Chapitre 20

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Inutile de parler de la nuit que je viens de passer, je n'ai pas arrêté de pleurer, il est tout bonnement impossible pour moi de contrôler la douleur que j'éprouve en me remémorant ses paroles. Me voilà devant le miroir de la salle de bain, les yeux rouges et bouffis, je ne vais pas pouvoir cacher ça.

J'entends alors la porte de ma chambre s'ouvrir, et ne peux m'empêcher d'avoir un hoquet de surprise.

C'est lui...

Je tente de me faire présentable et décide de fouiller dans mon sac pour en sortir une paire de lunette de soleil.

Je prétexterai une soudaine migraine.

Lorsque je sors de la salle de bain, il finit à peine de mettre ses chaussures.

Ses cheveux sublimes toujours humides de la douche qu'il vient de prendre me provoquent de mauvais coups dans la poitrine.

Je m'en veux tellement que je me dirige sans un bruit vers la fenêtre pour faire mine de regarder dehors, car je vois bien qu'il ne souhaite pas aborder les sujet.

Il est encore tôt et le soleil se lève sur l'incroyable domaine qui est devant moi et dont mon escort est le châtelin.

- Éva ?

Je sursaute, il est juste à côté de moi, je ne l'ai pas entendu arriver et je recule un peu.

- C'est quoi ces lunettes de soleil ?

- Une migraine...

Il se penche pour mieux les regarder de près.

- Une migraine ? Voyez-vous ça ?

On dirait qu'il s'en amuse tout à coup.

- Il n'y a rien de drôle.

D'un geste, il me les retire et je ne peux cacher mes yeux bien longtemps.

- Oui en effet, ce n'était pas drôle...

Je les lui arrache des mains et les remets sur mon nez.

- Ce n'est pas vos oignons !

- Ne bougeais pas. Je reviens.

Il quitte la chambre et me laisse seule.

Un temps, j'ai envie de disparaitre par une porte dérobée, je suis certaine qu'il y en a une dans cette pièce.

Il y a toujours des portes dérobées dans les châteaux... Non ?

Je commence à taper sur toutes les cloisons et ne trouve rien qui sonne creux. La porte s'ouvre sur l'escort qui tient une petite serviette entre ses mains.

- Allongez-vous.

Je m'exécute et le vois alors se pencher vers moi. Il retire mes lunettes et pose sa petite serviette remplie de glaçons sur mes yeux bouffis.

- Attendez un bon quart d'heure et votre migraine passera... inaperçue.

Pfff... comme c'est fin !

Un quart d'heure plus tard, je suis seule dans la chambre et décide de retrouver les autres.

Tu dois tenir ta langue, tenir ta foutue langue !

Je suis certaine de trouver du monde dans le salon, mais, personne. Je ne m'aventure pas à crier pour alerter qui que ce soit, alors, je sors pour aller visiter le jardin.

Enfin le... les jardins, je devrais dire les parcs !

Au fil de mes explorations, je prends mon temps et découvre de magnifiques arbres, un lac, mais aussi un cimetière situé autour d'une petite chapelle privée.

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant