Chapitre 11 : Vulnérable

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Je ne le regretterai pas car je l'aime et je veux me sentir encore plus proche de lui.

Sa bouche me dévorait littéralement. Je respirais à peine entre nos fougueux baisers. Le temps était figé et nous étions seuls dans notre petit monde. A nouveau, il délivre mes lèvres en gardant toujours précieusement une main sur mon visage. J'ai les yeux larmoyants, les joues rosies et la bouche tremblante à cause de l'exaltation. Mes membres frémissaient, ma respiration s'affolait et mes mains suaient à force de serrer le coton qui lui servait de veste. Fluide dans ses actions, il défait un par un les boutons de mon haut. Je mords automatiquement ma lèvre. Si j'avais su que ce serait ce soir, j'aurais opté pour une tenue plus affriolante qu'un simple pyjama. Le froid pénètre progressivement la chemise et Matthew remarque le détail qui me stressait depuis tout à l'heure. L'absence de soutif. Parce que je me préparais à aller me coucher et non pas à le recevoir dans ce beau bazar. Mon cœur battait puissamment dans ma poitrine tellement que je n'entendais que lui dans la pièce. A mon soulagement, il n'émet aucun commentaire et glisse l'habit hors de mes bras pour me dévoiler. J'ai peur. J'hésite à aller éteindre l'interrupteur mais mon corps refusait de se mouvoir à cet instant. Est-ce que je vais lui plaire ? Il a rencontré des dizaines voire des centaines de femmes, plus belles et mieux façonnées que moi. La déception est donc inévitable. Alors que je me torturais les doigts à cause de l'appréhension, une de ses mains vient balayer mes cheveux pour les rejeter en arrière. Je sursaute. A-t-il l'intention de lister tous mes défauts ? Il relève mon menton et je me retrouve à nouveau aspirée dans l'abîme de ses pupilles. Un espace infini qui mélangeait l'ordre et le chaos. Matthew était encore un grand mystère pour moi. Dorénavant, j'aimerais encore plus apprendre à le connaître.

—Tu es très belle.

Son compliment suffit à me couper le souffle. Matthew m'empêche de répliquer en capturant impétueusement mes lèvres. Il ne mentait pas et me désirait sincèrement. Une de ses mains saisit soudain mon sein et l'explore. Je grimace et rompt l'échange de nos palais pour me concentrer sur ses gestes.

—Ils sont parfaits, décrit-il en évaluant la taille et la souplesse

Un son naturel s'échappe accidentellement de ma bouche. Je la couvre aussitôt choquée par sa résonnance. Mon compagnon ne semble pas dérangé, il semblerait même qu'il soit ravi de ma réaction.

—Tu ne t'es jamais caressé ? Me susurre-t-il dans le but d'accentuer le rouge de mon teint

Je me force à fermer les paupières pendant qu'il s'amuse à faire ressortir mes tétons grâce à son pouce intrusif.

—Tu aimes ?

J'aurais voulu nier mais ma poitrine me trahissait, elle avait doublé de volume depuis que sa main m'avait effleuré. Régalé du spectacle que je lui offrais, il attrape ma nuque et me déguste avec ses gourmandes papilles. Simultanément, ses doigts libres me pétrissaient les glandes mammaires me procurant un bien-être indescriptible. J'allais devenir folle et même en sachant cela, il continue à les malaxer assidûment comme si ça lui faisait plaisir que je perde la tête. Dans cette minute, j'étais désorientée, démunie de résistance et à son entière disposition. J'étais vulnérable et il profite de ça pour me noyer de baisers partout. Sur le visage, près des tempes, mon cou, ma nuque, ma clavicule, mes épaules... Dès qu'il découvrait une zone sensible, il tâchait de le stimuler au maximum. J'avais les cordes vocales en feu à force de les retenir.

—Tu sens bon, murmure-t-il en pressant brutalement mon sein afin de m'inciter à crier

Mon cerveau tentait désespérément de s'évader de lui à l'opposé de mon corps qui raffolait de ses caresses chargées d'érotisme.

Les Gentlemans ChangentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant