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« L'enfant qui a survécu ? La princesse des Avengers ? Maé June Rogers ? Comment dois-je t'appeler ? »

Cela faisait une heure que Maé avait repris connaissance. Une heure qu'elle attendait que l'on vienne la chercher. Ses cheveux blonds tombaient en cascade désordonnée sur ses épaules, sa frange cachant ses yeux bleus emplis de frayeur. Ses mains, rougies par le froid, étaient crispée sur la chaise en métal à laquelle elle était attachée et la terreur additionnée aux températures hivernales de ce début de mois de janvier la faisait grelotter. Un homme venait d'entrer dans la salle et ricanait en observant la jeune fille.

« - Tu préfères peut-être, quel est le surnom que te donne James Buchanan Barnes déjà ? ah oui, Bellote... Tu préfères peut-être Bellote ?

- Comment le savez-vous ? C'est impossible ! A part les Avengers, personne ne sait qu'il m'appelle comme ça ! Vous n'avez pas le droit de m'appeler comme ça !

- Enfin une réaction, je commençais à m'impatienter, souffla l'homme. Ta voix est exécrable, elle me vrille les tympans ! il se retourna et ordonna aux hommes qui gardaient la porte : Apportez-lui un carnet et un crayon à papier, puis, à la jeune fille : Dorénavant, tu ne répondras plus à nos questions que par écrit, cela nous évitera des migraines...

- Parce que vous pensez que je vais vous obéir ? Vous êtes cinglés ! » s'insurgea Maé.

L'homme fit un signe de la main au garde placé derrière la gamine, qui sortit de sa poche un taser et l'approcha dangereusement de l'oreille de la jeune fille. A l'entente du grésillement de l'arme, Maé tenta de se lever pour y échapper.

« - A chaque fois que tu parleras, Rodrick te tasera.

- Vous êtes malade, vous... » l'adolescente n'eut pas le temps de finir sa phrase, le dénommé Rodrick avait exécuté l'ordre de son chef.

« Tu étais prévenu » soupira ce dernier, comme lassé d'une scène qui s'était maintes et maintes fois jouée, et quitta la salle.

Les minutes s'écoulaient, lentement, et personne ne fit plus attention à l'enfant. Son t-shirt trempé était collé à sa peau et ses larmes lui glaçaient le visage, peu à peu, elle perdait tout espoir que quiconque vienne la sortir de là. Soudain, un homme poussa la porte en face d'elle : c'était lui qui lui avait tiré dessus, Maé en était sûr. D'un geste, l'homme ordonna au trois gardes de quitter la pièce.

« - Parait qu'ta voix est insupportable, commença-t-il, j'ai été envoyé par le Boss pour te prévenir : on va t'opérer pour que tu ne puisses plus parler. Je dois aussi te demander : tu préfères une anesthésie locale ou entière ?

- Approchez moi et je vous mords, lâcha Maé, hargneuse.

- Houlà, j'ai peur, répliqua l'homme, d'un ton las, monotone. C'est ce que ton chat à fait. Ça l'a pas réussi, on a dû l'euthanasier. Enfin, si se prendre une balle c'est une euthanasie. En tout cas, je suis désolé. »

Il n'avait nullement l'air désolé, juste blasé. Tout en la fixant, il se lança dans un discours expliquant l'opération qu'elle allait subir sur ce même ton monotone qu'il avait employé depuis son entré dans la salle.

« - Vous êtes tarés, souffla la jeune fille quand il eut fini.

- Sûrement.

- Vous vous en foutez ? »

L'homme haussa les épaules.

« - Tu sais j'ai connu ta mère.

- Je ne vous crois pas.

- Athénaïs Ufile... Sais-tu pourquoi ils se sont séparés, ton père et elle ?

Ce fut au tour de Maé d'hausser les épaules.

« - Ils ne s'aimaient plus, et au fil du temps ils ont perdu tout contact, c'est pour ça que papa n'a jamais su que ma mère était enceinte.

- C'est ce qu'il t'a raconté ? demanda l'homme, quittant d'un coup la monotonie de son discours.

- Oui.

- C'est faux, tu le sais non ? Qu'ils s'aimaient encore quand ils se sont quittés ? Athénaïs a aimé ton père jusqu'à sa mort. Quant à ton père, aujourd'hui il la hait certainement, mais à l'époque, il l'aimait, et se détestait de ne pas savoir l'oublier...

- C'est faux, le coupa l'adolescente, ça n'a aucun sens, s'ils s'aimaient, pourquoi se seraient-ils séparés ?

- Le cœur à ses raisons que la raison ignore... Ce sont des histoires d'adultes, un jour tu comprendras. En attendant, à toi de voir qui tu crois.

- Vous me demandez de choisir qui croire entre l'homme qui m'a tiré dessus, et a tué mon chat, et mon père ? Le choix est vite fait. »

L'homme haussa les épaules, se retourna, et se dirigea vers la porte.

« Attendez ! ...qui êtes-vous ? »

L'homme s'arrêta, se tourna lentement vers la jeune fille et répondit en enlevant son masque :

« Artémis Ufile, pour vous servir, puis, la saluant d'un chapeau imaginaire, un sourire aux lèvres et une lueur folle dans le regard, Ravie d'avoir rencontré mon unique nièce... »

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Petit message mes chers lecteurs,

La semaine prochaine il n'y aura pas de chapitre, j'utilise très peu mon tel et mon ordi pdt les vacances. :/

Je vais en profiter pour écrire des chapitres d'avance pour pouvoir vous régaler !! :)

Captain Rogers ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant