Chapitre 19 - Souvenirs

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À peine étais-je arrivée dans le réfectoire que Monokuma apparu, habillé d'un petit noeud papillon pour une raison que je ne m'expliquais pas. Sa voix robotique et agaçante résonna très vite dans la pièce où nous étions déjà tous réunis.

«Bien, bien, on dirait que vous avez fini de faire le tour des nouveaux endroits ! Alors que diriez-vous de s'amuser un peu directement ?

- Tu vas déjà nous donner ton mobile de cette fois ?

- Quoi ? Oh, non, non ! Je vais vous le faire le trouver !

- Une chasse au trésor pour nous donner une raison de tuer ? Sérieux, tu crois qu'on va s'amuser à faire ça ?

- Oh, je suis sûr que certains parmi vous sont intéressés, puhuhuhu...» Étrangement, son rire me semblait encore plus glaçant que d'habitude cette fois «Mais sachez que quiconque trouvera en premier les mobiles aura le droit de les diffuser. C'est à dire, vous pourrez montrer ce qu'est le mobile ou non aux autres !

- Intéressant.» Kami-san avait la main posée sur son menton «Certains n'ont peut-être pas envie que des secrets soient révélés après tout, quand d'autres voudront les révéler.

- En gros, il donne une raison à certains de chercher soit pour faire chier le monde, soit pour se protéger ? Super !

- C'est vulgairement résumé mais tu as compris Wakeshima-kun.

- Oh, et bien sûr, vos ultimes seront indiqués par le mobile ! Même celui de notre amnésique local !»

Silencieusement, je regardais chacun de mes camarades, à la recherche du moindre signe qui dirait qu'ils souhaitaient découvrir ces mobiles. Et si j'avais l'impression de voir le regard de Bôkyaku-san plus froid encore que d'habitude, les autres n'avaient apparemment aucune motivation à trouver le mobile que nous offrait Monokuma.

D'ailleurs, il avait parlé "des mobiles" à un moment, non ? Est-ce comme il y a quelques jours et nous avons tous un mobile personnalisé ou est-ce que je cherche trop loin...?

Quoi qu'il en soit, ça va être compliqué. Je ne peux pas empêcher tout le monde de chercher les mobiles et il suffit que quelqu'un tombe par dessus même par hasard pour qu'un nouveau meurtre arrive. Monokuma les a sans doute cachés à un endroit pas trop dur à trouver pour couronner le tout.

«Enfin, bref !» le ton amusé de Monokuma me semble encore plus agaçant que d'habitude «Qu'est ce que vous avez pensé de ces nouveaux lieux sinon ? J'ai pris beaucoup de temps à les préparer !

- On ne dirait pas...

- Hein ? Quoi, t'es pas content de pas avoir une nouvelle guitare ? Pas besoin d'être de mauvaise humeur à cause de ça !

- Est-ce qu'on a finit...? J'aimerai pouvoir étudier les objets et livres que tu as fourni avec cette nouvelle pièce dans la bibliothèque...

- Ah, bah en voilà une enthousiaste ! C'est bien, bravo ! Mais oui, je vous laisse vous amuser maintenant. Upupupu...»

Et à peine l'ours disparaît que je vois déjà certains partir du réfectoire, Seishin-san et Bôkyaku-san en tête. Je regarde simplement mes camarades sortir ou non de la pièce avant de me diriger dans ma chambre.

Je me jettes presque sur mon matelas et un soupir de fatigue que je retenais sans même m'en rendre compte s'échappe de mes lèvres. Je reste allongée, les bras écartés, yeux fixés sur le plafond, regardant les légères craquelures qui le parcourent ainsi qu'une trappe d'aération verrouillée par des vis juste au dessus de ma tête.

Sans que je puisse rien y faire, les images de la veille reviennent.

Le cadavre de Gakui-san, le témoignage de Wakeshima-san, les discussions lors du procès, l'air fier d'Hiroko-san avant qu'elle ne soit amenée dans cette exécution qui l'a menée à sa mort.

Je me demande de quoi elle est morte. Elle avait l'air terrifiée, mais est-ce qu'on peut seulement mourir de peur dans la vraie vie ? Je ne me suis jamais renseignée à ce sujet.

Je me rappelle aussi des réactions de chacun après ce "spectacle", je pouvais voir les visages de tout le monde depuis l'ascenseur. Et honnêtement, je ne pensais pas voir un sourire se dessiner sur le visage de l'un de mes camarades à ce moment.

Ça avait été bref, mais je l'avais vu sourire. Un sourire amusé, comme s'il avait apprécié le spectacle contrairement aux autres qui soit cachaient leur angoisse, soit montraient leur peur. Je revois Taiwa-san, Shoyo-san et Yamada-san rester tous les trois, comme pour se protéger, Seishin-san serrer contre elle sa peluche, Nise-san se cacher derrière Kikenna-san en fermant les yeux, Tsuta-san pincer ses lèvres, et cætera...

Mes pensées retombent sur les victimes de ce jeu. Elles avaient sans doute toutes deux des proches, des personnes les attendant en dehors de ce navire. Je me rappelle même de cette fille sont Gakui-san m'avait parlé avec tant d'amour quand j'avais parlé avec elle...

Je finis par me redresser, secouant la tête. Je ne peux pas me lamenter sur leur sort, je dois d'abord sortir de là. Je sauverai un maximum de personnes avec moi, mais hors de question que je finisse mes jours sur un navire comme celui-là.

Je remets correctement sur ma tête ma casquette et quitte ma chambre, à la recherche de quelqu'un avec qui parler.

****

ENFIN AHAHAHAHAHHAHAHAHAHAHHA

Désolée de l'attente entre chaque chapitre, je devrais me dépêcher un peu plus >>"

Enfin, chapitre un peu de repos. A votre avis, en quoi consiste le mobile ? :3

Enfin, la prochaine fois, c'est FTE avec Chie ! J'espère que vous l'aimerez toujours autant après ça... ^-^

Danganronpa : Disrupt [Fancast]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant