L'attente me donnait le temps d'imaginer la scène qui se déroulait en bas. Matthew était si énervé par elle qu'il l'avait traîné dehors sans lui offrir un tissu pour se couvrir alors qu'elle était trempée. Lui aussi d'ailleurs. Je soupire priant que toute cette histoire se finisse bien.
Pour une visite surprise, c'est une belle surprise.
J'ai failli perdre mon petit-ami et être accusé de meurtre en une même et seule action. Heureusement qu'il me faisait confiance. La porte de l'entrée se déverrouille. Je me lève appréhendant un peu son humeur. Matthew apparaît. Ses yeux se posent sur moi et s'illuminent aussitôt. Il étire un sourire. Je marche alors vers lui mais il me fait signe pour me stopper dans mon élan. Il a besoin de se changer.
C'est vrai...
Il est trop tard cependant. En l'enlaçant tout à l'heure, j'ai déjà mouillé mes vêtements et puis j'ai amené des tenues propres. Je reprends donc mon élan et le serre dans mes bras. Il répond à mon étreinte.
—Que fais-tu ici ?
Je souris bêtement. Je suis tellement heureuse de me retrouver en tête à tête avec lui.
—Steven dîne chez les parents de Christine.
—Une surprise ? Suppose-t-il
J'acquiesce, très fière de ma prise d'initiative. Il recule soudain. Le voilà un tantinet plus sérieux.
—Qu'est-ce qu'elle t'a dit exactement ?
Je ne veux pas créer plus d'animosité entre eux. Elle est partie, c'est l'essentiel.
—Pas grand-chose.
—C'est-à-dire ?
Je secoue la tête. Il n'insiste pas, il est suffisamment intelligent pour reconstituer ses dialogues.
—Tu n'as pas fui. Pas cette fois.
Je serre mes lèvres me souvenant de nos disputes. En y repensant, j'étais vraiment naïve.
—Pardon...
Il me tire contre lui pour me consoler.
—C'est à moi de m'excuser. J'aurais dû la laisser avec le gardien.
Je secoue la tête comprenant sa décision. Il n'a pas vraiment eu le choix. C'est une connaissance à lui et elle était bourrée. Donc, il est tout à fait normal qu'il s'occupe d'elle. Matthew éternue. Je me détache de lui proposant à ce qu'il aille se laver pendant que je prépare le dîner. Son sourire s'élargit instantanément et ses yeux révèlent des intentions peu sages. Je crois deviner... Je baisse la tête pour négocier mais il me soulève déjà du sol pour m'emmener dans son énorme salle de bain.
Il me repose sous la douche, allume l'eau et capture mes lèvres pour un baiser passionné qui fait chavirer tout mon être. Lentement, il déboutonne mon haut, l'enlève puis abaisse la fermeture éclair de mon jean qu'il retire aussi. Nous nous embrassons encore et encore. Matthew consacre toute son énergie et son attention pour me procurer du plaisir. Sa bouche, ses cheveux, sa peau glissante sous ma paume. Tout me fait languir. L'effet qu'il provoque en moi m'empêchait de me tenir sur mes propres jambes. J'ai envie de lui. Il se déshabille intégralement révélant à quel point lui aussi me désirait puis ôte mon soutien-gorge et ma culotte. Les jets sont tièdes mais mon organisme bouillonnait furieusement. J'ai l'impression de vivre dans un autre monde. C'est comme si nous étions coupés de tout sauf de l'autre. Je me sens convoitée, aimée et enviée. Mon cœur bat à cent à l'heure et ma respiration s'entrecoupe chaque fois qu'il goûte à la texture de ma langue. C'est comme dans un rêve ou plutôt un paradis où nous contrôlions tout. Il me colle contre le mur, me couvre de baisers torrides sur ma poitrine. J'ai les seins douloureux et tendus par sa faute. Il les soulage en effectuant des massages sensuels avec ses doigts experts et en les aspirant avec sa bouche gourmande. Parfois, il s'amuse même à mordiller le bout pour m'entendre crier. Il descend plus bas, attrape ma cuisse pour la poser sur son épaule et enfouit sa face dans la partie la plus intime de mon anatomie. C'est un supplice. Mon corps s'agite, s'excite et m'implore de lui échapper. En revanche, mon cerveau m'invite à profiter pleinement en me conseillant de ne céder trop vite. Je suis tiraillée, déchirée intérieurement. J'ai perdu la notion du temps. Mon bouton génital souffre et se délecte de ses contacts généreux que je décris en vérité voraces. Au bout d'un moment, il finit par gagner. Une décharge puissante m'électrise et me force à écouler un fluide abondant que j'assume difficilement à cause de la honte. Il se relève et me regarde admirativement avec un mélange de satisfaction et d'arrogance sur son visage avant de s'approcher et de m'embrasser fougueusement en m'étreignant intimement contre lui. Je suis perdue. J'halète, m'exalte de ses touchers dévergondés sur mon sein dénudé tandis que son bassin se contentait de pressions contre mon bas ventre qui me faisaient frémir. Il est à sa limite mais se force de prolonger le moment. Matthew me fait un suçon sur la nuque, le côté du cou, la base du cou, sur l'épaule et reproduit le même schéma à l'opposé.
VOUS LISEZ
Les Gentlemans Changent
RomanceApril Wagner, étudiante pleine de rêves, croise le chemin de Monsieur Howard et tombe rapidement sous son charme. Riche, beau, intelligent, et d'une gentillesse rare, il semble être l'homme idéal que toute femme désirerait. Pourtant, malgré toutes s...