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France | Avril 2017

Isis Saad

Je me réveillais à cause des volets plus où moins ouverts, je me frottais les yeux et je me collais un peu plus à Nabil à côté de moi. Je passais mes doigts sur la joue de mon algérien qui était encore endormi. Je lui embrassais le nez, le front et le menton avant qu'il ne commence à grogner. Il ouvrait un œil, il me souriait et il me bloquait dans de bras.

- Dès le matin, tu commences.

Nabil : C'est à cause de toi. Il parlait avec une voix rauque.

- Eh, je réussissais à me détacher de lui, tu sais quel jour on est ?

Nabil : Bah oui, jeudi.

- Mais non, c'est un jour spécial aujourd'hui, il me regardait simplement, sérieux t'as oublier ?

Nabil : Bah y'a quoi ? C'est un jour frère.

- Nab' c'est aujourd'hui qu'on va enfin savoir si c'est un garçon ou une fille !

Nabil : Ah mais c'est rien ça, j'croyais y'avait un truc de ouf. Je roulais des yeux. Tu roules des yeux en plus connasse.

- Alors là. Je me jetais sur lui et j'essayais de l'étrangler.

Mais c'était peine perdue, Nabil se tournait et je me retrouvais le dos collé au matelas, il prenait mes poignets avec une seule main et il les mettait en haut de mon crâne.

Nabil : Tu vas faire quoi maintenant ?

- J'te déteste. Il avait un sourire en coin.

Nabil : Bien sur. Il déposait ses lèvres sur mon cou.

- Nan ! Il rigolait et me lâchait.

Je lui adressais un regard noir et je lui donnais un coup de pied dans le tibia. J'allais dans la cuisine de Nabil et je me faisais un café.

Depuis le petit drame de la dernière fois, on en avait parlé, mais on ne s'est pas étalé dessus pendant des heures. Nabil voulait s'en charger, mais il ne savait pas où chercher, donc on était finalement au même point. Enfin pas totalement, l'histoire avait atterri au oreille de mon père, et je savais déjà que ça allait être un beau bordel. Mais pour le moment, mon père m'avait dit de ne rien faire, et que Nabil aussi ne devait rien faire.

Enfin bref, aujourd'hui on allait chez Tarik et Carmen, qui nous révélaient enfin si leurs enfant était une fille ou un garçon. Et j'avais tellement hâte. Et je pense que c'est une fille au passage.

Nabil me rejoignait dans la cuisine et il enroulait ses bras autour de mon ventre, il posait sa tête dans mon cou et il déposait ses lèvres sur ma peau.

- Qu'est-ce qui y'a Andrieu ?

Nabil : On peut pas retourner dans le lit ? Je pouffais de rire. Allez s'te plaît.

- Non Nabil, il m'embrassait encore le cou, Nabil Alexandre Andrieu, on doit y aller.

Nabil : S'te plaît, c'est pas grave si on y va pas, on peut arriver en retard au pire.

- Tu sais très bien que non Nabil. Il grognait. Et grogne pas ! Il me mordait la joue. Aïe !

Je lui donnais un coup de coude dans le ventre et il faisait genre d'avoir mal, je ricanais quand il faisait une fausse grimace de douleur. Je rigolais malgré moi à sa connerie et je continuais de boire mon café.

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