̶J̶'̶a̶i̶ ̶o̶s̶é̶.̶
Janvier - Harry.
Trois secondes. Quand je me suis réveillé le matin après ma soirée avec Louis, il n'était plus là. Et il ne m'a fallu trois secondes pour le comprendre. Je n'ai pas eu besoin de vérifier dans sa chambre, je le savais. Comment je l'ai su? Je n'en sais rien.
Je me suis levé vers huit heures et j'ai été dans ma salle de bain. J'ai passé de l'eau sur mon visage, je suis allé dans la cuisine. Un papier plié presque soigneusement jonchait dessus.
Louis.
- Harry,
J'aimerai tout d'abbord te présenter mes excuses par rapport à m̶o̶n̶ mes comportements d'hier soir. Ils n'étaient pas forcément corrects, et je suis désolé si tu t'es senti obligé de réagir, de m'aider, d'essayer du moins. Je suis désolé si je t'ai rendu mal à l'aise, je te présente mes excuses si j'ai pu t'effrayer aussi, ce n'était pas mon but. Pas du tout.
Ensuite, je te pris de m'excuser pour mon absence ce matin à ton réveil. J'aurais aimé rester je crois, mais j'avais un rendez-vous très important vers dix heures, un rendez-vous que je ne pouvais absolument pas le louper. J'ose espérer que tu ne m'en tiendra pas rigueur.
Je te remercie encore de m'avoir accueilli ici. C'était très gentil de ta part, tu n'étais pas obligé. Maintenant je me sens redevable haha.
Alors je te joins mon numéro de téléphone au cas où, si tu as besoin, un jour, on sait jamais. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'as qu'à m'envoyer un texto, je te répondrai dès que je le pourrai.Je te souhaite de passer une agréable journée,
Louis. -
J'ai reposé le mot, j'ai pris mon téléphone et j'ai mis une playlist accordée à mon enceinte. Et j'ai directement enregistré le numéro de Louis aussi.
Je n'ai pas osé lui envoyer de message ce matin là. Mais avec du recul, je me dis que j'aurais peut-être dû le faire.Louis ne m'effraie pas, jamais. Je ne sais pourquoi il a pensé ça. Effectivement, il est évident que je n'ai pas compris ses " comportements " de la veille, mais jamais jamais jamais il ne m'a mis mal à l'aise ou quoi que ce soit d'autre. Il m'a juste intrigué, encore, parce que je n'ai pas réussi à le comprendre. Il m'intriguait. Énormément. Trop?
Je n'ai pas le contrôle, je ne comprend que peu ce qu'il se passe et je ne contrôle presque rien lorsqu'il se retrouve près de moi. On ne s'est vu réellement que trois fois lui et moi, et les trois fois je ne contrôlais pas grand chose.
C'est nouveau, cette perte de contrôle. C'est nouveau et ça me fait peur, un peu. Louis ne me fait pas peur. Ce n'est pas lui mais ce changement, ce nouveau qui me fait peur. Cette perte de contrôle me fait peur. Mais ce n'est pas une mauvaise peur.
Je ne saurai pas l'expliquer.La veille, Louis avait l'air ailleurs. Bien sûr qu'il était ailleurs. Bloqué par quelque chose. Apeuré presque, par je ne sais quoi, mais je doute que ce soit à cause de son agression. Je crois qu'il était bouleversé par cette... chose? avant.
Je regardais simplement par la fenêtre. Je souhaitais juste appeler mon ami de fac, Kurt, quand c'est arrivé. Au début, je n'ai pas reconnu Louis. Mais dès que j'ai vu que ça dégénérait entre eux deux, je suis descendu. Je les ai vu à deux mètres de moi à peine, et je suis resté figé un instant. L'homme était tellement en colère, brusque, et Louis ne se débattait même pas sous ses coups... ça m'a fait terriblement mal au cœur. Et j'ai bien cru que Louis allait tomber dans les pommes le temps que je le remonte chez-moi.
Il paraissait si fragile... J'ai essayé d'être le plus doux possible avec lui. Je ne souhaitais absolument pas le brusquer, jamais. Et la soirée est passée tranquillement ensuite, malgré sa petite crise à cause de la scène du film. Je ne sais pas s'il a apprécié ma compagnie, mais moi j'ai apprécié la sienne. C'était la première personne que je vois, hors travail, depuis que Marty m'a abandonné comme un idiot. Ça m'a fait du bien de le voir. Et j'ai osé espérer que ça lui a fait du bien aussi...
Enfin, Louis était perturbé toute la soirée, ça c'est une évidence. Peut-être à cause du destinataire des dizaine d'appels manqués sur son téléphone. Il n'arrêtait pas de s'allumer toutes les dix secondes. Louis ne l'a pas vu, mais moi si.
Je ne sais pas de qui ils venaient, ces appels manqués. Comment aurais-je pu le savoir de toute façon? Je ne connaissais pas Louis, ni sa vie, rien.
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Martyre.
Romansa*˖ On était comme des aimants, impossible à détacher. On était des aimants, des aimants qui s'aimaient. ˖* Et c'est parce que l'adrénaline, parce que la nostalgie, parce que l'art, parce que la vie. C'est parce que l'un en voit un partir et parce q...