Chapitre 31 / Epilogue : Stéphane et Grégory

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_ Ça m'énerve ce truc... Greg ! Doudou ! Je n'arrive pas à me connecter au réseau du journal ! Tu peux m'aider ?

_ Arrête de crier, Honey ! » descendit les escaliers le brun. « Je suis pas sourd, et Joeffrey dort !

_ Il dort ? Sans personne avec lui ?

Grégory haussa les épaules. Depuis quelques mois, leur compagnon suivait une thérapie pour en finir avec ses cauchemars, et si le trouple avait un peu craint que cela ne nuise à leur union, ils n'en sortaient au final que plus unis, le noiraud gagnant en indépendance.

_ T'as laissé la majuscule activée pour entrer ton code ! Comment tu veux que ça fonctionne ? » râla le brun en pianotant sur l'ordinateur de son conjoint.

Mais Stéphane profita qu'il était concentré sur ce qu'il tapait pour l'enlacer et l'attirer sur ses genoux, tout en venant dévorer sa gorge. Et, pendant un instant, Grégory se laissa faire.

_ Honey, t'as du travail, et j'ai encore des trucs à déplacer ! » s'écarta-t-il à regret. « Joeffrey veut qu'on ait tout viré ce soir pour qu'on puisse se poser demain, avant de se taper de nouveau des mois de travaux !

_ Doudou, si Joeffrey dort, ça veut dire que nous ne sommes que nous deux. » caressa-t-il son visage. « Je n'ai plus qu'à faire partir mon article, et, promis, après, je viens t'aider à finir. Mais là, j'ai envie d'un câlin.

Le cuivré fit glisser sa main jusque sur la nuque de son vis-à-vis et l'incita à se rapprocher jusqu'à unir leurs lèvres. Leur baiser fut tendre, et, comme à leur habitude, les deux hommes mêlèrent leurs langues, mais sans que l'un ou l'autre ne prenne l'ascendant, comme ils aimaient pourtant à le faire quand ils embrassaient le plus petit.

_ Il faudra qu'on lui dise un jour... » souffla le plus grand quand ils se séparèrent, désignant de la tête l'unique chambre de l'étage.

_ Parce que tu crois qu'il sait pas qu'on se cajole dès qu'il est pas là ? Il le sait très bien.

_ Tu lui as dit ?

_ Tu le crois idiot ? Du jour où tu m'as embrassé, on a arrêté de se prendre la tête pour son attention, parce qu'on est aussi là l'un pour l'autre. Si tu crois qu'il a pas remarqué, au bout de presque cinq ans !

_ Pourtant, au bout de cinq ans, » commença-t-il à faire glisser sa main vers l'entre-jambe du brun, « tu ne me laisses toujours pas aller plus loin que des bisous.

_ Non, s'il te plait, c'est pas le moment !

Il voulut retenir la main de son compagnon, mais même s'il parvint à attraper son poignet, les doigts se refermèrent sur son sexe et commencèrent à le masturber, lui tirant un grondement.

_ S'il te plait, Doudou, tu me dis ça à chaque fois. » poursuivit ses délicieuses caresses le cuivré.

_ Parce que tu viens toujours au mauvais moment ! » essaya-t-il de retenir un halètement. « Et je t'ai déjà dit que ça me tentait pas que tu me baises...

_ Qui parle de sodomie ? J'ai juste envie de te toucher pour te faire jouir. Et peut-être même de te prendre en bouche, qui sait...

_ Stéphane... Honey, s'il te plait... » gémit-il mais perdant peu à peu l'envie de retenir son compagnon.

_ Non, toi, s'il te plait. Tu n'imagines même pas à quel point j'en ai envie. A quel point TU me fais envie.

_ Tu fais chier ! » se jeta-t-il sur ses lèvres après un petit cri de plaisir.

Souriant malgré les mots de son compagnon, Stéphane lui rendit son baiser. Il avait gagné et il le savait. Grégory allait enfin le laisser le toucher, et peut-être même le goûter.

L'amant des autres [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant