✬ Chapitre 138 ✬

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- Tu essaies de me distraire. Bouda Kate.

- Ça fonctionne ?

La jeune femme releva brièvement la tête des oreillers pour lancer un regard soutenu à Bucky et ses lèvres s'étirèrent en un sourire joueur.

- Complètement. Avoua-t-elle.

Elle continua de l'observer tandis qu'il cherchait le restant de ses vêtements.

- Pourquoi tu te rhabilles ? Interrogea la blondinette. Je te laissais simplement reprendre ton souffle.

Kate l'entendit ricaner et elle tendit un peu plus le cou pour regarder la façon dont ses muscles roulaient sous sa peau alors qu'il enfilait son pantalon.

- Il faut faire sortir le chien.

- Ce chien t'obsède. Maugréa Kate.

- Ce n'est pas de l'obsession. Réfuta-t-il.

- La baie vitrée est ouverte, il rentre et sort quand il veut.

- J'ai fermé la baie vitrée.

La jeune femme se laissa retomber dans les oreillers et soupira bruyamment tout en marmonnant sur la paranoïa de Bucky.

- Je n'en ai pas pour longtemps. Lui assura-t-il.

- Tu vas simplement lui ouvrir la baie vitrée pas vrai ?

Face à son manque de réponse, Kate releva à nouveau la tête vers lui et en le voyant enfiler son haut elle ronchonna à nouveau.

- Tu vas carrément le promener. Bougonna-t-elle.

- Juste le tour du patté de maison.

- Tu en as pour des heures.

- Tu exagères.

- Il refuse de marcher. Et je refuse que tu le traînes.

- Je ne vais pas le traîner.

- Promets le moi.

- J'ai une tête à maltraiter les animaux ?

- Promets-moi que quand tu n'auras plus la patience d'attendre qu'il fasse deux mètres sans trembler, que tu ne vas pas le brusquer. Insista Kate.

- Je te promets de ne pas brusquer ce chien.

- Bien. Et n'élève pas la voix. Et ne le quitte pas des yeux, j'ai pas envie qu'il mange une saloperie et qu'il passe l'arme à gauche.

- Pour un chien que tu ne comptes pas garder, tu t'en soucies beaucoup. Lui fit remarquer Bucky.

- Tu devrais te dépêcher avant que je perde toute envie d'un deuxième round.

- Oui madame.

Il la rejoignit pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres et puis tourna les talons pour quitter la chambre et rejoindre le rez-de-chaussée. Tout en restant allongée sous les draps, Kate l'écouta préparer le chien à sa ballade. Le fait sortir de la maison au bout d'une laisse serait déjà un exploit en soi.

Durant de longues minutes, elle ne bougea pas d'un poil. Elle resta allongée sur le dos, le regard perdu dans le vide. Les événements des derniers jours lui paraissaient tellement incroyables qu'elle avait encore du mal à accepter qu'ils soient réels. En quelques jours elle avait perdu deux amis, récupéré Bucky et appris que son frère était quelque part dehors en train de planifier quelque chose de diabolique.

Et puis une idée germa dans son esprit. Un appel qu'elle avait reçu le jour où Bucky était arrivé à Madripoor. Un appel qu'elle avait rejeté à la va-vite et auquel elle n'avait plus pensé jusqu'à maintenant. Anton.

Black DoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant