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Maé n'eut pas le temps de réagir, une bombe venait d'exploser le mur d'en face. L'homme qui disait être son oncle fut soufflé dans l'explosion et gisait à présent au sol, assommé et recouvert de gravats. La jeune fille avait fermé les yeux pour les protéger de la poussière, quand elle les rouvrit, la silhouette floutée par le nuage de poussière d'un homme se trouvait devant elle. Il commença à s'approcher, avançant prudemment parmi les éboulis, et lança à la jeune fille un sourire se voulant rassurant. C'était son père. Il porta deux doigts à son oreille et annonça :

« Je l'ai trouvé, bloc A pièce 306 ! »

Le Captain continua d'avancer vers sa fille quand la terreur écarquilla les yeux de cette dernière. Derrière Maé se tenait l'homme qui se faisait appeler le Boss, le canon d'une arme de poing collé à la nuque de la gamine.

« - Un pas et je tire.

- Ok, on se calme, baisse ton arme !

- En échange de ? finir ma vie derrière les barreaux d'une cellule ? dans la chambre capitonnée d'un hôpital psychiatrique ? Ou mieux encore, sur la chaise électrique ? »

Steve commença a lever son bras pour avertir ses acolytes quand...

« Si tes doigts atteignent ton oreillette, une balle traverse la nuque de ta fille ! »

Il baissa le bras et tendis les deux mains face à lui, en signe de paix.

« Ok, baisse ton arme et on discutera, mais baisse ton arme ! »

L'homme partit dans un fou rire incontrôlable, effrayant, sa tête en arrière, ses mains tendues paume vers le ciel, celle de droite tenant encore le pistolet, il s'esclaffait ainsi qu'un enfant que l'on chatouille. Son éclat de rire glaçant résonna dans le silence angoissé de la pièce et cessa aussi vite qu'il avait commencé. Quand il releva la tête, seule la haine allumait ses yeux, lentement, il ôta son masque, révélant un sourire fou, dessiné par des lèvres maquillées d'un rouge à lèvre écarlate.

« C'est drôle de voir que même Captain America, le fameux Captain America, peut rester paralysé dans certaines situations. Braqué une arme sur l'enfant qu'il chéri et il reste immobile comme une poupée de cire, une lueur effrayée dans le regard, tel un animal traqué par des chasseurs. Porté un pistolet à la tempe de son plus fabuleux trésor et il réagit à la manière d'un chien trop souvent battu : il recule et baisse les yeux, se soumet. Un dragon majestueux se transformant en lapin perdu sur une autoroute. Le preux chevalier, toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin devenant le petit garçon harcelé à la récré. C'est drôle de voir que d'une seule action, je suis devenu l'homme pouvant contrôler le surhomme, le criminel fou domptant le valeureux héros. Même Captain America, le fameux Captain America, ne peut rien contre moi, alors qui le pourra ? »

Petit à petit, la colère prenait le pas sur la peur qui envahissait jusqu'alors Steve. Cet homme se pensait suffisamment intouchable pour faire du mal à sa fille. Le pire étant qu'il avait raison : la menace pesant sur Maé suffisait à le tenir en respect, le flingue braqué sur la tempe de sa fille le paralysait. Ce type avait raison, il réagissait à l'instar d'un chien battu. Il ne pouvait rien faire sans mettre Maé en danger, ni attaquer ni prévenir ses amis, et son belligérant était bien trop fou pour accepter une autre issue qu'un combat de gladiateur. Il était bloqué et l'homme tenant sa fille par l'épaule était entrain de gagner. Maé était innocente mais elle allait payer le prix fort pour ses erreurs à lui s'il faisait le moindre geste pour la sauver. Il posa les yeux sur sa fille, plongea son regard bleu dans le sien, priant pour que ce ne soit pas la dernière fois et lui chuchota que tout allait bien se passer. Il ne savait pas si elle l'avait entendu. Il ne savait pas s'il y croyait. Il ne savait pas s'il le disait pour elle ou pour lui. Il savait seulement qu'il était perdu, et qu'il était en train de l'entrainer dans sa descente aux enfers comme sa mère avait essayé de le faire, douze ans et demi auparavant. Tout va bien se passer. Il releva les yeux et dévisagea lentement cet homme qu'il détestait tant.

« - Lâche-la !

- La lâcher ? Actuellement, elle représente ma seule chance de rester libre, et tu penses que c'est ton ton encoléré qui me fera céder. Si tu tiens vraiment à ta fille, tu ne peux rien contre moi. Alors, tu vas te retourner sans geste brusque, sortir lentement de la pièce, contacter ton supérieur pour qu'il me fournisse un hélicoptère, ou mieux, un jet privé, me laissait partir au Bahamas...ou à Hawaii ? c'est quoi le mieux d'après toi ? Suis-je bête tu n'as sûrement pas d'avis, tu es un soldat, tu vas où l'on te dit d'aller...bref. Quand j'y serais arrivé et que je serais certain que l'état américain ne représentera plus une menace, alors, peut-être consentirais-je à libérer ta gamine. Répliqua l'homme, détachant bien tous ses mots.

- Lâche-la ! Ou je te jure que tu regretteras la prison !

- Tes menaces ne m'effraie pas plus que ta colère. Tu es seul, nous sommes dix, à ces mots, neuf hommes de mains entrèrent dans la pièce par la porte arrière, et personne ne viendra t'aider. Tu n'as aucun moyen de pression sur moi, moi si. Tu ne connais aucune de mes faiblesses, je connais toutes les tiennes. Fais un pas, menace-moi une fois et dis adieux à ta fille...

- Qui a dis que personne ne viendrait l'aider ? Gronda une voix. Lâche ton arme !"

Le craquement d'une arme que l'on recharge résonna dans le blanc laissé par la directive, et l'homme jeta son arme, devant lui.

« - À genou !

- Et pourquoi t'obéirais-je ?

- Ça me désolerai que Maé soie couverte de ton sang...

- Quelle preuve ai-je que tu serai capable de tirer ?

- Retourne-toi, lentement, sans geste brusque si tu veux éviter les bavures ! »

L'homme s'exécuta. Derrière lui se tenait une jeune femme rousse, un pistolet pointé dans sa direction, Natasha Romanoff, un sourire entre la galanterie et la moquerie collé sur son visage reflétant sa haine et un homme brun, dont le bras gauche était en vibranium, une mitraillette posé sur l'épaule, Bucky Barnes, de la colère plein les yeux.
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Salut, je suis de retour ! Je devais publier ce chapitre hier mais comme je suis une procrastinatrice de premier ordre j'ai tous mes devoirs à faire maintenant et du coup j'ai zappé, désolée 😅🙄

J'espère que la fanfiction vous plaît, ça me fait vraiment chaud au cœur que certains d'entre vous l'ayez lu jusque là j'aurai jamais imaginé que ça vous plairait autant.

Merci

Captain Rogers ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant