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"- P'pa ?

- Hum ?

- C'est vraiment mon oncle ?

- Qui ?

- Celui qui a été assommé dans l'explosion du mur ?"

Le Captain réfléchit à la réponse qu'il allait donner à sa fille. Une semaine s'était écoulée depuis l'enlèvement. Une semaine qu'elle ne dormait plus. Elle n'avait jamais eu le sommeil tranquille. Tout le monde à la tour était habitué aux terreurs nocturnes de la jeune fille. Sa chute, vraisemblablement mortelle, suffisait grandement à pourrir ses nuits et un nouveau traumatisme n'était absolument pas le bienvenu. Remarquez, un traumatisme n'est le bienvenu pour personne. Bref, cela faisait une semaine que Maé se repassait toutes les nuits le film de son enlèvement mentalement. Une semaine aussi qu'elle cherchait désespérément à séparer la vérité du mensonge dans le discours du prétendument dénommé Artémis.

"- Biologiquement, oui. Mais rien ne t'oblige à le voir comme tel. Tu sais mon ange, il y a la famille qu'on ne choisit pas, dont il fait partie, régit par les liens du sang et la famille que l'on choisit, Nat et Bucky par exemple, celle qui est régie par les liens affectifs. Ce n'est pas parce que vous avez un lien filial que vous devez forcément bien vous entendre.

- Là, je pense que c'est plus qu'un désaccord." marmonna Tony, qui, attablé avec les Rogers, écoutait la conversation en sirotant son whisky.

Steve le fusilla d'un regard avant de poursuivre son dialogue avec sa fille.

"- Ce que je veux dire Maé, c'est que le fait qu'il soit ton oncle ne t'oblige pas à l'aimer.

- Mais le fait qu'il soit humain aurait quand même dû l'empêcher d'appuyer sur la détente, rétorqua la jeune fille.

- Pas sûr qu'il soit humain, en effet...poursuivit le millionnaire.

- Tony, on se passera de vos réflexions, merci bien, rétorqua le Captain.

- Tu sais Bellote, en ce monde il existe des personnes ayant des altérations psychologique grave, les empêchant de ressentir de l'empathie pour les autres, expliqua Bucky, affalé dans le canapé, et même si, en ce monde amer, il existe des tas d'autres raisons pouvant pousser un homme à tirer sur un autre, celle-là est la plus probable dans le cas d'Artémis."

La jeune fille fixa son bol de céréales en silence, puis se leva, débarrassa sa table et partit en direction de la salle d'entrainement.

"- Maé ! la rappela son père.

- Laisse. Je pense que ça ne peut que lui faire du bien de rester un peu seule." le stoppa son ami.

***

"- Hey princesse ! l'interpella Sam. Tu devrais mettre des gants, tu vas finir par te blesser. Et puis t'es pas sensée rester au repos ?

- Rien à foutre !

- T'as de la chance que ton père soit pas là, tu te ferais engueuler pour ta façon de parler.

- Laisse-moi tranquille Sam !"

Le jeune super héros soupira et se dirigea vers la porte.

"Et, mini-Rogers, si t'as besoin de parler, tu sais où me trouver."

L'adolescente arrêta de taper dans son punching ball, et, souriant au Faucon, lui assura avant de reprendre son entrainement :

"Merci Sam. Je crois que sans vous, toi, papa et les autres, je tiendrais pas."

Le Faucon sortit de la pièce, à la fois inquiété et rassuré par la phrase de la fille de son ami.

***

Captain Rogers ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant