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Maé quitta le bâtiment suivie de Bucky et s'enfonça dans la forêt. Arrivée au Quinjet, elle installa les enfants et s'approcha de la sortie.

"- Reste ici Bellote.

- Mais faut qu'on y retourne ! Faut qu'on aide les autres !

- Toi, tu restes ici, moi, j'y retourne.

- Non ! Je veux aider ! Tu peux pas juste me laisser là !

- À toute à l'heure princesse ! Fais pas de truc idiot avant notre retour.

- Je fais jamais de truc idiot moi !"

Mais Bucky était déjà reparti, fermant la porte du jet derrière lui.

***

Une heure plus tard, les Avengers étaient de retour, les quatre pauvres enfants à leurs côtés. Maé s'approcha d'eux et pansa leurs plaies comme elle avait pansé celles des cinq premiers.

"- Le SHIELD s'occupe de l'arrestation des malfrats. déclara le Captain. On a ordre de ramener à New York les neufs survivants. Bruce ? Tu prends les commandes ?

- Okay Captain ! On y va, on sera de retour dans une demi-heure."

***

Cinq jours s'était écoulés depuis la prise d'otages. Maé ne dormait plus, ne travaillait plus, et n'adressait plus la parole à son père. 

La jeune fille enfila un blazer bleu marine, attrapa son sac sur son lit et sortit de sa chambre.

"- Tu vas où ma puce ? l'interpella Nat.

- Au ciné avec Maxwell et Ana. Tu sais où est Llyne ?

- Avec Wanda. Elle l'a emmenée faire une balade en vélo. Ton père le sait ?

- De quoi ? Que j'vais au ciné ? 'Chais pas.

- Oublie pas de le prévenir avant de partir. T'as des sous pour ta place ?

- Yep. Bon j'y vais, à ce soir."

Maé tourna le dos à sa tante et quitta la tour. Arrivée à l'extérieur du bâtiment, elle rejoignit ses amis et se dirigea vers le cinéma. Elle n'avait pas prévenu son père. Mieux valait qu'il pense qu'elle travaillait dans sa chambre. De toute façon, si elle lui avait demandé avant d'y aller, elle n'aurait pas eu le droit. 

Une fois installée dans son siège, elle alluma son téléphone. Vingt-quatre appels manqués. Un de Tony, un de Bucky, vingt-deux de son père. C'était ça, son problème. Il était trop protecteur. Elle rangea son portable et les lumières s'éteignirent.

Quand elle rouvrit son téléphone à le fin de la séance, son père lui avait envoyé dix messages. Elle balaya les notifs de son portable, ferma son blazer et sortit du cinéma. À l'entrée, son père l'attendait, un regard furieux perceptible malgré ses lunettes et sa casquettes sur le visage.

"On y va Maé !"

La jeune fille regarda ses amis, lâcha la main d'Ana et rejoignit son père. 

***

"- Pourquoi tu refuses de me parler ? Pourquoi tu joues les rebelles  ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai raté ? Maé s'il te plaît réponds moi ! Arrête d'hausser les épaules et parle nom d'un chien ! Qu'est-ce qui se passe ? J'ai besoin de comprendre Maé... J'ai juste besoin de comprendre, que tu m'expliques... 

- Parce que c'est de ma faute ! C'est de ma faute si Mateo est mort, c'est ma faute si ses parents vont devoir l'enterrer. Il avait huit ans, il avait toute la vie devant lui et il est mort. Parce que j'ai été un poids pendant la mission, que si j'avais pas été là il serait en vie, traumatisé, sûrement, mais en vie. Et aujourd'hui, parce que tu as accepté de m'emmener avec vous, il est dans une morgue à attendre son enterrement. Il a huit ans. Et il est mort. C'était à lui d'enterrer ces parents, pas l'inverse. Ce qui s'est passé est horrible et j'en suis responsable. Je ne peux plus me regarder dans une glace et je ne peux plus te regarder toi, parce que je me rappel du moment où tu as accepté, signant l'arrêt de mort d'un gamin à peine plus âgé qu'Appollyne, parce que je me rappelle de toutes les fois où je t'ai harcelé pour venir, jusqu'à ce que tu cèdes. Et que je ralentisse la mission. Le problème il est là. Le problème c'est qu'on a ôté la vie à Mateo alors que je suis toujours là.

- Arrête Maé, t'y es pour rien. Et ressasser les évènements n'y changera rien. Sans toi, ça n'aurait sûrement pas été le seul mort. On est tous responsable, et en même temps, on y est pour rien. Surtout toi. Ils avaient décidé de leur faire du mal. Tu voulais les sauver, pas les tuer. Eux le voulaient. Tu les a sauvé. Et oui c'est dur, mais il faut accepter qu'on ne pouvait plus rien faire sauver Mateo, et que s'en vouloir n'y changera rien. Tu n'es pas responsable. Tu es une jeune fille formidable, et sans toi, tellement d'autres enfants auraient pu perdre la vie. Regarde Appollyne. Je sais bien que tu me diras que ça n'a rien à voir, mais elle aussi elle aurait pu mourir, et sans toi, ce serait sûrement le cas. C'est de ma faute à moi, j'aurai dû te protéger, et oui, je n'aurai pas dû t'emmener parce que tu es encore trop jeune pour endurer tout ça. Mais s'il te plaît, arrête de te rabâcher que c'est de ta faute, parce que c'est faux, tu n'y pour rien, au contraire, sans toi, tout aurait été pire..."

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Salut 👋,

désolée pour l'absence et le retard, le chapitre est enfin là, plus court que d'habitude mais je me rattraperai sur le prochain. Désormais les chapitres seront le samedi, parce que c'est trop compliqué à gérer le vendredi. J'espère que le chapitre vous plaira, n'hésitez pas à commenter, à  la semaine prochaine,

Bye les Boss

Captain Rogers ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant