~°○ Chapitre 2 ○°~

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Pdv Aslinn :

Qu'elle heure est-il ? De puis combien de temps suis-je en plain travail ? Je l'ignore même... Surement plusieurs heures... Mes bras sont fatigués d'ouvrir et trier ces cartons, et mes jambes sont endolories de les transporter sans cesse... Peut être devrai-je songer à rentrer...? Ou du moins prendre une pause..? Non, de toute façon je n'ai pas de cours demain... donc rentrer aussi tôt ne serait pas nécessaire...bien qu'il soit trois heures du matin. De toute façon, dormir m'est impossible donc je n'aurais qu'à travailler jusqu'à ce que je tombe. Cela n'aura pas été vain vu que mon travail aura aidé l'entreprise !

Finalement je décide tout de même de faire une pause, par pitié pour mes membres souffrants. Je marche à travers les rayons, observant les nouveaux arrivages de toutes marques.

C'est tellement calme ici.. Surtout quand on est seule, sans travailler... On pourrait avoir le même silence dans les cimetières.. Dans les films d'horreur que Cardia me forçait à visionner, c'est toujours dans des moments comme celui-ci qu'un screamer surgit... Et cette idée n'arrange pas l'angoisse qui monte en moi... C'est pourquoi je prends la décision de retourner dans l'allée principale de l'entrepôt, là où je peux voir tous les rayons...

Chaque bruit fait croitre la crainte dans mon esprit.. Et puis...des bruits ? Ce n'est même pas normal ! Il n'y a personne ici, et toutes les machines sont à l'arrêt ! Il ne devrait pas y avoir de bruit... Mon coeur se serre.. Un bruit de glissement me fait sursauter, puis une forte impression que l'un des paquet de jus d'orange avait bougé me prend... C'est bien trop lourd pour qu'un courant d'air puisse l'avoir bougé, n'est-ce pas...?

Les rayons se mettent à trembler et toutes les marchandises tombent au sol de tout leur poid. Me voilà essfrayée... Je cours. J'ignore pourquoi mais je me dirige vers le rayon avec les cartons dont je m'occupais il y a encore peu de temps. Persuadée qu'il s'agissait du bon chemin, je me retrouve totalement déboussolée face à l'étalage. Suis-je en train de devenir folle...? Plus rien, il n'y a plus rien...le rayon est vide...tout mon travail n'est plus... Pourtant je n'ai pas rêvé.. Je regarde mes mains et constate qu'elles sont rouges et abimées... Que se passe-t-il...?

Des éclats de lumière verdâtre flottent autour de moi dans tout le batiment accompagnée d'une faible fumée. Est-ce un genre...de gaz..? C'est un assassinat...? Où on joue avec la victime...?? La terreur me prend. J'essaye de prendre la fuite. Mais fuir m'est impossible. Dans ma main se trouve la clé pour partir. Et à une vingtaine de mètres devant moi se trouve la porte de sortie.

J'ai simplement à courir en ligne droite. Mais ces bruits s'intensifient, l'image de mon rayon vide et la pensée de ce gaz et de mon assassinat me pétrifient. Mon coeur bat. Ma respiration est rappide. Mon souffle fort. Je tremble. J'ai des sueurs froides, et des larmes qui coulent. La peur me paralyse à ne plus pouvoir courir.

Allons, relativise Aslinn. Tu es une fille comme tout le monde, tu as une vie normale et honnête...pourquoi voudrait-on te tuer ? Se serait idiot...je crois... Et puis...tu n'as rien de spécial alors personne ne te ferait de mal ! Enfin...si ? Si je disparais, comme mes amies, les parents de Cardia gagneront d'autant plus d'argent...! Ce serait bénéfique pour eux...! E-et s'ils avaient engagé un tueur à gage ?! N-non...ils sont mauvais mais pas à ce point... Quoique...

N-non...pense a autre chose...change toi les idées...

Je me mets à chercher la moindre petite chose qui capturerait mon attention pour me calmer et finis par l'arrêter sur la fenêtre. Tien ? On a changé la peinture du mur en face de la vitre ? C'est assez atypique de faire un motif écailleux noir... M-mais... ça bouge...?!

Toujours paralysée, une terreur encore plus grande me prend quand ce que je pensais être un mur bougea. Un oeil s'ouvrit, aussi grand que la fenêtre. Un oeil d'un vert profond et enflammé, avec une pupille allongée comme celles des démons. Mon coeur rate un battement : il me fixe.

Je t'ai(me) en horreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant