Danganronpa : Disrupt [Fancast]

Épilogue

Le soleil est haut dans le ciel, la chaleur presque étouffante. Les télévisions des rues alentours n'ont de cesse de répéter les évènements survenus il y a de ça deux ans, et de partager une interview donnée par l'une des survivantes.

Mais la jeune femme aux cheveux bleus ne s'intéresse pas à ces télévisions, loin de là. Elle se dirige vers un lieu que peu de monde ose encore visiter, deux ans après la tragédie. Elle a du mal à croire que tant de temps s'est écoulé.

Elle réajuste dans ses bras le bouquet blanc, attentive à ce qu'une fleur ne parte pas sur le sol. Pas que cela ruinerait le bouquet, mais elle ne veut pas perdre la moindre des onze qu'elle apporte dans le cimetière.

Les morts de la tuerie n'ont pas été enterrés dans des lieux habituels. S'ils ont même pu l'être, leurs corps étant au mieux dévorés par les poissons il y a déjà longtemps, au pire détruit avec le navire.

Elle salue le gardien du cimetière, un visage devenu presque familier avec les mois. Une a une, elle honore les tombes d'une fleur, souriant voyant que certaines ont eu droit a plus d'attention que d'autre. Elle peut dire que Eiichiro Taiwa est passé récemment, les tombes d'Akemi Yamada et Suzaku Shoyo avec des dessins.

Elle s'asseoit devant les deux dernières tombes, joignant ses mains dans une prière silencieuse. Les pendentifs à son cou s'entrechoquent dans un petit bruit et elle sourit, relevant la tête et commençant à parler, comme elle le fait souvent. Son thérapeute, après la tuerie, lui avait dit que parler pouvait l'aider. Leur parler lui permettait de ne pas les oublier.

«Désolée du retard, Taiwa-san avait insisté pour que je l'aide avec quelque chose ce matin. Il va encore mieux que la dernière fois, ça lui a vraiment fait du bien, d'arrêter de publier.»

Elle sait qu'elle n'obtiendra jamais de réponse, mais ça lui importe peu. Dans un geste devenu habituel, elle passe sa main sur une cicatrice a sa joue. Elle raconte sa vie, ses progrès. Elle dit se sentir heureuse. Un carillon à l'entrée du cimetière bouge légèrement et elle sourit.

Elle reste une heure ainsi, parlant avec des souvenirs, décrivant des choses qu'elle a sur le coeur. Puis, un homme vient la chercher, encore plus grand qu'avant, mais avec un air doux. Il salue les tombes également avant d'emmener Atsu par la main.

La clé autour de son cou s'entrechoquent de nouveau avec la rose jaune enfermée dans du verre, et l'air de l'été se fait plus fort, deux ans après.

Mais enfin, elle sait que l'histoire est finie, et qu'elle en est libérée. Elle sait que la main dans la sienne n'est plus là pour la protéger, mais pour l'aimer. Et elle marche vers l'avant, son deuil toujours lourd mais un peu plus supportable chaque jour.

Fin