La première chose que je sens au réveil, c'est la douleur dans mon bras qui n'a pas cessé. Et presque immédiatement après, un cri de rage de Gakui-san finit de me réveiller. Je me redresse en sursaut pour la voir au bureau de la chambre, déchirant des feuilles de papier.
Je m'assois sur le lit en m'étirant alors qu'elle finit de réduire en charpie une feuille couverte d'encre. Elle finit par se tourner vers moi en s'excusant un peu, avant de se lever.
«Désolée, va falloir que j'aille un peu à l'infirmerie. La nuit est presque finie donc tu peux rester là ou partir directement, à toi d'voir.
- Je vois. Merci de m'avoir permis de rester ici, je vous en suis extrêmement reconnaissante.
- Bah, c'est normal. T'es venue vers moi, c'est mon boulot de te soigner et faire attention à ce que ça ne fasse rien de plus grave. Enfin, à plus !»
Sans plus attendre, elle quitte la pièce silencieusement et je peux l'entendre parler à Hiroko-san dans le couloir grâce à la porte laissée entreouverte. Je me lève du lit et continue de m'étirer en faisant attention à mon bras. Je regarde le bandage sur celui-ci et constate que c'est à peine si je peux y voir du rouge. J'ignore si c'est normal vu la taille de ma plaie, mais c'est toujours bon à savoir que je ne vais pas trop saigner.
Je me dirige vers la porte et jette un œil dans le couloir. Hiroko-san tourne le dos aux chambres en suivant du regard Heelu-san. Ça veut dire que personne n'est sorti du dortoir avant maintenant donc. Je sors de la chambre et referme vite la porte avant d'entrer dans la mienne en silence, sans que la romancière ne me voit.
Rien ne semble avoir bougé depuis mon départ après l'agression. J'allume la lumière et veux constater les dégâts sur mon lit et la porte mais une voix agaçante me fait tourner la tête vers une peluche noire et blanche.
«Aaaah, c'est dommage pas vrai ? Tu aurais eu une mort rapide si tu n'étais pas à moitié réveillée, et notre première victime aurait été un sacré twist !
- Tu connais l'identité du coupable je suppose.
- Évidemment que je sais ! Mais ça ne veut pas dire que je vais te le dire, upupu. Mais bon, ne t'en fais pas, je vais réparer ta chambre vite fait bien fait comme tu n'es pas morte. Libre à toi de parler aux autres de ta blessure ou pas d'ailleurs, les tensions dans un groupe c'est toujours le bienvenu dans ce genre de situation !»
Et sans un mot de plus, il disparaît comme il est apparu : mystérieusement. Je me demande comment il peut nous surveiller ainsi, est-ce que quelqu'un d'extérieur à la tuerie le manipule ? Ou alors son I.A. est assez avancée pour qu'il puisse bouger seul et que l'instigateur de cette tuerie reste dans l'ombre ? Impossible d'en être sûre pour le moment.
Je m'assois sur mon lit en regardant l'heure. J'ai dix minutes avant la fin du temps de nuit, donc autant écrire dans mon carnet comme la veille. Ça me permettra peut-être de mettre en ordre mes idées qui sait ?
Je me mets donc à résumer les évènements de la veille sur un papier, sans trop réfléchir, me contentant de marquer ce dont je me souviens. Que se soit Kikenna-san qui est tombée devant moi, le mobile ou mon agression, je marque le plus de choses possibles.
Avant que je ne le remarque, il est déjà l'heure. Je lâche mon stylo et vais chercher une veste et une casquette dans la penderie de ma chambre avant de sortir. À peu près en même temps que moi sortent Taiwa-san et Yamada-san de la chambre du premier qui se trouve face à la mienne.
Ils rougissent énormément en me disant que ce n'est pas ce que je pense mais je les laisse rapidement. Lancer des rumeurs n'est pas ce qui m'intéresse et je dois parler à Hiroko-san en premier lieu. Elle se tient droite comme toujours et observe le couloir qui mène aux dortoirs. Elle se tourne vers moi en entendant mes pas et me sourit.
«Bonjour Masayoshi-san. Je peux t'aider peut-être ?
- Oui. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose pendant la nuit ? Quelqu'un ayant quitté sa chambre par exemple.
- Non, ça ne me dit rien. Cependant, Heelu-san est allée dans l'infirmerie peu avant l'annonce de l'horaire de jour.
- Je vois.» soit elle me ment, soit elle n'a effectivement rien vu «Merci de votre aide.
- Un plaisir. Je te laisse aller manger maintenant, je vais attendre que tout le monde soit là.»
Je fais un léger hochement de tête avant de partir vers le réfectoire où sont déjà quelques uns de mes camarades. Je vais m'assoir en voyant que certains préparent déjà le repas, me mettant à côté de Shoyo-san qui dort à moitié sur sa chaise.
Je reste silencieuse pour mieux écouter les conversations des autres, mais rien ne me frappe particulièrement. Rien qui pourrait indiquer que l'un d'entre eux m'a attaqué et est à l'origine de la plaie cachée sous ma manche.
Je mange rapidement, ne tenant pas à parler pour rien ce matin. Mais alors que je suis sur le point de partir, Seishin-san vient m'interpeller en souriant.
***
Wouhou ! Ce chapitre a été bien plus dur à écrire que le précédent bizarrement, alors que d'habitude je ne suis pas à l'aise avec les scènes d'action... Étrange.
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Danganronpa : Disrupt [Fancast]
FanficL'odeur de la mer, le vent dans les cheveux, les rires des jeunes, l'odeur métallique du sang... Une croisière parfaite en somme ! Seize lycéens, des Ultimes, les meilleurs de leur domaine, coincés ensembles pour s'entre-tuer sous les ordres d'un ou...