✬Chapitre 97✬

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Il la retrouva dans la chambre qu'ils avaient quittée quelques heures plus tôt. Elle avait retiré ses chaussures et sa veste et avait étalé devant elle une multitude de papiers qu'elle étudiait avec attention. Elle ne le gratifia par d'un regard lorsqu'il entra dans la pièce et qu'il ferma la porte derrière lui avant de s'y adosser.

- Alors, ces chiffres que tu voulais me montrer ? Tenta-t-il.

- Tu vois, j'ai jamais rien eu contre Treize. J'ai pas approuvé cette... micro liaison qu'elle a eu avec Steve et je ne me suis pas privée de lui dire qu'il n'était pas intéressé. Je crois qu'elle l'a un peu mal pris d'ailleurs. Mais j'ai été honnête avec elle dans l'unique but de l'aider, je n'avais pas envie qu'elle perde son temps à l'attendre.

- Pourquoi est-ce qu'on parle de Sharon ?

- Parce qu'elle t'a fait du gringue.

- Tu te trompes, elle ne m'a pas fait du gringue. Réfuta-t-il.

- « Alors, Bucky, qu'est-ce que tu penses du nouveau Captain America ? » Imita-t-elle en prenant une voix ridiculement aiguë.

Un rire rauque secoua le torse de Barnes et il se décolla de la porte pour s'approcher d'elle et elle tourna enfin la tête vers lui.

- Je t'interdis de rire. Siffla Kate. Comme si ça suffisait pas à la mettre dans tous ses états, toi, il a fallu que tu la sauves. J'imagine même pas dans quel état elle a dû être quand elle a senti tes mains sur sa taille. Petite greluche.

Il s'arrêta à quelques pas d'elle et l'observa avec un rictus amusé. Lentement, il posa ses deux mains sur sa taille et l'attira brusquement à lui, faisant s'entrechoquer leurs bassins.

- Et toi, ça te met dans quel état de sentir mes mains sur ta taille ? Interrogea-t-il.

- Moi, je ne suis pas restée bloquée en face d'adolescence. Alors, là tout de suite, la seule chose que j'ai envie de faire quand je sens tes mains sur ma taille c'est de te les faire enlever.

- J'adore quand tu te mets dans cet état. Assura-t-il en hochant la tête.

- Je déteste la façon dont tu m'as envoyé paître.

- Je ne t'ai pas...

- Si, tu l'as fait. L'interrompit Kate.

- Je suis désolé.

- Essaie au moins de faire semblant de l'être.

- Katia, notre temps était compté et je n'avais pas le temps de...

- De m'écouter déblatérer ? L'interrompit-elle.

- À cet instant précis, mon attention était ailleurs.

- Tu avais enclenché le mode super-soldat.

- Quel mode super-soldat ?

- Tu sais très bien de quoi je parle.

- Je suis désolé.

Kate plissa les yeux, une moue agacée sur les lèvres et l'observa un long moment avant de finalement secouer la tête et se défaire de son étreinte.

- J'ai encore des choses à faire à Madripoor. Annonça-t-elle.

- Je pensais que tu voulais partir le plus vite possible.

- Je ne veux plus Sharon dans mes pattes. J'ai besoin d'informations et je les obtiendrai sans elle.

- Elle nous a vraiment aidé aujourd'hui.

- Je sais qu'elle nous a vraiment aidé aujourd'hui. Assura la russe.

- Mais ?

- Il n'y a pas de mais. Sharon Carter n'est pas si malheureuse à Madripoor qu'elle le laisse penser. Sa vie est ici, la nôtre est à Brooklyn. Chacun mène ses petites affaires de son côté et tout le monde est content.

Black DoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant