Chapitre 8

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Je me redresse en criant :

- Quelle heure est-il ?

Mais je retombe sur mon lit les deux mains sur mes yeux, j'ai mal au crâne, c'est affreux.

- 11h30...

J'entends avec effroi cette voix sans y croire vraiment.

Putain, ne me dites pas que...

Je désolidarise l'un de mes doigts pour regarder si ce n'est pas un mirage.

Oh, non, c'est lui. Je veux mourir...

Je me réfugie sous les draps et gesticule afin de trouver un truc à me mettre sur le cul, car je suis toute nue.

- Dégagez de ma chambre, qu'est ce que vous faites ici ! Merde, je suis à poil !

- Si je fais les choses dans l'ordre, je ne pourrais pas vous répondre.

- Quoi ?

- Oui, si je pars en premier, vous ne saurez pas ce qui s'est passé cette nuit.

Alors je sors ma tête et le regarde, complètement affolée.

- Qu'est-ce qui s'est passé cette nuit ?

Je le vois debout au bord du lit, il me tend un truc effervescent qui remue dans un verre à eau.

- Buvez, ça va vous requinquer.

Je me redresse en prenant soin de cacher mes formes sous mon drap.

- Allez et glou, et glou et glou...

- Bon, ça va là !

Je lui redonne mon verre vide en ronchonnant de plus belle.

- Bon, donc vous voulez savoir ce qui s'est passé cette nuit ?

Je hoche la tête comme un pantin, craignant le pire.

Alors il adopte une attitude de séducteur, et glisse un regard lascif sur moi.

- Ça va vous couter 2000 euros, chère madame...

Je m'effondre, le pire est arrivé, je prends mon visage en coupe.

Non ? C'est horrible, j'ai couché avec lui et en plus, je ne m'en souviens pas, c'est une calamité.

Je me déconfis à vu d'œil et parle en boucle.

- 2000... 2000... 2000...oh putain, 2000...

Il se met à rire.

- Je crois que vous avez buggé.

- 2000, oh putain, je suis toute nue, vous m'avez vue toute nue.

- Oui, c'est vrai.

- 2000... c'est évident, 2000 il faudra que je vous paye... Bordel !

Puis il se lève et va chercher une veste complètement tachée.

- Oui, 2000 euros pour ma veste de marque, mais si j'arrive à retirer l'énorme trace de vomi qu'il y a dessus, je vous fais grâce de cet argent. Vous ne paierez que la note du teinturier.

C'est alors que je comprends qu'il s'est encore foutu de moi, je prends mon oreiller et le lui balance à la tronche.

- Partez d'ici avant que je ne vous étripe !

Il s'exécute en refermant la porte derrière lui, mort de rire.

Je sors quelques minutes plus tard en jogging, plus vexée que jamais, et je le trouve dans ma cuisine tranquillement attablé.

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant