France | Mars 2017
Isis Saad
Je me réveillais dans une pièce blanche, froide, lumineuse, mais ce n'était pas chez moi, ni même chez Nabil, ni chez personne en fait.
C'était donc vrais. Ce n'étais pas un cauchemar.
Je me levais d'un coup, mais ma mère m'en empêchait. Je voyais dans son regard qu'elle avait eu tellement peur.
Maman : Rallonge toi Isis. Je ne disais rien et je m'allongeais. Merci.
Le silence dans la chambre d'hôpital était si pesant, que je me mis à pleurer, peut être de nerf, de stress, de peur, de pleins de choses. Ma mère venait me prendre dans ses bras et elle me serrait fort, très fort, trop fort peut être. C'est une des rares fois où ma mère se mit a pleurer, devant moi. Alors mes sanglots doublaient de volumes.
Maman : Ça va aller, je suis là.
Ma mère me chuchotait un tas de chose comme celle là, je me calmais un peu grâce à ces caresses dans mes cheveux.
Je reprenais peu à peu mes esprits et je regardais ma mère. Une question me brûlait la bouche mais aucun mot ne sortait. Je finissais par réussir à franchir cette barrière imaginaire.
- Il va bien ? Le regard de ma mère était vide, ou perdu je ne sais pas. Mama ? La fin de ma syllabe était faible.
Maman : Je ne sais pas Isis.
- Comment ça ? Je fronçais les sourcils.
Maman : Sasa calmes toi mon amour. Je sentais ma gorge devenir de plus en plus sèche. Il y a Adam et Neli dehors, je les fais rentrer ?
- Ouais.
Ma mère sortait de la chambre et me laissait seule quelques secondes, la porte se rouvrait et Adam arrivait en marchant calmement.
Adam : Coucou. Il me souriait.
- Mon bébé, j'ouvrais mes bras et il courait vers moi, mon cœur...
Adam : T'as mal ? Je te fais mal là ?
- Nan mon cœur, non. Je sentais les larmes revenir.
Neli : Comment tu te sens ?
- Ça va, enfin je crois.
Je regardais ma sœur qui venait me faire une bisous sur le front. Je prenais une grande inspiration quand elle refaisait son geste. Je rouvrais les yeux, et je la regardais dans les yeux de longues secondes.
Neli : Adam, le petit tournait la tête vers sa maman, vas voir papa, je dois parler avec Sasa.
Adam : D'accord, il descendait du lit, bisous Sasa. Il posait ses lèvres sur ma joue et sur mon front.
Je souriais avec une larme sur la joue et je regardais mon neveu sortir de la chambre. Je me re concentrais sur Neli qui était assise sur le lit. Elle me prenait dans ses bras et j'inspirais son odeur, qui était rassurante.
Neli : Sasa... regardes moi, s'il te plaît. Je relevais la tête vers elle. Nabil il... il ne sait toujours pas réveillé.
- Il est quelle heure ?
Neli : Il est neuf heure là. Je hochais la tête.
- Je peux sortir quand ?
Neli : Je sais pas, je baissais la tête, Isis, je t'aime.
- Moi aussi. Je relevais les yeux vers elle.
Neli : Tu veux que j'te laisse seule un peu ? Je hochais la tête.
Elle sortait de la pièce où j'étais et je me retrouvais seule face à des montagnes de doutes, de questions, de remords, fin bref.
J'avais mis en danger Nabil et Yanis déjà, c'était trop, si je restais avec Nabil, Milo allait encore s'en prendre à lui, et à tout les autres. Je devais prendre une décision, et vite avant qu'il ne se passe un autre drame. Je ne pouvais pas les mettre en danger comme ça, Carmen et Tarik allaient avoir un enfant, les autres avaient une vie, une famille, des choses a réussir dans la vie, des projets.
Une infirmière me coupait dans ma réflexion et elle me souriait en entrant. Je lui rendais et elle avançait vers moi.
— Bonjour madame Saad, vous pouvez sortir cette après midi.
- Merci. Je lui souriais encore une fois.
— Si vous avez besoin de quelques choses, n'hésitez pas.
Je hochais la tête en guise de réponse et elle repartait.
Je me rallongeais dans le lit et je soufflais longuement, en réfléchissant à plein de scénarios. J'attendais tranquillement que la mâtiné passe, pour pouvoir sortir. Je finissais par me lever de mon lit et marcher un peu dans ma chambre, certes ce n'était pas la meilleure activité de l'année mais bon. Ma mère revenait dans la chambre et elle restait avec moi le temps qu'il me restait avant d'enfin sortir d'ici.
Quelques heures passaient et j'étais enfin libre, fin libre était un grand mot. Je n'étais pas à l'hôpital depuis des siècles non plus.
Maman : Tu veux rentrer chez toi ?
- Non, j'peux venir à la maison un peu ?
Maman : Bien sur, on passe juste chercher deux trois trucs chez toi et après on rentre. Je hochais la tête.
Ma mère entrait dans la voiture et je faisais la même chose, je m'asseyais sur le siège de sa BMW et je posais ma tête sur la vitre. On arrivait assez rapidement devant chez moi et je prenais mon courage à deux mains pour sortir de la voiture et rentrer dans l'immeuble. J'ouvrais ma porte et je constatais que mon appart' était nickel, il n'avait pas bougé d'un poil. Je me dirigeais vers ma chambre et je prenais un sac, je mettais des affaires pour plusieurs jours, ainsi que des produits de beauté et mon ordinateur. J'allais dans la cuisine et je bloquais sur un meuble.
Je m'avançais vers celui ci, je l'ouvrais et je prenais le semi-automatique et je le regardais quelques instants. Je le prenais avec moi, et je le mettais dans le sac, entre deux vêtement.
Je redescendais et je rentrais dans la voiture de ma mère, elle reprenais la route et on arrivait très rapidement chez elle. Je sortais de la voiture et je regardais un peu le bâtiment où j'avais grandi. On montait les escaliers et ma mère ouvrait la porte, j'allais dans mon ancienne chambre et je posais mon sac sur le lit.
Maman : Tu veux manger Macdo ? Je lui souriais et je hochais la tête.
- Merci Mama.
Ma mère retournait dans le salon, et moi je prenais la direction de la douche. Une bonne douche allait me détendre. J'entrais dans la cabine de douche et j'actionnais l'eau. Je restais une bonne dizaines de minutes sous l'eau, et quand je ressortais de celle ci, toutes mes idées étaient claires.
J'allais me venger, et ça je pouvais le jurer.
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frontières
Fanfiction- 𝐧.𝐨.𝐬 notre pire ennemi est un bonheur de longue durée, on doit parfois se séparer, traverser les frontières pour mieux se retrouver.