P̶a̶r̶a̶d̶o̶x̶e̶ ̶d̶'̶u̶n̶e̶ ̶n̶u̶i̶t̶
Premier février - Louis.
Et il y a une semaine, je me suis réveillé dans un hôpital. L'hôpital de la ville de Zayn.
J'ai fais un malaise à la vue du sang que je crachais. Sang que je crachais parce que j'étais malade. Je n'avais jamais craché de sang auparavant. Alors je suis tombé dans les pommes sous cette vision.Une voiture m'a trouvé sur le bord de la route, on ne sait pas combien de temps après que je sois tombé, et elle a failli m'écraser. Mais à la place, ils se sont arrêtés, ont trouvé mon téléphone dans ma poche grâce aux vibrations d'un énième appel de Zayn, et l'une des deux personnes qui m'a retrouvé y a répondu, tandis que l'autre appelait les secours. Zayn était apparemment dans un état second. Il pleurait tellement, tellement fort. C'est la femme qui a répondu au téléphone qui me l'a dit. Que Zayn était anéanti. Qu'il s'était énormément inquiété pour moi.
Après, Zayn est arrivé en courant à s'en déchirer les poumons, et les secours ont débarqué quelques minutes plus tard.
Au départ, ils ne voulaient pas que Zayn vienne avec eux dans le camion, mais il était apparemment si ravagé et criait tellement fort pour avoir l'autorisation de m'accompagner qu'ils n'ont pas eu d'autre choix que de le prendre avec eux. Il aurait sûrement fait un malaise sinon.Je suis resté évanoui plus de trois heures.
Et Zayn est resté à mes côtés pendant ces trois heures.
Et quand je me suis réveillé, il n'a pas attendu une seconde pour s'excuser, jusqu'au soir, où il a du rentrer chez lui.L'hôpital m'a gardé en observation la nuit, un médecin est venu me prescrire des médicaments, et j'ai enfin pu rentrer chez moi.
De mon arrivée à chez moi, et toute la semaine ensuite, je n'ai pas ouvert mes volets, j'ai mangé des conneries que je me suis faites livrer et c'est à peine si je serai sorti de mon lit autre que pour aller payer ma nourriture, à ma porte.
Je devais sans doute être affreux à voir, mais je m'en fichais.
J'ai envoyé un message à Harry le samedi, pour lui dire que je ne pourrai pas sortir. Message auquel il a répondu que ce n'était pas grave, et qu'on essayerai de se voir plus tard. Je m'en voulais, mais je ne voulais pas qu'il me voit dans un état aussi pathétique.J'étais une vraie épave. Toute la semaine. Je sentais fort la chute arriver.
Puis aujourd'hui,
Et aujourd'hui,
Aujourd'hui c'est la descente aux enfers.J'ai le cœur lourd, tellement lourd. Je ne supporte plus son battement, je ne supporte plus ma voix, je ne supporte plus mes faits et gestes, je ne supporte plus ma respiration.
Je tombe de haut.
Je tombe de haut et j'ai l'impression de le faire exprès. Je ne trouve aucune explication à cette humeur de ce soir. J'ai l'impression de n'être plus rien. Je ne suis rien. Je ne sera à rien. Je n'ai plus envie d'être quelque chose.
La musique comme seule compagnie, si on en oublie les démons qui me bouffent.
Comment on fait pour être heureux pour de bon, dis moi?
J'ai l'impression de le faire exprès, mais non. Ça serait ridicule que je le fasse exprès alors que je passe mon temps a courir derrière le fichu bonheur.
Je le hais, ce bonheur.Je ne sais plus rêver.
Je perd le monde, et je me perd en même temps. On me retire mes repères, petit à petit. Je n'en ai presque plus aucun.
Pourquoi c'est aussi facile d'être malheureux?
Je me dis parfois que je le fais exprès, de chasser le bonheur, mais c'est tout bonnement impossible parce que je passe mon temps à lui courir après.
J'ai l'impression d'être dans une spirale. Une spirale sans fin. C'est épuisant. Ça m'épuise. Le monde m'épuise. Je m'épuise.
Je ne me supporte plus. Surtout le jour. C'est le jour que je me supporte le moins. La nuit, je suis seul. La nuit je me fais seulement pitié, et je m'apitoie sur mon sort tout seul, mais le jour, il y a des gens autour de moi. Peu, mais il y en a. Des gens que je pourri de mes mots, de mes actes, de moi. Des gens que je pourri de moi. Des gens que je pourri, et qui finissent par partir. Tous.
VOUS LISEZ
Martyre.
Romance*˖ On était comme des aimants, impossible à détacher. On était des aimants, des aimants qui s'aimaient. ˖* Et c'est parce que l'adrénaline, parce que la nostalgie, parce que l'art, parce que la vie. C'est parce que l'un en voit un partir et parce q...