Chapitre 7

3.9K 401 39
                                    

Lundi matin, huit heures, je suis derrière mon bureau. Je dois impérativement finir ce dossier aujourd'hui et j'ai pris un retard considérable.

OK, je voulais venir ce week-end pour m'avancer, mais toute cette histoire avec Max ne m'a absolument pas motivée. J'étais bien trop excitée par le fait qu'il ait toujours des sentiments à mon égard.

À 9h, tapante, on frappe à la porte, ça doit être mon escort/secrétaire qui prend son poste.

- Entrez !

C'est bien lui, il stoppe au seuil, m'obligeant à le contempler de long en large.

C'est vrai qu'il pourrait facilement faire du mannequinat, avec sa large carrure, son buste taillé dans le marbre, ses jambes interminables ...

Il racle sa gorge...

Fait chier ! Vous croyez qu'il m'a vu le mater ?

- Bonjour, Éva. Comment s'est passée votre fin de week-end ?

- Bien, et vous ?

Il soupire et retire sa veste pour la poser sur son épaule.

- Sportive, mais déstressante...

Je tape frénétiquement sur mon clavier, l'écoutant à moitié.

Il continue en prenant une voix mielleuse :

- Pour tout vous dire, j'ai joui... d'un très agréable week-end.

Je quitte mon ordinateur, il affiche un sourire qui en dit long.

Qu'est-ce qu'il m'agace ce mec !

- Ravie de le savoir.

Je retourne à mon écran.

Mais il s'assoit sur le rebord de mon bureau.

- Vous travaillez sur quoi ?

- Qu'est-ce que ça peut vous foutre ?

- Hu ! Tout doux... Et bien, votre week-end n'a pas dû être aussi détendant que le mien...

Je fais claquer d'un coup mon stylo sur la table en ne cachant pas ma soudaine irritation.

- De quoi je me mêle ?

Il se lève en gloussant.

Je le rejoins toujours autant en colère.

- Et puis, il va falloir être un peu plus sérieux dans votre boulot, Monsieur Delatre ! Je ne vous paye pas pour que dès le lundi matin vous me racontiez vos week-ends de baise !

Il semble peiné tout à coup et porte une main sur son cœur.

- Éva, d'abord, je ne baise pas, je fais l'amour. Si vous étiez plus aventureuse, vous le sauriez.

Il me coupe la chique, mais je me reprends aussi sec.

- Mais allez vous faire voir ! Jamais je ne me rabaisserais à coucher avec vous !

Je suis en train de gesticuler pendant que monsieur se marre de plus belle.

- Vous êtes... vous êtes...

Je bégaie, perdant encore une fois mes moyens devant lui.

- Je vous écoute, je suis ?

Je m'avance vers son buste et pose mon index dessus.

- Vous êtes prétentieux, arrogant, insupportable !

- C'est tout ?

- Non, je n'ai pas fini !

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant