SAVE ME [ Paul Lahote ] Twilight

Chapitre 1

Je venais tout juste d'emménager dans la petite ville de Forks. Sans personne pour me donner un coup de main, je m'en sortais avec les maigres possessions dans mon sac. La solitude pesait sur mes épaules, mais je me préparais à affronter cette nouvelle étape de ma vie avec courage.

J'ai loué une petite maisonnette près de la réserve, pour le moment du moins. C'était exigu, mais ça ferait l'affaire. L'aspect modeste de ma nouvelle demeure ne me décourageait pas, car je savais que je pouvais créer un chez-moi chaleureux.

La tranquillité était assurée, les arbres de la forêt environnante entouraient mon nouveau chez-moi. La solitude, bien qu'intimidante, avait aussi un certain attrait. Personne ne viendrait m'importuner par ici, et cela me procurait une sensation de sécurité.

Après avoir pris mes marques, j'ai décidé de partir explorer la ville. Juste avant de partir, j'ai croisé mon voisin par hasard. C'était un homme en fauteuil roulant, sa mobilité des jambes semblait lui faire défaut. J'ai échangé un bref salut avec lui, curieuse de découvrir les habitants de cette communauté.

Une sortie était nécessaire, pour visiter les alentours et découvrir ce qui m'entourait. L'air frais m'était aussi indispensable, cet élément invisible qui maintient la vie en moi. Alors que je marchais dans les rues, j'observais les bâtiments et les visages des passants, essayant de m'imprégner de l'atmosphère de cette nouvelle ville.

Le temps a filé à toute vitesse, je n'avais pas ma montre, mais je savais que la nuit tombait. Perdue dans mes pensées et dans cette petite ville, malgré sa taille, je ne m'étais pas rendu compte de l'heure.

C'est alors que la pluie a commencé à tomber. Les premières gouttes m'ont surprise, et bientôt une fine bruine s'est transformée en une pluie plus intense. Cela ne m'a pas aidée à m'orienter, au contraire ! La visibilité était réduite et je me suis retrouvée désorientée.

La seule lumière visible était celle d'une petite supérette à l'angle de la rue. La perspective d'un abri m'a poussée à accélérer le pas, mes vêtements commençant à être imprégnés d'eau. Une fois à l'intérieur, j'ai salué le garçon qui travaillait là. Il avait à peu près mon âge, la peau mate et des cheveux noirs.

Ma voiture était garée à quelques rues d'ici, et je n'avais pas pensé à prendre de parapluie. J'ai entrepris de chercher quelque chose dans le magasin pour me protéger de la pluie.

Après 30 minutes, les choses ont empiré. La pluie tombait encore plus dru qu'avant. Mon impuissance grandissait alors que je me rendais compte que je ne pouvais pas rester ici indéfiniment.

Par chance, j'ai mis la main sur le dernier parapluie en stock. J'ai fait la queue à la caisse, mon esprit préoccupé par la situation extérieure.

Vendeur - Vous êtes nouvelle en ville ?

Moi - Oui, je viens d'arriver aujourd'hui.

Sa question bienveillante a résonné dans l'air, et j'ai senti un léger réconfort en sachant que quelqu'un ici était disposé à engager la conversation.

Vendeur - Ça fera 10 $ et bienvenue. J'espère que vous apprécierez la forêt et la pluie.

Son accueil chaleureux a suscité un sourire sincère sur mon visage, même si mes pensées étaient encore préoccupées par la météo capricieuse.

En sortant, j'ai ouvert mon parapluie pour me protéger de la pluie qui continuait de tomber. L'objet me procurait une sorte de bouclier contre les éléments, et je marchais en direction de ma voiture en sentant une lueur d'espoir.

Après 20 minutes de trajet, je suis finalement arrivée chez moi. La fatigue et la frustration m'accompagnaient, mais je savais que ce n'était que le début de ma nouvelle vie ici.

Je me suis assise sur la petite estrade de ma terrasse, à l'abri sous un toit, face à la forêt. Les gouttes de pluie continuaient de tomber, créant une mélodie apaisante qui semblait accompagner mes pensées tourbillonnantes.

Soudain, les larmes ont jailli, et je suis restée là, sans bouger. La combinaison de la fatigue, de l'incertitude et du stress a finalement trouvé une échappatoire, et mes émotions se sont déversées.

Après un moment, je me suis redressée, ayant entendu des bruits de branches craquant.

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