix tremblotante.

Les deux hommesl'observèrent comme si un troisième oeil était en train de luipousser au milieu du front. D'un geste rageur, Kate arracha lafeuille des mains de Sam et se mit à désigner presquefrénétiquement l'une des deux formes sur la photo.

- C'est Steve !Répéta-t-elle. Regardez-le, c'est lui !

- Ok. Marmonna Sam.

- On devraitaller s'asseoir. Proposa Bucky.

- Je ne veux pasm'asseoir ! Hurla-t-elle. Je veux que tu ouvres les yeux.Regarde ! Exigea Kate.

- Kate. TentaSam avec douceur. On distingue à peine un visage sur cettephoto.

- Vous avez de la merdedans les yeux ou quoi ? Ragea-t-elle. C'était tonmeilleur ami alors que je n'étais même pas encore née !Continua-t-elle à l'intention de Bucky. Et toi, vous avezpassé deux ans en cavale. Vous allez pas me dire que vous lereconnaissez pas ?

- Même si c'est Steve,et alors ? Interrogea Sam.

- Et alors ?Répéta-t-elle.

Bucky attrapa lafeuille qu'elle secouait presque frénétiquement sous leurs yeux etla plia en quatre avant de la glisser dans la poche arrière de sonjeans. Il posa sa main valide sur la joue de la jeune femme et laforça à le regarder dans les yeux.

- Katia, respire.Ordonna-t-il avec douceur.

Les yeux de Kate seplantèrent dans ceux de Bucky, il hocha lentement la tête et pritune profonde inspiration qu'elle mit quelques secondessupplémentaires à imiter. Ils expirèrent en même temps avec deréitérer leur geste.

- Bien. MurmuraBucky en caressant sa joue du bout du pouce. On va allers'asseoir.

- Je vais nous chercherun truc à boire. Annonça Sam.

Il laissa au couple unbref moment d'intimité parce qu'il savait que c'était ce dont Kateavait besoin pour se calmer et recouvrer ses esprits. Il lança unregard par-dessus son épaule avant d'entrer dans la maison et il vitque Bucky avait passé son bras autour de ses épaules pourl'entraîner en direction du perron.

Bucky la guidajusqu'aux marches où ils s'assirent tous les deux côte à côte.Lorsqu'il fit mine de vouloir retirer son bras de par-dessus sesépaules, elle attrapa sa main dans la sienne pour nouer ses doigtsaux siens. S'accrochant à lui comme s'il était sa bouée de secoursau milieu d'une mer agitée.

Elle resta silencieusede longues secondes, le regard perdu dans le vide, les sourcilsfroncés. Perdues dans ses pensées. Et puis, elle releva les yeuxvers lui, des yeux plein d'incertitude, de peur et de chagrin. Desyeux qui semblaient le supplier.

- Je ne suis pasdingue. Plaida-t-elle presque péniblement.

- Personne n'adit que tu étais dingue. Promit-il.

- Je sais quec'est lui. J'en suis sûre.

- Je sais. AssuraBucky.