frontières

68

France | Août 2017

Isis Saad

Je venais d'arriver au club de boxe, je posais mon sac dans le fauteuil dans le bureau et je soufflais longuement en m'asseyant sur ma chaise de bureau. Mehdi n'était pas là, il devait aller voir son fils à un match de foot, du coup je me retrouvais seule à gérer la salle. Mais ça m'arrangeais au final.

Depuis deux jours, on se faisait la gueule avec Nabil, parce que ce débile avait oublié son câble d'ordinateur chez moi donc il m'a fait toute une crise parce qu'apparemment je devais lui ramené. Donc j'étais énervée. Et en plus aujourd'hui c'était mon anniversaire, mais je ne sais quelle mouche a piqué mon entourage mais personne, je dis bien personne ne me la souhaité. Alors oui, je n'ai plus douze ans pour me plaindre de ça, mais quand même.

Je commençais à faire ma petite routine, je faisais tout, mais absolument tout en mode « vénère ». Oui j'avais vingt cinq ans aujourd'hui mais j'avais le comporte d'une enfant de trois ans.

J'allais dans le bureau en voyant que personne ne venait, donc ok je suis là pour arroser les plantes ?

(...)

Je rentrais dans ma voiture, plus qu'énervée, déjà que j'étais la seule personne vivante dans la salle, mais en plus, tout le monde avait décidé de me ghoster. Très bien.

J'arrivais chez moi, je jetais mon sac sur le meuble et pareil pour mon téléphone. J'allais directement dans ma chambre et je me laissais tomber sur mon matelas. Je criais dans mon coussin et je prenais mon doudou panda.

- C'est des cons. Je parlais à mon doudou.

J'expirais fortement et je me levais pour prendre une douche. J'entrais à l'intérieur la cabine et j'actionnais l'eau, elle dévalait le long de mon corps mais ce n'est pas pour autant que cela me détendais. Je sortais de ma douche et je m'enroulais dans une grande serviette, je m'habillais d'un gros jogging et un pull à capuche. Je sortais de la salle de bain et j'allais dans la cuisine pour prendre une cannette de Coca et un paquet de bonbon. J'allais dans le salon et je me laissais tombé dessus, je recouvrais mes jambes d'un plaid et j'allumais ma télévision pour mettre une série.

J'entendais la porte d'entrée s'ouvrir et je tournais ma tête vers celle ci. Nabil enlevait sa casquette et il venait dans le salon.

Nabil : Salut.

- Bonjour, fin non bonsoir du coup, il est vingt heure.

Nabil : Qu'est-ce qui y a ?

- Pas de messages de la journée, et surtout aujourd'hui.

Nabil : Bah y'a quoi aujourd'hui ?

- T'es sérieux là Nabil ? Il fronçait les sourcils.

Nabil : Bah ouais, j'ai oublié quoi ?

- Rien, absolument rien.

Nabil : Bah voilà, sinon je dois aller chercher un truc au studio, tu m'accompagnes ?

- Non, j'ai pas envie.

Nabil : S'te plaît Isis.

Je me levais et j'allais dans ma chambre, je fermais la porte, ou plutôt je la claquais et j'ouvrais mon armoire pour voir ce que je pourrais mettre. J'optais pour un jean un peu large et troué au genoux, et un top blanc. Je prenais un sweat et je sortais de ma chambre.

- On y va ?

Nabil : Ouais.

On sortait de mon appartement et on descendait les marches en marbre. Je marchais devant et Nabil était un peu plus loin derrière moi. J'arrivais devant la voiture de Nabil et je l'attendais, il l'ouvrait et j'entrais à l'intérieur directement. Il faisait pareil, il mettait de la musique et il tentait de poser sa main sur ma cuisse. J'enlevais sa main et je soufflais longuement.