MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]

Chapitre 4

Le lendemain matin, Arnaud est à l'heure, ce qui démontre un certain professionnalisme finalement. Nous rejoignons nos tâches, enfin il rejoint son solitaire, puis vers 11h30, je décide de prendre les choses en main.

Tout cela a assez duré ! Je ne compte pas passer toutes mes économies là-dedans non plus et le regarder à faire des jeux au lieu de bosser...

Je rentre sans frapper dans son bureau attenant au mien.

- Oui ?

Il relève les yeux de son ordinateur.

- Allez me chercher un café !

- Allez-y vous-même... je ne suis pas votre secrétaire.

Puis il repose ses pupilles sur l'écran.

Je peste.

- Non, j'ai dit : allez me chercher un café car... Vous rencontrerez peut-être la dinde !

- Ha, OK, je comprends mieux.

Il se lève en frappant deux fois dans ses mains puis commence à se recoiffer dans le miroir. Il ouvre un bouton de sa chemise et remonte ses manches tout en se contemplant. Puis finalement, il les remet en place... il ne semble pas convaincu par son look.

- C'est bon ? Vous avez fini de vous ausculter sous toutes les coutures ?

Mais il enchaine d'une voix ferme et terriblement déterminée.

- Patronne, on n'attire pas des mouches avec du vinaigre.

- Ne m'appelez pas patronne !

Puis il se dirige vers la porte, en lançant :

- Détendez-vous, je connais mon métier...

C'est ça, ouais !

30 minutes plus tard, j'en ai ma claque de l'attendre comme une truffe au pied de son chêne, aussi j'ouvre furieusement la porte de mon bureau qui donne sur toutes les rangées de boxes de mes employés. J'entends glousser au fond, je fais péniblement la mise au point et ce que je vois me terrasse.

Non, mais il se fout de ma gueule !

Arnaud est entouré d'une bonne dizaine de minettes toutes plus affamées par sa petite personne les unes que les autres. Il tient un plateau rempli de tasses à café et les distribue à tout va.

Je m'avance les mains sur les hanches, je ne plaisante pas et mon ton va bien vite le démontrer.

- Je ne dérange pas trop ?

- Ha, patronne ! Voilà votre café...

Il me tend une tasse que je ne saisis pas en restant dans la même position.

Sentant l'électricité dans l'air, les nanas s'éparpillent comme un banc de poissons chassé par un barracuda et retournent rapidement à leur poste.

Aussi, je lance un regard noir à toute l'assemblée, qui finit par baisser les yeux. Les doigts tapent maintenant sur les claviers comme s'ils voulaient rattraper le temps perdu, ou...

Juste éviter un blâme...

Je fais un signe de tête à l'escort secrétaire incognito qui me suit dans le bureau, et quand il ferme la porte, je me plante devant lui.

- Alors ?

Il me tend de nouveau le café.

- Voilà !

- Rien à cirer de votre café tiède ! Qu'est-ce que vous foutiez encore là-bas ?

Cette fois, il semble perdre de son légendaire sang froid et pose doucement le plateau, les mains crispées, pour, je l'imagine, ne pas me le balancer en pleine face.