Les semaines qui suivirent furent les plus rudes que Lómion ait jamais vécues.
Comme le lui avait dit Abi, les épreuves étaient dures. Cependant, le jeune homme était loin d'imaginer qu'elles le seraient autant.
Sa deuxième épreuve était un test physique. Lómion l'avait deviné lorsqu'il était entré dans la salle d'entraînement, qui n'était autre qu'une salle de tournoi pokemon. De nombreux dresseurs s'y entraînaient, mais le jeune homme n'avait remarqué qu'un individu à la musculature massive lui faisant de grands signes de bras.
-Tu es Lómion, c'est bien ça ? demanda-t-il d'une voix bourrue.
L'adolescent acquiesça, dévisageant l'individu. Ce n'était qu'une montagne de muscles sur laquelle pointaient de courts cheveux bruns, des sourcils broussailleux et une épaisse moustache. Aucun doute possible : ses capacités physiques seraient mises à l'épreuve.
-Je me présente. Je suis Chuck, le champion de l'arène d'Irisia. Je suis celui qui va t'évaluer. Je ne vais pas m'attarder en bavardages inutiles. Voici les règles : n'utilise pas de pokemon, juste tes jambes, et essaye de ne pas te faire dévisser la tête.
Lómion n'eut pas le temps de comprendre : moins d'une seconde plus tard, il se retrouva nez-à-nez avec un Colossinge. Même si le pokemon ne mesurait qu'un mètre à vu d'œil, sa carrure était imposante. Avec un rugissement, le pokemon leva ses poings massifs. Lómion réagit juste à temps et s'écarta tandis que l'attaque s'abattait sur le sol avec un fracas assourdissant. Le Colossinge prépara une seconde offensive. Le jeune homme l'évita de justesse une seconde fois et se mit à courir loin du pokemon. Que devait-il faire ? Le vaincre à mains nues ? Mais c'était tout bonnement impossible ! Il posa une main sur une de ses pokéball.
-Pas de pokemon, j'ai dit ! tonna Chuck. Tes jambes, tes mains et ta tête sont tout ce dont tu as besoin !
Lómion s'apprêtait à protester quand il sentit l'air siffler près de son oreille droite. Colossinge l'avait rattrapé. Alarmé, le jeune homme dérapa et partit dans la direction opposée. Du coin de l'œil, il vit quelques dresseurs arrêter leur entraînement pour l'observer. Certains souriaient.
-C'est quoi le but de ce test exactement ? hurla Lómion. Ne pas me faire tuer ?
-Parfaitement ! Tiens le plus longtemps possible !Il se fout de moi ! pensa Lómion paniqué. A ce rythme, il allait être réduit en miettes !
Durant un quart d'heure, il ne fit que courir, esquiver, esquiver et courir. Il n'était que légèrement essoufflé. Depuis qu'il était tout enfant, il était habitué à courir dans les bois sur de longues distances et des terrains pleins d'embûches. Mais ce petit jeu commençait sérieusement à l'agacer : que devait-il faire mis à part éviter les attaques ?
Les dresseurs c'étaient mis de côté afin de contempler la scène. Nombre d'entre eux souriaient. Lómion réagit soudain : tout le monde ici avait passé cette épreuve. Il suffisait qu'il s'approche de certains bavards pour glaner une information ou deux.
Il se jeta à terre lors d'une énième offensive de Colossinge. Le pokemon ne se fatiguait pas et ne semblait pas se lasser de le poursuivre. Le jeune homme fit une roulade avant et se releva, frôlant la foule.
-Le pauvre tout de même...
-Haha ! Ca ne te rappelle rien ?
-S'il savait...
-C'est pourtant si simple !
-Je me souviens d'avoir mis un sacré bout de temps avant de...Lómion n'entendit pas la fin de la phrase. Avant de quoi ? Qu'est-ce qui était si simple ?
Une douleur à l'épaule le fit chuter lourdement. Il tourna la tête juste à temps pour voir le poing de Colossinge s'abattre à quelques millimètres de son visage. Lómion posa ses deux pieds sur le corps velu du pokemon et le repoussa à l'aide de toute la force de ses jambes. Il se releva précipitamment et reprit sa course effrénée. Le jeune homme passa devant Chuck qui se tenait à l'écart de la foule.
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Destins (livre 1)
RandomEt un jour tout bascula Quand il le vit, il sut que son destin allait changer Quand il débuta son voyage, il sut que les rencontres seraient nombreuses Certaines étant qualifiées de passage, D'autres constituant de véritables amitiés. Et un jour, to...