Chapitre 36

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Le lendemain matin, je suis seule dans la chambre quand je me réveille. Je me prépare en hâte pour savoir ce qui s'est passé avec la fameuse Estelle. Marc et Arnaud ont dû aller la voir pour calmer les choses.

Et lorsque j'arrive dans la salle des petits déjeuners, Éloise me surprend comme à son habitude :

- Éva ! Alors c'était quoi ce truc chelou avec la fille d'hier ?

- Heu, rien de spécial. Elle pensait connaitre Marc, mais elle avait trop bu.

- Mince, comment va-t-elle ce matin ?

- Je n'en sais rien. Je crois qu'Arnaud est allé la voir.

C'est alors que Lisa s'invite à notre table, elle ne cache pas son stress.

- Lisa ? Ça va ?

- Heu, oui, j'imagine.

Elle me lance un curieux sourire forcé et je m'inquiète d'autant plus.

- Bon, les filles, je file en cuisine. J'ai un taf d'enfer.

Sur ce, Éloise nous abandonne, je rapproche donc la chaise de ma meilleure amie.

- Du nouveau ?

- Oui, Marc et Arnaud ont réussi à négocier avec Estelle. Elle avait dessaoulé, mais se souvenait parfaitement de la soirée d'hier.

- Merde, et alors ?

- Ben, elle a promis de ne rien révéler.

- Mais c'est génial ça !

- Pas tant que ça...

- C'est-à-dire ?

- Et bien, elle a négocié son silence avec Marc, si tu vois ce que je veux dire...

Mon sang se glace, c'est une blague ?

- Ne me dis pas que...

Elle devient aussi blanche que la nappe.

- Si.

Je place mes deux mains sur mes lèvres, stupéfaite, j'ai un mauvais frisson tout à coup. J'ai de nouveau des envies de meurtre à son encontre...

Je commence à élaborer dans mon esprit la meilleure façon de cacher un corps, tout en affichant un sourire carnassier, mais je suis rapidement dérangée dans mes pensées lugubres par une silhouette que je connais bien.

- Max ?

Je me referme d'un coup.

- Éva, je peux te parler s'il te plait, en privé.

Il est grave et totalement froid. Son ton calme et déterminé me donnerait presque la chair de poule. Aussi, je laisse mon amie devant sa tasse de café fumante et le suis à l'extérieur. Une fois dehors, il se tourne vers moi et lance la conversation.

- Tu dois être franche avec moi, Éva, d'où tiens-tu les informations de vol ?

Je croise les bras en signe de défense.

- Nous avons mené notre enquête Arnaud et moi, et avons conclu à la véracité des choses. Quelqu'un a détourné des sommes importantes. Et comme tu veux que je sois franche, tu sais très bien dans quelles mains tombent les demandes de virement.

- Oui, justement. Je vois bien que vous avez fait un raccourci clavier plutôt évident.

- Effectivement. Donc ?

- Tu voudrais que je te dise que c'est moi ?

- Non, je veux juste que tu me dises la vérité.

- Alors, la vérité, c'est que ce n'est pas moi.

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant