L'amant des autres [Terminée]

Chapitre 18 : Le départ de Grégory

La semaine passe, Grégory est fatigué tous les soirs par ses partiels, et moi je commence à être en manque d'une tendresse un peu moins sage et plus physique. Mais pour l'instant, ce qui m'importe, c'est de convaincre mon brun de poser pour moi ce soir. Après tout, c'est la veille du weekend.

_ Ecoute, mec, je suis crevé là !

_ Mais tu n'auras rien à faire ! Juste à t'installer confortablement. Je te mets un film, si tu as peur de t'ennuyer !

_ C'est pas ça. Et puis... Me mettre à poil devant toi... Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée...

_ Ok, je vais tourner le problème autrement : est-ce que ça te dérange de poser nu pour moi ? Et ne réponds pas un truc par rapport à mon agression ! Parce que, moi, je vais bien ! C'est toi qui utilises ça comme excuse ! Alors dis-moi pourquoi tu ne veux plus poser pour moi ! Ça te gêne d'être nu ?

_ Non ! C'est parce que je vais pas supporter d'être à poil et de pas pouvoir te toucher ! Sans compter que j'ai pas envie que tu me prennes pour un pervers et un connard quand je vais me mettre à bander ! Et, quoi que tu en dises, mec, j'ai pas non plus envie que toi, tu sois mal !

_ Pourtant, à la base, l'idée est de toi. Ensuite, tant que tu ne te mets pas à te caresser pendant que je dessine, moi ça ne me dérange pas que tu bandes. Au contraire, je trouve ça plus rigolo à dessiner ! Quant au fait de me toucher, si je préfère que tu restes immobile quand tu poses, je ne te demande pas la même chose après !

_ Tu reviens à la charge avec ça... » se détourne-t-il en soupirant.

_ Greg... Si tu n'as pas envie de moi, dis-le carrément. Ça sera plus simple que de continuer à me sortir que tu ne veux pas parce que tu penses que je ne suis pas prêt.

_ Regarde-moi bien, mec : j'ai envie de toi ! OK ? C'est pas le problème, je te l'ai dit !

_ Alors je ne comprends pas. Tu en as envie, moi aussi... Où est-ce que ça coince ?

_ Au final, peut-être que c'est moi qui suis pas prêt !

_ J'en ai connus des mecs compliqués, mais avec toi, j'ai tiré le pompon ! » râle-je. Puis, je le regarde et soupire. « Désolé, c'est sorti tout seul... Ecoute... Si tu ne veux pas qu'on couche ensemble, on ne fera rien. Même si je ne comprends pas ce qui te retient. Mais, j'aimerai vraiment que tu me laisses te dessiner. Tu peux garder tes fringues si tu préfères.

_ Je croyais que tu faisais des nus.

_ Ça m'amuse plus de faire du nu, oui. Parce que des mecs habillés, je peux en dessiner n'importe quand, et ça peut être n'importe qui. Tu peux fouiller mon carnet, en nu, y a une esquisse inachevée, et le dessin de Stéphane. Je n'ai pas fait plus.

_ Pourquoi ?

_ Pas l'occasion. Pas envie. » hausse-je les épaules. « Mon but n'est pas de dessiner tous les mecs avec qui je couche. Déjà, ça serait trop de travail, et en plus, ça perdrait de son intérêt face à ceux que j'ai vraiment envie de dessiner.

_ Pourquoi moi ?

_ Déjà, » m'approche-je en minaudant jusqu'à poser ma main sur son torse, « parce que tu me l'as demandé. Ensuite, parce que je trouve que tu as un corps magnifique, et que j'ai envie de le coucher sur papier. Je te laisse le choix de la pose, Greg. Même quelque chose de licencieux, si tu veux m'embêter.

_ Je ferai pas ça, et tu le sais.

Mon sourire s'agrandit, et je ne peux m'empêcher d'avoir un petit éclat de rire.

_ Choisis ta pose, Greg. » murmure-je contre ses lèvres, alors que ma main vient s'accrocher à son cou, « Je promets de respecter ta pudeur.

Un dernier regard et mes yeux glissent sur ses lèvres si proches. Et je l'embrasse. Mais, cette fois, je ne le laisse pas rester juste en surface, je commence à bouger mes lèvres sur les siennes tout en me collant à lui. Je le sens trembler alors que ses mains se posent sur ma taille, avant de glisser sur mes reins et de me serrer. Le prenant comme une validation, j'intensifie mon baiser en caressant ses croissants de chairs de ma langue, les invitant à s'ouvrir, venant chercher son muscle rose pour qu'il fasse danser le mien. Je veux un vrai baiser, un qui me fera gémir d'être dans ses bras. Je ne demande pas plus, j'ai compris qu'il y avait quelque chose qui le retenait, quelque chose dont il ne veut pas me parler. Mais ce baiser, j'en ai besoin. J'ai besoin de m'assurer qu'il ressent la même chose que moi.