« -Steve, on va la retrouver, je te le promets, on va la retrouver saine et sauve et on va la ramener à la tour.
- C'est ma faute Natasha, j'aurais dû être là pour elle. Ma fille était en danger et je n'ai même pas été la sauver.
- Mais tu as sauvé et protégé des centaines de personnes aujourd'hui.
- Mais pas ma fille ! Pas Maé. Je l'ai laissé se débrouiller face à une armée d'hommes surentrainés. Elle n'a que douze ans. Ce n'est qu'une enfant et malgré ça, quand j'ai su pour l'attaque à la tour, au lieu de partir l'aider, la sauver, je me suis contenté de lui envoyer un message pour lui dire de quitter la tour et de courir... C'est ma fille, mon bébé et je n'ai même pas réussi à la sauver...
- Tu n'avais pas le choix répliqua l'espionne, Maé est entrainée, elle sait se battre et se servir d'une arme, elle avait une chance contre ses hommes, infimes, certes, mais une chance quand même. Tout ces gens que nous avons sauvé ne pouvait pas en dire autant. Et puis, tu penses vraiment que Maé aurait réussi à avancer, à continuer à vivre en sachant toutes les vies que tu aurais sacrifié pour elle ? Tous les parents qui auraient perdu leurs gamins ? Tous les enfants devenus orphelins ?
- On a toujours le choix Nat, et moi j'ai fait celui de laisser mon enfant seule face à une armée de types malintentionnés. Et maintenant, elle est sûrement dans une cave miteuse, entouré de psychopathes dont je n'ose même pas imaginer les agissements à son égard, lâcha le Captain d'une traite, le regard vide, les yeux remplis de larmes, c'est mon trésor ! Et pourtant je n'ai pas réussi à la protéger, à la mettre en sécurité. C'est ma vie ! Et pourtant je suis le responsable de sa mort. T'as raison, elle aurait eu du mal à avancer, mais maintenant, est-ce qu'elle aura même la possibilité d'essayer, la force d'essayer ? Je lui ai donné la vie et pourtant maintenant c'est de ma faute si on la lui arrache... »
Cela faisait deux heures qu'ils avaient découvert la disparition de la gamine, deux heures que Natasha, Clint et Bucky observaient Steve faire les cents pas devant eux, se critiquant et déversant dans un flot de paroles incessant son inquiétude, en masquant leur propre peur. Quand ils étaient rentrés de mission, Steve avait appelé Maé, au bout de la troisième sonnerie une voix s'était fait entendre à l'autre bout du fil : celle d'un homme d'une vingtaine d'années.
« - Captain America, le fameux Captain America. Sachez que dans son portable, votre fille vous appelez Papa avec un cœur rouge et une étoile bleue.
- Qui êtes-vous ? Où est ma fille ?
- Pour ce qui est de la première question, vous vous doutez bien que je ne vous répondrai pas. Pour ce qui est de la deuxième, votre fille est derrière moi. Elle n'a pas encore repris connaissance. Mais ne vous inquiétez pas, elle va bien. Nous avons pansé ses blessures et retiré les balles. Enfin, le plus gros. Mon camarade s'est trompé de balles et en a pris des explosives. Un incident sans grande conséquence. Seulement, il se peut qu'il reste des petits morceaux de plombs dans l'épaule et la cheville de Maé. Pour les points de sutures, nous n'avions pas le matériel nécessaire. Voyez-vous le plan prévoyez qu'elle se rende docilement. Malheureusement, elle a préféré la fuite. Plus amusant pour nous, plus douloureux pour elle. Bref, pour les points de sutures, cela attendra son retour à la tour. Enfin, si elle survit...
- Touche un cheveu de ma fille et je te jure d'être celui qui t'ôteras la vie, menaça le Captain.
- Nous nous tutoyons ? Si cela vous chante. Enfin te chantes. Je ne sais pas toi, mais moi j'ai du mal à imaginer Captain America, le fameux Captain America, tuer quelqu'un. Mais bon, nous verrons bien. Par contre, tu me déçois. Nous avons déjà vu des menaces plus originales. Rien que : si tu envoie mon enfant au cimetière, je te promets de t'offrir un allé simple en enfer, ç'aurait été plus original. Mais passons. Je voulais te prévenir que je n'ai pas enlevé ta fille par cupidité. Bien que je ne doute pas que tu serais prêt à sacrifier ta fortune pour récupérer Maé, tout l'or du monde ne pourrait la libérer. Je ne l'ai pas non plus enlevé pour obtenir des informations. M'étonnerez qu'elle puisse m'en fournir beaucoup si tel avait été le cas. Non, je te l'ai ravi par orgueil, par vanité et par amusement. Maintenant, tout le monde saura que je suis le plus grand gangster de notre époque. J'ai réussi à dérober le plus précieux trésor de Captain America, le fameux Captain America, sans qu'il ne puisse rien dire, rien faire. Même Arsène Lupin n'aurait pas réussi un coup pareil. Le casse du siècle. Maintenant, mon génie est égal à celui de James Moriarty, et ma réputation n'en sera désormais pas moindre. Tu m'as fait une promesse : m'envoyer sous terre entre quatre planches si je touchais à ce trésor. A mon tour de t'en faire une : dès qu'elle ne m'amusera plus, je te renverrai Maé à la tour, dans une housse mortuaire, si mon amusement dépasse les portes de la mort. »
L'homme avait raccroché, laissant Steve Rogers perdu au milieu de la chambre de son enfant. Les minutes s'écoulaient, lentement, et tandis que le Captain se maudissait, son ami milliardaire, et le Dr Banner s'évertuaient à tracer l'appel et à localiser le cellulaire de la jeune fille.
« - Ça y'est ! s'exclama l'auto-proclamé génie
- Où ? interrogea Rogers
- Dans un entrepôt abandonné sur les quais », répondit Bruce, lui tendant un papier sur lequel était inscrit, d'une petite écriture serrée, l'adresse.
Le soldat attrapa le papier, lu l'adresse, récupéra son bouclier et commença à descendre vers le sous-sol de la tour, où était garé leurs motos, bien vite suivit par ses amis et équipiers.
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Captain Rogers ?
FanfictionCaptain America a eu un enfant, qui grandira au sein des Avengers. Entre missions périlleuses et prises d'otages, l'enfant deviendra-t-il le prochain Captain America ?