T̶o̶n̶ ̶p̶a̶s̶s̶é̶ ̶t̶e̶ ̶r̶a̶p̶p̶e̶l̶l̶e̶,̶ ̶
t̶u̶ ̶v̶a̶s̶ ̶f̶i̶n̶i̶r̶ ̶p̶a̶r̶ ̶d̶é̶c̶r̶o̶c̶h̶e̶r̶
Février - Louis.
J'ai fui.
Il était 7h30, Harry dormait sur le canapé de chez son meilleur ami, et On entendait à peine les voitures dans les rues, sûrement un bon double vitrage. Il dormait encore, et j'ai supposé que son meilleur ami aussi. Alors moi, j'ai commencé à réfléchir. Et l'instant d'après, je crois que j'ai commencé à ne plus me supporter. Pour un rien, rien du tout, j'ai commencé à me sentir seul, et épuisé, tellement mal, pathétique. Ou alors, je savais très bien pourquoi je me sentais comme ça, mais je ne voulais pas me l'assumer à moi-même
Alors j'ai mis mes chaussures,
et j'ai fuis l'endroit.
Je suis sorti de chez Kurt doucement, pour ne réveiller personne, et j'ai pris le métro, puis le train pour partir de Paris.
Mais je ne suis pas rentré chez moi. Non. Je ne suis pas rentré dans mon appartement ridicule. Non. Je suis parti loin.
J'ai fuis le monde entier.J'ai pris un billet de train, à Paris, en direction de la Normandie.
Pour fuir. Pour me cacher, pour ne plus exister.
Et quelques jours après, il faisait nuit, je n'arrivait pas à dormru, et je me suis rendu compte que je ne savais pas depuis combien de temps j'y étais. En Normandie. Mon téléphone était resté éteint. Alors je ne savais pas non plus combien de fois Zayn a pu m'appeler et se faire un sang d'encre par mes nons réponses.
Et Harry aussi. Je l'avais abandonné. Alors qu'on passait une bonne soirée pourtant. Alors que c'était son anniversaire. Je l'avais abandonné. Parce que je ne sais faire que ça, fuir.Je me suis réfugié dans la maison de mes grands-parents, devenue la maison de vacances de ma mère à leurs décès. Elle est dans un village complètement perdue de Normandie. Il n'y a même pas de transport pour y aller. Alors j'ai marché peut-être deux heures. Je ne savais pas quelle heure il était. J'ai perdu la notion du temps dès lors que je suis monté dans mon train.
Quand je suis arrivé, la maison était poussiéreuse. Et malgré le fait que j'étais épuisé, j'ai décidé de nettoyer. Tout nettoyer. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aurai pas pu m'arrêter. Et c'était vide. Complètement vide. Vide de tout. Silencieux. Et je ne sais pas si j'adorais ce silence ou si je le détestais.
Je n'ai pas osé allumé la télévision. Et mon téléphone était éteint. Je l'avais éteint dans le train sans faire exprès, et je me suis dis que ce n'était pas si mal finalement. Parce que j'avais disparu aux yeux du monde entier, et je crois que j'en était satisfait.
Quand je suis allé dans ma chambre, et que j'ai ouvert mon armoire, il y avait encore de vieux vêtements, que j'avais laissé là la dernière fois que j'étais venu. Pour disparaître encore. Et les placards de la cuisine, pareil. Il restait de la nourriture. Beaucoup de chips, de pâtes, de conserves. Et même des plats cuisinés dans le congélateur. Je ne manquais de rien pour survivre. Alors j'ai commencé à n'exister que dans cette maison. Mes journées étaient vides, presque. Je passais mon temps à lire et relire les livres de la vieille bibliothèque de ma mère, de son adolescence, restés là à son départ en Angleterre. Ou alors je dessinais. Et j'ai énormément dormi je crois. Et crier. Je suis sorti, parfois, à la plage, les grandes plages de Normandie, pour ne rien y faire. J'y suis allé à des heures où il n'y avait personne ou presque. Comme quand j'habitais encore chez mes parents, et qu'on partait en vacances avec Ryse. On sortait toujours à des heures pas possibles, lui et moi. Et je l'emmenais à pleins d'endroits secrets. Pleins d'endroits où je suis retourné, tout seul. Et tout pleins de souvenirs me sont revenus, comme celui notre premier baiser, timide mais tellement lourd d'amour, quand on était tous les deux blottit dans un petit coin creusé par la mer.
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Martyre.
Romance*˖ On était comme des aimants, impossible à détacher. On était des aimants, des aimants qui s'aimaient. ˖* Et c'est parce que l'adrénaline, parce que la nostalgie, parce que l'art, parce que la vie. C'est parce que l'un en voit un partir et parce q...