Le bref état dépressif de Kate ne dura que quelques jours. Comme il en avait pris l'habitude, il la vit sortir de sa torpeur et reprendre sa vie là où elle s'était arrêtée. Comme si rien n'était jamais arrivé.
- Quand est-ce qu'on va livrer le bébé ? Interrogea-t-elle en hochant la tête en direction du caisson Wakandais.
- Tu veux m'accompagner ? S'étonna-t-il.
- Et manquer l'occasion d'aller en Louisiane avec toi ?
- On n'y va pas pour faire du tourisme.
- D'abord le boulot, ensuite le tourisme. Il y a plein de choses que je veux te faire voir.
- On vient à peine de rentrer.
- Je sais. Assura Kate. Mais ça, ce sera un voyage relaxant. Toi, moi, de la musique, de l'alcool, des lieux historiques. Tu vas adorer.
- Katia... Tenta-t-il.
- S'il te plaît. Ça me ferait vraiment plaisir que tu m'y accompagnes.
- Tu as dit s'il te plaît ?
- Je suis prête à le redire. Assura la Russe. S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît.
- Une fois c'est surprenant, trois fois de suite c'est agaçant.
- Alors je vais t'agacer jusqu'à ce que tu me dises oui.
- Comment je pourrais te dire non ?
Un sourire étira les lèvres de Kate. Ses yeux se mirent à briller de la lueur malicieuse qu'il prenait tellement plaisir à voir dans son regard et il sourit à son tour. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir. Boire et faire du tourisme, il pouvait se dévouer.
- Merci. Sourit-elle.
- Tu dis s'il te plaît et merci ? On dirait que j'ai réussi à te dresser.
- Peut-être bien. Mais ne l'ébruite pas. J'ai une réputation à tenir. Plaisanta la blonde.
- À qui je pourrais le dire ?
- C'est vrai, t'es encore plus asocial que moi.
- Là je te retrouve.
Elle lui adressa un sourire malicieux et se servit une nouvelle tasse de café. Sa troisième depuis qu'elle s'était levée. Il arqua un sourcil en la voyant avaler à la hâte une gorgée et fourrer un biscuit dans sa bouche qu'elle mastiqua bruyamment.
- Tu manges des biscuits ? S'étonna-t-il.
- C'est Peter qui les a déposés. Répondit-elle la bouche pleine.
- Quand ?
- Hier. Quand tu faisais ton jogging. Et que je me morfondais comme une imbécile.
- Tu ne te morfondais pas comme une imbécile. Réfuta Bucky.
Kate attrapa un nouveau biscuit qu'elle fourra dans sa bouche et se tourna vers lui tout en hochant la tête.
- Je me morfondais. Insista-t-elle. Comme une imbécile. Je l'admets aisément.
- Pas moi.
- Alors comment tu appelles ça ?
- Un moment de fragilité ?
- Que je pleure pendant une heure, c'est un moment de fragilité. Que je m'enferme dans notre chambre trois jours sans en sortir et que tu doives m'apporter de la soupe pour être sûr que je ne me laisse pas mourir, ça va au-delà d'un moment de fragilité.
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Black Dove
FanfictionElle avait longtemps pensé avoir une dette, Une dette envers Steve Rogers. Une dette envers le monde entier. Une dette dont elle ne pourrait jamais s'acquitter. Encore hantée par ses actions passées, elle fait la rencontre de Bucky Barnes. Poursuivi...
