Destins (livre 1)

Chapitre 32

-N, si on va plus loin, nous allons nous retrouver à Mauville, chuchota Blue.

La nuit était tombée, tout comme le froid. Malgré les journées ensoleillées, le froid commençait à tomber un peu partout. L'hiver arrivait.

-Je sais, dit N. Mais on n'a trouvé personne nulle part. Même pas une trace de Celebi.

-Tu ne crois quand même pas qu'elle serait allée se cacher à Mauville ?

-Pourquoi pas ? La ville est entourée par les bois, et les habitants ont la réputation d'être très discrets. Quelle meilleure cachette que Mauville ?

-Mais enfin ! C'est la ville où se trouve l'arène d'Albert, le maître des pokemon Vol de Johto.

-C'est une raison de plus. Celebi cherchera une protection, et qui mieux qu'un champion d'arène pour la lui offrir ?

Blue marmonna devant l'insistance du prince. Certes, il n'avait pas tort, son point de vue était tout à fait logique. Cependant, elle n'aimait pas l'idée de se faufiler à travers cette ville tranquille comme une voleuse. Elle connaissait leur réputation et ne souhaitait pas leur attirer d'ennuis.

-Bon, on furète un peu, mais si on ne trouve rien, on s'en va, décida la dresseuse.

Ils arrivèrent très discrètement. Personne n'était dehors. Toutes les fenêtres des maisons étaient illuminées. Blue et N jetèrent de très discrets coups d'œil par certaines fenêtres. Il n'y avait rien d'anormal. Ce n'étaient que des familles mangeant joyeusement, ou un vieux couple de personnes âgées se réchauffant autour d'un bon feu de bois.

-N, partons, il n'y a aucune trace de Celebi.

-Nous n'avons pas vérifié dans cette maison là-bas.

-N, c'est une vieille bâtisse. Seules des personnes âgées peuvent y habiter.

-Ca ne coûte rien d'essayer. Viens !

*****

Celebi apparut brusquement entre Victor et Ludvina. Juliana sursauta devant l'apparition de la Légendaire mais ne broncha pas.

"Il arrive ! L'aigle arrive !"

Juliana se mit à la fenêtre et y resta quelques secondes. Elle s'en détourna, le regard dur.

-Il y a du mouvement parmi les ombres tout près, remarqua-t-elle. Ils doivent au moins être deux.

La femme plissa les yeux et se retira hors de portée de la vitre.

-Il faut te mettre à l'abri, ordonna-t-elle à la dresseuse.

-Mais...

-Victor, sortez par derrière et fondez-vous dans les bois. Je vais les retenir.

-Merci.

Le vieil homme empoigna Ludvina par la peau du coup et l'entraîna au dehors.

-On ne peut pas partir comme ça ! protesta Ludvina.

-Oh si, on peut.

-Mais... Juliana...

-Juliana est une excellente dresseuse, tu n'as pas à t'en faire pour elle.

Ludvina ne trouva pas d'autres arguments, et fut condamnée à fuir, regardant pour la dernière fois le sourire de la femme qui les avait accueillis.

*****

Blue en était persuadée. Elle avait vu une femme les repérer dans l'obscurité et se détourner rapidement de la fenêtre. Abandonnant toute discrétion, elle décida de lui demander de vive voix si elle avait aperçut quelque chose d'étrange. N la suivit, silencieux.