Chapitre 37 - Un mensonge ?

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Dans la liste des réveils idéaux, je ne mettrais pas en première place celui où je vois du san sur mes bras avec des crampes au ventre, surtout le lendemain d'un procès. Et par malchance, mes crampes sont aussi violentes que d'habitude. Je ne pense pas rejoindre les autres ce matin. Juste changer les bras est une épreuves et je m'effondre sur mon lit sans attendre. Je sais que je devrais les prévenir, mais vous savez ces moments où vous avez tellement mal que juste s'asseoir est douloureux ? Et bien mes règles me font ça.

On toque à ma porte et je réponds que c'est ouvert, pour voir le visage inquiet mais sympathique de Kikenna-san passer la porte. Je me sens presque pathétique allongée avec mes bras autour de mon ventre. Et vulnérable aussi, mais je n'ai pas vraiment moyen de me défendre de toute manière. Je ne garde pas d'arme sur moi, ça serait une mauvaise idée.

«Ça va..? Tu... As pas l'air bien.

- Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas. Pouvez-vous simplement prévenir les autres que je ne serai pas présente ce matin ?

- Pas de soucis ! Ah, et du coup, y a rien eu cette nuit ! On m'a dit que tu posais souvent la question, donc... Voilà !

- Je vous remercie.»

Elle sourit de toutes ses dents avant de partir en claquant la porte. Je soupire légèrement et laisse un gémissement de douleur m'échapper alors qu'une crampe plus douloureuse arrive. J'espère que ça finira par se calmer pour ce midi, je préfère éviter de passer ma journée entière ici. 

Une heure passe affreusement lentement où je peux juste entendre le bruit de l'océan dehors, me berçant doucement. J'ai l'impression d'encore plus sentir le tangage du bateau cependant, c'est assez désagréable. Ca me fait douloureusement réaliser de nouveau que je suis coincée depuis presque deux semaines ici, que personne ne viendra nous chercher avant très longtemps si nous avons de la chance. Nous ignorons si la personne derrière tout ça n'a pas fait quelque chose pour ralentir les recherches après tout.

J'entends toquer à ma porte et je soupire en me redressant. Je n'ai pas vraiment envie de voir qui que se soit, mais je ne peux pas laisser la porte fermée alors j'annonce que c'est ouvert. Je vois le sourire amical et souriant de Tsuta-san, une tasse fumante et et une tablette de chocolat dans les mains rentrer en s'excusant.

Il me les donne rapidement, me surprenant un peu. Je le remercie cependant et me brûle la langue avec le chocolat trop chaud. Il prend la chaise de mon bureau et s'installe à côté de moi après que je lui ai donné l'autorisation de rester.

«Merci, je n'étais pas vraiment d'humeur à voir trop de monde aujourd'hui...

- Ce n'est rien, je peux le comprendre.» Je prends un morceau de chocolat dans ma bouche. Il semble moins joyeux que d'ordinaire, mais je le comprends facilement. Qui serait heureux après avoir appris que nos proches sont morts ? «Je n'en aurais pas non plus l'envie.

- ... Dis, tu crois qu'il a menti ?

- Qui donc ?

- Monokuma. A propos de nos proches.

- C'est... Une possibilité. Nous n'avons pas de preuves après tout.

- Pas vrai ?» Il sourit légèrement, en tapotant ses cuisses comme pour enlever de la terre qui n'est pas là. Un geste nerveux sans doute. «Je veux pas croire que... Que mes frères sont plus là...

- Vous voulez peut-être me parler d'eux ? Ca peut vous faire vous sentir mieux.

- Je n'ai pas envie de te déranger sur ça...

- Ça ne sera pas le cas, ne vous en faites pas.»

Il me fixe un peu avant de sourire. Si je me devais d'être honnête, je dirai qu'il est assez mignon. Il est plus grand et plus fort que moi, mais en même temps je ne peux pas m'empêcher de voir une gentillesse sans égale dans son regard.

«En fait, j'ai... Une grande famille. En plus de mes frères je veux dire. Mon père a treize demi-sœurs par exemple.

- Treize ?!» J'ai manqué de m'étouffer avec ma boisson. «Comment...?

- D'après lui, mon grand-père voyageait beaucoup et multipliait les rencontres d'un soir. Je ne suis même pas sûr de n'avoir que treize tantes, je peux très bien en avoir plus de vingt sans le savoir. Mais je ne connais pas assez mon grand-père pour vraiment parler de lui.

- Je vois. Vous avez effectivement une très grande famille...

- Oui, et comme la majorité de mes tantes ont l'âge de mon père, alors j'ai aussi beaucoup de cousins. Mais je ne sais pas vraiment, les réunions de famille ne se font pas beaucoup chez nous. La faute à des tensions entre mon père et mon grand-père.

- Puis-je me permettre d'en demander la raison ?

- C'est simple : C'est mon père qui a dû élever la majorité de ses sœurs, depuis tout petit. Même alors qu'il était déjà père de mon grand frère et moi.» Honnêtement, cet homme me semble être affreux à entendre cela. Quel genre de personne donnerait ses enfants à son fils plutôt que de les élever soi même ? «Alors disons que mon père a du mal à le voir en face.

- Cela se comprend. Vous vivez donc avec votre père et vos frères...?

- Et mon beau-père, un mois sur deux. Ma mère et mon père se sont séparés quand j'avais deux ans, je ne m'en souviens pas du tout donc. Ils ont adopté mon petit frère deux ans plus tard. Et ma tante la plus jeune vit pas loin aussi, on va souvent en cours ensembles.

- Elle est si jeune ?

- Elle a mon âge oui. C'est une ultime d'ailleurs, Maiko Amami, tu en as peut-être entendu parler ?

- Pas vraiment. 

- C'est vrai que tu n'as pas l'air d'être le genre intéressée par le hip-hop.

- Effectivement. Je préfère la musique metal.

- Oh, comme mon petit frère !» il rigole légèrement alors que je souris un peu «Je pense qu'il t'aimerait bien. Il adore pouvoir parler de la musique qu'il aime avec les autres. Mais il faudra juste ne pas faire attention à sa manière de parler, il a tendance à faire comme s'il était le héros d'un manga dramatique.

- Je note, merci de l'information. Mais et votre grand frère ?

- Lui ? Il est majeur, et est prof de boxe thaï... Et il tape très bien. Je m'entraîne avec lui parfois, et même plus petits... On se battait beaucoup.

- ... Je dois avouer avoir du mal à vous imaginer comme une personne violente.

- Je me suis calmé avec l'arrivée d'Aloïs, c'est pour ça. Et j'ai commencé à passer de plus en plus de temps à m'occuper de plantes.

- Je vois.

- Donc voilà...» Il a soudain l'air un peu gêné et se lève, passant sa main dans son cou «Désolé, je t'ai pris beaucoup de temps, tu ferais mieux de te reposer. A plus tard ?

- A plus tard. N'hésitez pas à revenir.»

Il me sourit avant de quitter ma chambre. Sa famille est vraiment immense, et le fait qu'elle ait deux ultimes est très impressionnant. Je me rallonge sur mon lit en pensant à ma propre famille. Je ne peux qu'espérer que mon grand-père va bien, et que mes parents aussi.

Je ferme les yeux en soupirant. Mon ventre me fait un peu moins mal, mais le bruit des vagues m'empêche de me rendormir pour le moment...

***

HEYO

Ca fait longtemps, désolée, et pour un tel retour en arrière >>"

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Mais bon, je vais essayer de poster à peu près régulièrement ici, mais je ne peux rien promettre >>"

Danganronpa : Disrupt [Fancast]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant