○ Chapitre 19 - Harry.

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I̶'̶l̶l̶ ̶b̶e̶ ̶w̶a̶t̶c̶h̶i̶n̶g̶ ̶y̶o̶u̶.̶

Mars - Harry.

Louis s'était mis à pleurer comme jamais il ne l'avait encore fait devant moi. Bien qu'il l'ai déjà fais, pleurer en ma présence, jamais il n'avait pleuré aussi brusquement et fort. Il avait l'air inconsolable, et pourtant, il souriait. Il souriait si fort que ça en devenait déconcertant. Il y avait flottant sur son visage une expression indéchiffrable. Était-il heureux? Était-il désespéré? Je n'arrivais pas à savoir. Pourquoi souriait-il?

Il tremblait énormément, et à un moment, ses jambes ont lâché et il s'est effondré au sol. Et moi, j'ai été le soutenir dans mes bras, parce que je ne savais pas quoi faire d'autre. J'étais démuni face à ce mélange d'émotions.
C'est au moment où je l'ai serré contre moi qu'il a relevé ses yeux, et que j'ai vu une lueur dans son regard briller au travers de ses larmes qui rendaient ses yeux flous. C'est inexplicable. Ses yeux brillaient au délà des larmes, et mon coeur s'est mis à battre un peu trop fort.

- Harry... il a dit entre deux sanglots.

Et puis il a posé ses mains derrière ma nuque, et ses lèvres ont retrouvé les miennes avant même que je ne puisse lui répondre quoi que ce soit.
C'était précipité, brouillon, et je sentais ses larmes tomber sur mes joues, mais ce baiser était tellement lourd que ça m'a fait comme un coup dans les entrailles, un de ces trucs inexplicables tellement ils sont forts. Nos langues se sont rencontrées pour la première fois, et un électrochoc a traversé mon corps entier. Personne ne m'avait jamais embrassé comme ça, je crois. Jamais. Et c'était complètement bouleversant. Ses pouces passant tout doucement sur mon cou, comme s'il avait peur de me faire mal, notre baiser s'est soudainement adoucit ; Louis avait cette douceur dans ses gestes, de ces douceurs qui vous traversent l'âme. Et je crois que j'appréciais un peu (beaucoup (trop)) cela. Je n'avais jamais ressenti quelque chose de similaire, avec personne. Mon coeur battait à mille à l'heure, je peinait à me détacher de lui pour respirer, et un feu d'artifices d'émotions éclatait dans mon cœur et dans mon âme. Et peut-être que cela m'a effrayé un peu, mais j'ai décidé de ne pas penser à cette peur qui s'installait subitement dans mon cœur pour le moment. Juste pour l'instant.

Louis a fini par se détacher de moi après avoir déposer un autre baiser beaucoup plus timide contre mes lèvres, mais son corps était toujours tout contre le mien et je crois qu'on essayait un peu de se rapprocher encore et encore et encore si cela était possible, comme des aimants, et je sentais son coeur battre, battre, battre, battre tellement fort contre ma poitrine. Mais il pleurait toujours malgré tout: son corps était complètement secoué de larmes et il tremblait encore trop violemment entre mes bras.

- Qu'est-ce qu'il se passe Lou-is? j'ai alors osé lui demander, doucement, en posant ma main sur la sienne pour le faire réagir.

Il avait la tête complètement appuyée contre mon tee-shirt, et je sentais mon épaule se mouiller de larmes. Mais il a fini par se détendre lentement quand j'ai commencé à carresser son dessus de main avec mon pouce, et il m'a dit, la voix tremblante et remplie d'émotions, toujours la tête dans mon tee-shirt:

- Ce musée Harry. Ce musée c'est... C'est ici mon endroit préféré.

Il a relevé son regard larmoyant vers moi, mais cette fois, je n'y voyais, plus aucune tristesse. Il était tout simplement bouleversé.

Martyre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant