(!! Mention d'une TS (le flash). Le chapitre est très long, et difficile, parfois brutal et violent, si vous ne vous sentez pas capable de le lire, c'est ok. Essayez de prendre soin de vous avant tout.
Ce chapitre expose aussi à deux troubles. J'ai fais mon maximum pour essayer de ne pas fausser les trouble, ou les décrédibiliser. Je vous présente donc mes excuses par avance si, malgré tous mes efforts, j'aurai pu offenser quiconque à cause de ça. Ce n'est en aucun cas le but.)Experience - Ludovico Einaudi.
Un mois.
Un mois que Louis me laisse en silence radio. Un mois que je n'ai plus de nouvelles de lui, et ça m'est insupportable. Je n'avais pas pensé à un quelconque abandon de sa part, même si je lui si craché à la gueule la dernière fois que l'on s'est vu qu'il abandonnait tout, je ne pensais pas qu'il le ferait vraiment.
Depuis deux, non trois ans maintenant, peu importe le nombre de fois où l'ont s'est disputé, ni la puissance de nos disputes, Louis est revenu. Louis revient toujours. Il est toujours revenu. Mais là il n'est plus là. Et ça me crève le coeur.
Je pensais qu'il allait revenir, mais après trois ans, je comprend qu'il sature. Il sature parce que je sais que je ne suis pas correct avec lui. Il ne mérite pas d'être traiter comme je le fais, et je sais que je suis toxique à un point inimaginable pour lui. Je sais que quand je l'appelle, il ne répond pas parce que mes appels lui font mal, je sais que lorsqu'il m'envoie quelque chose - une photo, un souvenir, un dessin - c'est parce qu'il culpabilise de me laisser seul, de m'abandonner. Alors que ça serait le mieux à faire pour lui, de me laisser tomber, de ne plus s'occuper de moi. Je sais qu'il ne s'en porterai que bien mieux. Parce que je suis un poids bien trop lourd à porter pour lui. Mais je suis égoïste, parce que j'ai besoin de lui pour essayer d'exister un peu correctement. Je suis égoïste, parce que lui n'a probablement plus besoin de moi, mais je le force à rester parce que je ne suis pas capable de tourner une quelconque page avec lui. On est bloqué à la même, depuis des mois, des années, et moi je ne m'en porte pas si mal, mais lui si. Mais je continue de le garder pour moi, égoïstement, espérant que ce ne soit qu'une mauvaise phase, et que tout redeviendras comme avant bientôt. Même si, un peu inconsciemment, je sais que c'est voué à l'échec, et que le "comme avant" n'existera plus jamais. Je suis égoïste, parce que je lui fais mal pour mon propre bien. Mais c'est simple, sans lui je n'existe plus vraiment. J'ai l'impression de ne plus exister. Je ressemble à un cadavre, m'a dit mon colocataire de cellule, il n'y a pas si longtemps, deux semaines peut-être après le début du silence radio de Louis. Sans Louis, je sombre dans l'oubli. L'oubli de moi-même. L'oubli du monde entier autour de moi. L'oubli de tout. J'ai besoin de lui. Sa présence m'est vitale. Je suis dépendant de Louis, et je sais qu'il le sait au moins autant que moi-même je le sais. Il est le seul qui ne m'a jamais jugé, jamais abandonné. Il est celui qui me connaît le plus, du bout des doigts. Il me connaît comme personne ne me connaîtra jamais. Il est mon passé, mon présent, et je sais que j'aurai toujours besoin de lui pour mon futur, quand je sortirai de prison.Mais je le connais par cœur, et je sais que cette situation n'a fait qu'aggraver ce qu'il se passait déjà. Et que ce n'est pas en me gardant à ses côtés qu'il réussira à vaincre sa maladie.
Louis est malade. Depuis presque trois ans.
Ça fait presque trois ans que l'on sait que Louis est malade. Et ça fait presque trois ans que je me sens comme un moins que rien, parce que je ne sais pas l'aider.
Je ne fais qu'aggraver la situation.
Je n'ai fais que l'aggraver en arrivant en prison, même si c'était inévitable, et je ne fais que l'aggraver encore en étant comme je suis avec lui.
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Martyre.
Romance*˖ On était comme des aimants, impossible à détacher. On était des aimants, des aimants qui s'aimaient. ˖* Et c'est parce que l'adrénaline, parce que la nostalgie, parce que l'art, parce que la vie. C'est parce que l'un en voit un partir et parce q...