Égypte | juin 2016
Isis Saad
Je m'étais réveillée assez tôt ce matin. J'avais pris un bon déjeuné seule, tout le monde dormait encore. J'avais pris une douche et maintenant j'étais en train de courir au bord de la mer, écouteur dans les oreilles.
Je me posais sur un muret après avoir fini mon footing, je prenais mon téléphone pour changer de musique et je m'étais un des albums de Rihanna. Je revenais dans la maison de mon père, j'enlevais mes baskets avant de filer directement sous la douche. Je m'habillais et je redescendais dans la cuisine pour me préparer quelque chose à manger.
Papa : Tu es sortie ?
- Ouais j'avais besoin de courir un peu.
Papa : Ouais je me doute bien. Il se faisait un café. Sinon ça va depuis que tu es là ?
- C'est compliqué.
Papa : Tu penses toujours que tu es couplante c'est ça ? Je hochais la tête. Isis ma fille, tu sais que ce n'est pas de ta faute.
- J'arrive pas à me l'enlever de la tête, mais ça va passé.
Papa : Et t'es cauchemars ?
- Toujours pareil, ils sont moins là, mais ils sont toujours là.
Je tournais la tête quand mon petit Adam arrivait, encore endormi, dans la cuisine. Il avançait en se frottant les yeux. Je le portais et je le couvrais de bisous. C'est au même moment que mon téléphone sonnait alors je le prenais et je voyais que c'était Nabil qui m'appelait en FaceTime.
FaceTime avec +33 :
Nabil : Oh Adam, ça va mon gars sur ?
Adam : NABOUUU ! Je pouffais de rire. Ça va et toi ?
Nabil : Bah ouais, ta tante est pas là pour me saouler donc c'est calme ici.
- La ferme Bilou. Je me prenais un coup de claquette en plein front par mon père. Aïe !
Nabil : Déjà parle bien toi, bref vous revenez quand ?
Adam : Dans quatre dodos.
Nabil : Ah bah ça va j'ai encore du temps pour me reposer sans toi et le jnoun à côté de oit.
- Comment ça un jnoun ? Toi tu vas voir quand je vais revenir.
On continuait un peu de parler avec Nabil, puis je raccrochais. Mon père avait un sourire en coin sur le visage, je savais d'avance qu'il allait me faire un interrogatoire digne d'une garde à vue.
Papa : Alors ce fameux Nabil, ta mère et ta sœur m'en ont vite fait parlé.
- Ou la, j'ai peur de ce qu'elles t'ont dit.
Papa : Elles m'ont dit que vous vous cherchiez beaucoup, que tu l'aimais bien, et que lui aussi nan ?
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frontières
Fanfiction- 𝐧.𝐨.𝐬 notre pire ennemi est un bonheur de longue durée, on doit parfois se séparer, traverser les frontières pour mieux se retrouver.