CHAPITRE 4 - AFFECTION
Deux jours ont passé depuis l'exécution. Deux jours remplis de personnes restant dans leurs coins, évitant les autres et passant la majorité de leur temps à récupérer du mobile de Monokuma. Moi comprise. Je n'ai presque pas vu Jin et Yoshio également. Nos rythmes de sommeils ont été complètement modifiés et perturbés et nous avons recommencé à dormir dans nos propres chambres.
Je n'ai que vu de loin les autres personnes enfermées ici avec moi. Je ne crois même pas avoir croisé Bôkyaku ou Taiwa-san même. Je devrais sans doute aller m'assurer de leur santé, en particulier celle de Taiwa-san. Shoyo-san semblait être son dernier point d'attache réel et la dernière chose le forçant à sortir de sa chambre.
Je soupire légèrement, allongée sur mon lit. Il est tôt, très tôt. Mais je n'arrive plus à trouver le sommeil. Mes pensées tournent sans cesse et je n'arrive pas à les arrêter. Tout me fait penser à un sujet ou un autre et je n'arrive pas à l'arrêter. Je pense à mon journal que je dois continuer à écrire malgré l'absence de nouveautés.
Nouveautés qui auraient dû arriver par ailleurs. Mais Monokuma nous a un à un contactés pour nous annoncer qu'il nous ouvrira les nouveaux lieux une fois tout le monde en pleine forme. Je ne peux que penser qu'il parle de notre santé physique. Il semblerait qu'il soit plus avantageux pour lui de nous laisser perdre l'esprit petit à petit.
Je soupire et me relève de mon lit. J'ai besoin de bouger et de ne plus rester dans mon lit, de me motiver et de cesser de dormir toute la journée. J'aimerai également pouvoir recommencer à passer du temps avec au moins Yoshio et Jin. Ainsi que garder un œil sur Bôkyaku. Je n'ai absolument plus entendu parler de lui depuis le procès et cela commence à m'inquiéter.
Je passe rapidement sous une douche froide et évite de me regarder dans le miroir. Je n'ai que pu constater des cheveux plus longs et des cernes marquées sous mes yeux, deux choses qui ne servent qu'a signifier le temps passé ici. J'attache mes cheveux en une queue de cheval basse et quitte ma chambre, casquette sur la tête.
Je salue Kikenna-san qui surveille le couloir, m'annonçant que Yoshio est parti à l'opposé du réfectoire une guitare à la main. Je la remercie et vais chercher quelque chose à manger. Je rejoindrais mon ami une fois le couvre-feu levé, je... Dois avouer qu'il me manque.
J'ai l'impression d'avoir plus changé dans les sept derniers jours dans toute cette tuerie. Peut-être, sans doute même, que cela était lié à cette veille de plusieurs jours. Mais je ne peux pas me résoudre à laisser la faiblesse du manque de m'avoir faite agir différemment. J'apprécie sincèrement les garçons, et je veux rester avec eux un peu plus.
Mon petit-déjeuner se finit en silence et rapidement. Personne ne m'a rejointe, continuant de montrer les effets de ce mobile. L'instigateur a du le prévoir, et compte de nouveau attaquer dès notre garde suffisamment baissée. C'est toujours ainsi.
Je quitte le réfectoire et souhaite une bonne journée à Kikenna-san qui part chercher Nise-san. Je ne les vois presque pas l'une sans l'autre par ailleurs. J'imagine que c'était plutôt prévisible comme développement. Surtout à ce point dans la Tuerie, nos cerveaux doivent chercher un moyen de se rassurer que nous sommes en sécurité, que nous ne sommes pas seuls. J'avais lu il y a très longtemps maintenant un article sur les effet que la Tuerie de Hope's Peak a eu sur les six survivants de celle-ci, et l'un des effets avait été une amitié renforcée par la situation dans laquelle ils étaient.
Les couloirs vides et sans vie laissent vite place au pont, et je vois rapidement Yoshio sur la scène, assit sur le bord avec les jambes pendantes vers la piscine ouverte du navire. Je souris un peu et marche un peu plus vite pour le rejoindre, son sourire quand il me voit me réchauffe un peu plus le cœur.
VOUS LISEZ
Danganronpa : Disrupt [Fancast]
FanfictionL'odeur de la mer, le vent dans les cheveux, les rires des jeunes, l'odeur métallique du sang... Une croisière parfaite en somme ! Seize lycéens, des Ultimes, les meilleurs de leur domaine, coincés ensembles pour s'entre-tuer sous les ordres d'un ou...