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Espagne 2015

Isis Saad

Je me réveillais dans les bras de Nabil, je me remémorais la soirée, fin la matinée plutôt. Je lui avais raconté, je regrettais pas parce qu'en soit, il savait que je faisais des cauchemars et et avait entendu certains. J'avais le dos collé à son torse, il avait une main sur mon ventre, la tête enfouie dans ma nuque. Je bougeais pas, j'étais bien et surtout calée. J'entendais la porte de sa chambre s'ouvrir, les voix de Karim, Lucas et Tarik résonnaient.

Lucas : Venez on leur jette de l'eau dessus. Il chuchotait.

Karim : T'es malade, si ils se revei-

Nous : Vos gueules. On rigolait.

Ils partaient tout les trois en courant comme des enfants. Je rigolais avec Nabil.

- T'es réveillé depuis longtemps ?

Nabil : Nan, c'est la porte qu'ils ont claqué qui m'a réveillé. Il parlait avec une voix rauque, et endormie.

- Des enfants. Je rigolais.

Nabil : J'te jure. Il rigolait aussi.

On restait comme ça, sans bouger, au moins dix minutes. Sans que je comprenne, il se levait et me jetait un coussin dans la tête.

- Eh ! Je lui sautais dessus. Tu vas voir toi !

Nabil : Tu vas faire quoi avec ton p'tit corp ? Il rigolait.

- Tu m'sous estime trop Andrieu.

Nabil : Hm. Je mordais son avant bras et il râlait.

On se bagarrais, on se donnait des coups de coussins. Je lui donnait un coup de poing dans l'épaule qui me rendait, il avait tapé dans la mauvaise épaule.

- Aïe ! Je m'arrêtais et je passais ma main sur mon épaule. Couillon c'est l'autre qu'il faut frapper ! Débile ce mec.

Nabil : Roh ça va, il rigolait, c'était calculé hein.

- T'es stupide. Je boudais. Vraiment t'as la stupidité dans ton corp toi.

Nabil : J'écoute pas les rageuses. Il s'allongeait en mettant ses mains derrière sa tête.

- Étouffe-toi. Il avait un sourire en coin sur les lèvres.

Nabil : Rageuse.

- Moi rageuse ? Je rigolais. Mais bien sûr. Toi t'es con.

Nabil : T'assume pas c'pas grave hein.

- Ferme la, je le regardais, j'crois que les coups de coussins ils t'ont déplacé des neurones.

Nabil : Et toi tes c-, il s'arrêtait, nan rien.

- T'allais dire quoi ? Je le regardais en fronçant les sourcils. Nabil ?

frontièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant