Chapitre 31

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Je m'étends, j'ai merveilleusement bien dormi. Je tâte le matelas à l'aveugle, mais personne, aussi je me redresse et commence à paniquer.

- Arnaud !

J'entends des pas qui viennent vers ma chambre, et quelques secondes plus tard, il apparait avec deux tasses de café.

Ouf...

Il est divinement beau en tenue d'Adam et je bloque sur sa virilité.

- Éva, et sa légendaire discrétion...

Il me tend une tasse en s'asseyant sur le bord du lit tout en arborant un inimitable sourire aux lèvres.

- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles !

Il boit une gorgée, il semble terriblement amusé tout à coup.

- Et cette main ?

Je la remue.

- On dirait que ça va un peu mieux.

- Parfais, alors. Rien n'est fracturé.

Il fixe ma poitrine nue et je rougis.

- Tu es quand même une sacrée casse-couille, Éva.

Choquée par ce qu'il vient de me lancer de but en blanc, lui qui a toujours été si regardant sur ses propos, je le dévisage, étonnée.

- Hein ?

- Oui, tu me fais vivre des montagnes russes. J'oscille sans cesse entre l'envie de te fuir et celle de te faire l'amour.

Je soulève mon nez et prends un petit minois très provocateur.

- Et toi, tu as un caractère de chiote !

- Heureusement, sinon, je ne pourrais pas te supporter.

Il me sourit et je lui rends.

Puis d'un mouvement, il se lève pour saisir ses vêtements.

- Nous devons retourner au bureau.

- Quoi ? Ça te prend comme ça... on ne peut pas en profiter un peu ?

- Non, je dois vérifier autre chose. Maintenant que tu sais que Max est un sombre con, ça va me faciliter les choses. Vois-tu...

Bon ben ça, c'est dit...

Je finis ma tasse d'une traite et commence à me préparer.

Lorsque nous arrivons chez Mode&Gliani, main dans la main, ça chuchote toujours.

Décidément, il n'y a personne ici qui va s'en remettre ? Oui, je sors avec mon secrétaire, un homme sublime, et alors ça vous défrise ? Pfff....

Une fois dans mon bureau, Arnaud se place derrière mon ordinateur.

- Donne-moi tes codes d'accès. Je dois vérifier quelque chose.

Je m'exécute et le regarde au-dessus de son épaule, il rentre dans mes emails.

- Heu, excuse-moi, mais c'est nécessaire de fouiller dans mes courriels perso ?

- Tu as des trucs à cacher ?

Non, mais il n'est pas possible, ce mec... il a tous les aplombs.

- Heu, pas vraiment, mais bon... quand même... c'est perso, quoi...

- Tiens ! Regarde ça !

Il me montre en particulier un mail provenant de Max et commence à lire à voix haute.

MB MORGANE - Mon escort est un pauvre #%@$ ! [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant