Chapitre 1 : Peinte en blanc

256 8 7
                                    

Je m'appelle April Wagner, et mon histoire débute à New-York, dans une discothèque branchée de mon quartier.

Ici, tous les adolescents, étudiants et adultes se rassemblaient en fin de journée afin de se relaxer. La musique, la danse, la discussion, l'humour, tous les critères étaient réunis pour oublier les chagrins du quotidien. Du moins, c'était ce dont moi et Elsa espérions.

Je vous présente Christine, 22 ans, étudiante en informatique, belle rouquine aux cheveux ondulés avec un corps de gymnaste. Actuellement, elle est occupée à vider toutes les bières disposées sur le comptoir. Difficile de lui reprocher cet écart, elle vit un amour difficile mais ça, je vous le dirai plus tard. L'autre personne à côté de moi, Elsa, 24 ans, décorée de jolies cernes sous les yeux et des cheveux platines ébouriffés à cause de son enthousiaste pour la danse, était étudiante en médecine. Bref, ces deux demoiselles partagent le même étage que moi au pensionnat.

En fait ma famille habite à Washington. Je me suis inscrit à l'école de journalisme de New York pour des raisons aussi professionnelles que personnelles. Heureusement qu'il existait un pensionnat exclusivement réservé aux étudiants démunis comme moi. Cet établissement est réparti en six étages. A chaque niveau, nous avons une chambre privée, une cuisine et un salon communs que nous partageons avec les autres colocataires. J'ai connu Elsa et Christine le premier jour de mon arrivée. Elles m'ont aidé à porter les cartons et m'ont ensuite présenté aux autres pensionnaires. J'étais la plus jeune à l'époque, aujourd'hui, j'ai 21 ans.

Trois ans, depuis que j'ai quitté ma famille pour venir dans cette merveilleuse ville, New York, connue comme l'une des cités les plus actives de tous les États-Unis. Tous les jours, je lisais le New York Times pour me mettre à jour sur les informations du monde. Je dois dire que je suis très fière d'être une Américaine, et pourtant je ne suis pas originaire de là. Ma mère est chinoise et mon père anglais. Au décès de ma pauvre mère, mon père a décidé de relocaliser son travail à Washington. Je me rappelle vaguement son doux visage. Les seuls souvenirs que je possédais d'elle était d'anciennes photos. Mon père l'a longtemps pleuré avant de se remarier avec Ashley, une styliste renommée dans sa marque. J'avais 15 ans lorsqu'il a décidé de refaire sa vie. Par leur mariage, j'ai gagné une belle-sœur, Joanna, 19 ans, la fierté de tante Ashley. Elle étudie dans une grande école d'art contrairement à moi, une future petite journaliste.

Peu importe, je suis heureuse et c'est ce qui compte.

*

Revenons au présent, Christine vidait tous les verres sous les encouragements dépravés d'Elsa.

—Tu te sentiras mieux demain. Oublie cet homme qui va bientôt se marier et faire sa vie avec une autre.

Elle empirait la situation. Je décide finalement d'intervenir en l'empêchant de commander un autre verre.

—Tu te fais seulement du mal. Rentrons.

Christine sait que j'étais la voix de la raison et Elsa celle du mal. Elle choisit la bonne option en lâchant le dernier verre dans sa main. Je me dépêche de payer pendant qu'Elsa l'aide à se tenir debout.

—Tu es lourde !

Je viens rapidement en renfort. A deux, nous parvenons à la porter.

—Je n'aurais jamais dû t'écouter, regretté-je amèrement

—Tu es celle qui m'a demandé ce qu'il fallait faire. Dans tous les films, les héroïnes se saoulent. Si tu es contre, envoie une plainte aux scénaristes.

Je préfère ne pas me disputer avec elle surtout avec Christine dans les bras. Une fois dehors, je remarque ma poche vide. Mon portable !

—Tu as mon portable ?

Les Gentlemans ChangentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant